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Mikaël Theimer

Un témoignage de Tiphaine Barrailler, médiatrice pour le programme Biblio-Libre

 

« À moins d’avoir une organisation comme nous autres, ce qu’on fait ici, je vois pas comment rencontrer quelqu’un sur la lecture. Que je sois à la bibliothèque, que je sois dans le métro, la personne qui lit un livre, admettons, sur les planètes, je m’en vais pas lui sacrer une claque dans le dos « hey! À quelle planète tu es rendu? ». La personne elle me répondra pas. La personne qui lit elle est rendue sur la planète Pluton – pas Crypton, la planète de superman, Pluton – elle me répondra pas ça. Éventuellement, pour rencontrer des gens, il faut pouvoir faire des organisations comme vous autres. Sinon, oubliez-ça. » Serge, spécialiste de l’astrophysique rencontré dans le cadre des ateliers Biblio-Libre au PAS de la rue, tire son savoir des documentaires de la BANQ, niveau 2, rayon 523.

En répondant à la question « La lecture peut-elle être une opportunité de rencontre? », il nous livre à quels besoins, selon lui, répondent nos activités. Serge ne nous a certainement pas attendu pour être instruit, ni passionné. Ce qu’il semble en revanche trouver avec Exeko, c’est l’opportunité de partager son savoir, d’apprendre de ceux des autres, et de se mettre à l’épreuve de leurs réflexions. Les ateliers Biblio-Libre sont les seuls, dit-il, auxquels Serge participera cet été au PAS de la rue. Présent du début à la fin, il est d’une aide précieuse pour la médiation, et nourrit la réflexion collective de ses points de vue qui ouvrent et élargissent les perspectives communes. Certes on lit de littérature, mais Serge nous rappelle qu’on lit plein d’autres choses, pour des raisons tout à fait utilitaires et légitimes : on lit pour faire une recette de cuisine, ou une notice pour monter un mobilier. Il recentre la compréhension de la lecture, dans une conception plus ouverte. Certes grâce à la généralisation de la scolarisation, la lecture est de plus en plus à la portée de tous.te.s. Serge nous rappelle toutefois qu’il n’en a pas toujours été de même, et qu’il fut un temps où on privilégiait le travail à l’instruction des enfants. Ces personnes allée au primaire par intermittence et drop out du secondaire n’étaient pas stupides faute de savoir lire, elles ont développé leur intelligence par d’autres moyens. Lorsque Présence-Absence, un participant portant la voix des métaphysiciens du temps de Thomas d’Aquin, se lance dans une analyse spéculative, Serge lui propose obstinément et patiemment de sortir un des nombreux livres de son sac et d’en lire le titre. Présence-Absence, en hommage au domaine de spécialisation de Serge, sort un livre écrit par Jeff Foster, qu’il décrit comme un « astrophysicien qui a tout lâché ». Serge s’y plonge et nous lit le sommaire, constatant la multiplicité des thématiques. L’échange se poursuit.

Voici, à travers l’esquisse du portrait de Serge, quelques moments choisis des ateliers au PAS de la rue. Y être aurait permis de l’apprécier pleinement, mais j’espère que ces quelques lignes fournissent un aperçu, une petite fenêtre sur les moments de plaisir que nous y avons vécu.

 

Alors que se terminent les ateliers Biblio-Libre au PAS de la rue, de surprenants portraits littéraires à plusieurs voix prennent vie à l’Accueil Bonneau. Du côté de l’Auberge Madeleine, les femmes prolongent chaque lundi l’exploration créative de multiples genres littéraires, du roman historique aux correspondances littéraires, tout en mettant à l’épreuve de ces genres leur vision du monde et d’elles-mêmes. À suivre sur notre blog !

Cet atelier s'est tenu dans le cadre de notre programme Biblio-libre à découvrir ici exeko.org/fr/biblio-libre 

@Exeko

Lettre de Danielle Aznavourian, bénévole depuis plus de 4 ans chez Exeko.

À idAction Mobile, notre caravane culturelle et philosophique qui sillonnne les rues de Montréal 4 fois semaine depuis 7 ans, à la rencontre des citoyen.ne.s de Montréal et particulièrement ceux et celles en situation d'exclusion.

 

Vanou,

Je te connais depuis bientôt quatre ans. J’avais entendu parler de toi lorsque j’étais encore dans mon pays natal. Ton nom m’avait intriguée la ‘Caravane philosophique’. Je t’imaginais comme une sorte d’agora ambulante où du haut de ton marchepied l’on pouvait s’adonner à des tirades de bon.ne citoyen.ne en quête d’idéal. Je ne m’étais pas trop trompée. Sur ton flanc s’affichait fièrement un slogan ‘La pensée en mouvement’. Ton géniteur t’avais bien conçue, accueillante pour s’y entasser en rigolant, toute finement garnie de livres, carnets et crayons. Inspirante. C’était un mardi d’octobre 2014. Je venais d’arriver à Montréal. Fred, artiste et médiateur, Dorothée, Maxime, Marine d’Exeko s’étaient rendus à l’Open Door où je les attendais pour les ‘Voies du Hasard’. Une création artistique collaborative orchestrée par Fred. Après quelques coups de pinceaux et d’échanges avec les gens de là-bas, c’est à bras ouverts que je me suis engouffrée dans ton havre de pensée et d’expression libres. Je te découvrais émerveillée par la magie de ce qui se tramait ; la recherche d’une destination où les ‘Voies du Hasard ‘ se poseront une nouvelle fois. Direction place des Festivals, où des passants se sont pris au jeu des rencontres et de l’art.

 

(c) Audrey Lise Mallet pour Exeko

 

Au fil de nos escapades, j’ai appris à écouter, à comprendre l’histoire de la ville que tu sillonnes et celles des hommes et des femmes qui habitent ses rues à même le bitume. Avec toi, j’ai côtoyé la générosité et la précarité, grandi en humilité, goûté à la poésie, ouvert mon cœur et mon esprit à l’autre toujours animée par la ‘présomption de l’égalité des intelligences’. Tellement inclusif.ve, toi ! Que de questionnements avec réponses ou sans avons-nous discuté adossé.es à ta portière ! Je me souviens de cette sortie l’hiver passé. La première de la nouvelle année. Un jeudi de janvier 2018. Il faisait bien frette et tes roues étaient enlisées sous un manteau blanc. T’avais la gorge sèche si bien qu’il fallait laisser ronronner ton vieux moteur pour que tu ne prennes pas froid et que tu ne nous lâches pas en plein élan de déambulation philosophique. Fred était au volant, Maxime devant – une autre Maxime. Hasard ou pas, on s’est arrêté à l’Open Door en branle-bas de pré-déménagement. Plus tard, à la place Emilie Gamelin, des jeunes t’ont aperçue et se sont vite dirigés vers nous. Autour de tuques, gants, livres et kombucha , nous avons jasé. L’esprit éveillé et le cœur chaud, nous nous sommes quittés.

Sacré.e Vanou,

Je t’écris parce que cela fait un bout que je te vois un peu magané.e. Je sais que bientôt tu t’en iras te refaire une beauté. Tu le mérites bien. À tous ces moments, à celles et ceux qui m’ont accueillie dans ta famille, à Toi, je lève mon verre.

Danielle .

 

P.S. Reviens-nous vite. Ici, on ne lâche pas

 

Plus d'infos sur idAction Mobile ici.  

Lancement officiel de notre nouvelle van le 18 octobre. Restez connectés à nos réseaux pour plus de détails.

Fatima Errady, stagiaire à Exeko, a récemment participé aux ateliers donnés à l'Auberge Madeleine, un organisme qui a pour mission d’accueillir, d’héberger et de supporter des femmes seules en situation d’itinérance âgées de 18 ans et plus. Voici un bref témoignage de son expérience.

Dans le mois d'août, j’ai pu participer à trois ateliers d’écriture qui ont eu lieu à l’Auberge Madeleine. Chaque rencontre était différente de l’autre car le thème de la conversation changeait chaque semaine et les participantes n’étaient pas les mêmes.

Ce que j’ai beaucoup apprécié de ces ateliers est l’exercice qu’on fait vers la fin de chaque séance. En effet, pour chaque thème, les médiatrices nous invitent à écrire en fonction du genre littéraire qu’elles proposent notamment rédiger des lettres personnelles ou composer de la poésie. Cet exercice permet de nourrir les esprits et surtout de se plonger dans le passé. En effet, plusieurs participantes ont confié que depuis le secondaire, voire le primaire pour certaines, elles n’ont plus écrit de lettres ou de poésie.

Avec cet atelier, les médiatrices proposent uniquement des pistes. Toutefois, les participantes peuvent s’approprier de ces pistes de manière très subjective car l’objectif, comme l’ont bien précisé les deux médiatrices au début de l’atelier, est de rester critique peu importe la situation, de faire une sorte « de gym de la pensée ».

À la fin de chaque atelier, je suis vraiment étonnée de la richesse de nos conversations. En effet, dans chaque atelier, je me rends compte que tout le monde a des savoirs, des connaissances peu importe leurs milieux d’origine ou/et leur condition de vie. Il est important de les valoriser et d’écouter toute la richesse que chacune a emporté de son passé.

Voici le récit d’une participante qui remercie les médiatrices pour la mise en place de cet atelier.

Une participante : « Vous savez, ça aide beaucoup surtout quand on est des personnes marginalisées ou dans des situations un peu difficiles parce que ça réveille des intérêts et puis, on élargit l'horizon. Quand on a beaucoup d'intérêts, c’est plus facile remonter la pente, quand le cœur et le corps sont occupés… »

La médiatrice : « Ça nous fait plaisir d’entendre ça car nous, on offre et puis les gens en font ce qu’ils veulent. Nos activités c’est un peu comme un déclencheur et puis les gens peuvent s’approprier de ça de manière très personnelle. Des fois, ça pourrait être juste pour se changer les idées. »

Richard Sabeh

Texte: Richard Sabeh

Tous les mercredis, depuis le mois de juin et pour tout le reste de l'été, Exeko anime des ateliers idAction aux Jardins Gamelin. Il s'agit d'une opportunité de libérer l'expression des participant.e.s en les engageants dans des discussions philosophiques, des débats d'actualités et des activités artistiques. Situé à l'ouest du parc, le cabanon partagé de la Société de Développement Social s'est transformé en une véritable agora où l'ouverture et la parole sont mises au service d'une meilleure compréhension de notre société.

Au fil des semaines, les participant.e.s ont contribué à l'élaboration d'une réflexion collective prenant racine dans leur quotidien à commencer par le lieu même où elle s'est déroulée. Les Jardins Gamelin ont en effet subi de profondes transformations dans les dernières années, ce qui nous a semblé suggérer une réflexion sur l'identité et la possibilité du changement. Les habitué.e.s du parc ne manquaient pas de chose à dire à ce sujet et n'ont pas hésité à faire le lien entre l'identité du parc et la leur.

L’un des participants qui le fréquente assidûment, comme les archives de la BAnQ, nous replonge dans l'histoire du parc et de la religieuse de qui il tire son nom. La Bienheureuse Émilie Gamelin a voué sa vie à améliorer le destin des femmes les plus démunies, des personnes âgées sans famille, des personnes souffrant de graves déficiences, des mésadapté.e.s, des sans-emplois, des immigrant.e.s frappé.e.s du choléra ainsi que des insurgé.e.s de la rébellion de 1837 incarcéré.e.s à la prison du Pied-du-Courant. Pour lui, les Jardins Gamelin qui occupent l'ancien site de l'Asile de la Providence qu'elle a fondé, tiennent leur identité de cette femme, mère des causes sociales de Montréal, ayant tout donné pour aider les autres. Il souhaite que son héritage y soit préservé et reconnait que malgré les changements, plusieurs des ressources qu'on y offrait, comme les distributions alimentaires, le sont toujours. Toutefois, il pense que la transformation du parc aurait dû favoriser davantage la mixité sociale. « Un ami, c'est comme vous, quelqu'un qui écoute, quelqu'un qui te parle. C'est un être humain, pas un objet, pas quelqu'un qui te traite comme un objet. Mais parfois, comme ici, on donne une concession, on nettoie le gazon, c'est beau. Et je comprends les commerçants qui pensent à leur portefeuille mais quand on considère les gens comme un problème parce qu'ils ne sont pas des clients, c'est les traiter comme des objets. Ce n’est pas ça être un ami. » Pour lui, on ne peut pas changer d'identité, qu'il s’agisse d'un lieu ou d'une personne, mais on peut devenir la meilleure version possible de soi-même.

Ces inquiétudes ont trouvé échos chez un autre participant, résident du quartier qui vient moins régulièrement au parc depuis l'aménagement de la terrasse et de scènes de spectacle. « Il y a trop d'activités. Je préférais quand c'était plus tranquille. Je me sentais moins sollicité. Il y a un sentiment de liberté qui émane d'un terrain vague. Maintenant avec toutes les animations, c'est comme si je devais venir pour y faire quelque chose. Je venais juste pour être tranquille. Ce n’est pas quelque chose ça. »

Un troisième participant, qui est ici pour l'été et se promenait dans le parc avec son sac à dos d'expédition, croit pour sa part fermement au changement. « Avant je buvais beaucoup, mais là j'ai arrêté et c'est sûr que ma personnalité a changé. » S'il ne connaissait pas le parc avant de nous rencontrer, il ne doute pas qu'il soit possible d'en faire un lieu où tout le monde se sentirait accueilli.

À la volée, nous entendons une femme qui discutait avec ses ami.e.s sur le côté du cabanon se lever et s'écrier en riant : « De temps en temps on meure, pis de temps en temps on ressuscite. » À plusieurs reprises nous avons recueilli les récits de ces hauts et de ces bas que vivent régulièrement la population en situation d'itinérance. On nous confie parfois aussi que l'aide reçu d'organismes, de la famille, mais surtout de leur réseau de support social contribue à leur donner la force nécessaire pour faire des changements positifs et s'aimer davantage. « On ne peut pas faire le travail à la place de quelqu'un. On peut lui offrir notre aide, notre écoute et les ressources pour lui donner une chance. Mais on ne peut pas forcer quelqu'un à changer. » Ces mots semblent faire consensus puisqu'ils nous sont parvenus sous une forme ou sous une autre de plusieurs participant.e.s.

La communauté des Jardins Gamelin est à l'image de Montréal, hautement diversifiée. Mais à l'heure actuelle, on voit dans le parc des groupes cantonnés en deux grandes sections : l'avant, donnant sur les restaurants de Sainte-Catherine et l'arrière, bordant la gare d’autobus du boulevard de Maisonneuve, dessinent les contours de deux mondes qui se côtoient sans se rencontrer. On se prend à rêver que cette frontière imaginaire se transforme en point de contact. Peut-être qu’il s’agit de sa vocation.

L'avis de notre participant historien : « Je pense qu'on doit travailler à raffermir le tissu social, il est blessé. Je pense que ça règlerait bien des problèmes, peut-être même une partie de la criminalité. Si les gens se connaissaient plus, se saluaient et se parlaient. Je pense qu'il y aurait moins de crime, moins de souffrance ; ils auraient moins peur. »

Juste avant de partir, au moment où nous fermions le cabanon, un homme qui saignait de la joue et sa copine sont venu.e.s nous demander de l'aide. Un médiateur de la SDS leur a remis de l'alcool et des pansements et nous leur avons installé deux chaises. Une fois qu'elle eut nettoyé et pansé la plaie, elle chuchota à son patient : « Si j'avais plus d'équipement je t'aurais guéri au complet. »

 

Le gouvernement du Québec fier partenaire du programme idAction

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Nous recherchons une personne afin de développer et suivre nos projets de médiation et nos activités en ville, plus...

Nous sommes à la recherche de plusieurs mediateurices pour les projets en collaboration avec les Premières Nations et Inuit !

Nous cherchons un.e responsable de l’administration afin d’offrir aux membres de l’organisation soutien et formation en matière de comptabilité,...

Au début du mois de novembre, j'ai accompagné David pour une sortie avec IdAction mobile. Après avoir fait face à un peu de trafic et discuté de nos...
  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • «  I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost. »

    Participant @PACQ

  • « Why use paper when it is as beautiful as this? »

    One of the co-creator for Métissage Urbain

  • « I Have my own identity ! »

    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain

  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects

  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability.  »

    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal

  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists.  »

    Julie Laloire @AMDI

  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged. »

    Bulletin des YMCA

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • « ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community. »

    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future

  • « We are not higher, we are not lower, we are equal. »

    Simeoni, participant idAction Mobile

  • « Receving is good, but giving is better »

    Participant idAction@Kanesatake

  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery »

    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle

  • «  I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer »

    A participant, idAction Mobile

  • «  By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • «  ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • «  I was completely alone today, thanks for talking to me »

    Elie, participant @idAction Mobile

  • «  They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • «  Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself. »

    André Frossard

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged.»
    Bulletin des YMCA
  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists. »
    Julie Laloire @AMDI
  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability. »
    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal
  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent!»
    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects
  • « I Have my own identity !»
    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain
  • « Why use paper when it is as beautiful as this?»
    One of the co-creator for Métissage Urbain
  • « I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost.»
    Participant @PACQ
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
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  • « Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself.»
    André Frossard
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « We are not higher, we are not lower, we are equal.»
    Simeoni, participant idAction Mobile
  • « I was completely alone today, thanks for talking to me»
    Elie, participant @idAction Mobile
  • « Receving is good, but giving is better»
    Participant idAction@Kanesatake
  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery»
    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle
  • «  ...empowering the children, and giving them confidence»
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  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
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    APTN National News