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Jeudi après-midi, deuxième semaine à Kahnawake, silence complet dans la White House, lieu où sont donnés les ateliers Trickster. Jani a la musique en main, les yeux fixés vers l’endroit défini pour la scène et Alessia est parmi les enfants, fascinée par ce qui se déploie devant elle. Les deux médiatrices n’osent pas formuler un mot, un conseil, une directive…

 

Woodkid retentit dans l’espace, le temps s’est arrêté, tout semble au ralenti. À l’avant, deux frères se regardent et jouent au miroir en suivant la trame sonore imposée. Un suit l’autre avec une concentration surprenante, Entre eux, qu’ils se chamaillent ou s’entendent, un grand amour inconditionnel émane. Une danse guidée par le grand frère s’exécute de manière fluide. Toute une poésie du geste prend vie. Tous les adultes sur place sont sidérés, renversés de les voir collaborer dans une telle symbiose. L’exercice devant durer quelques secondes par équipe s’éternise. Jani, derrière la musique, ne se rend pas compte que les garçons sont en train de chorégraphier un trois minutes de chanson. Alessia semble vouloir rentrer dans le plancher tellement l’émotion la traverse.

 

(c) Exeko

L’audience n’existe plus, nous sommes voyeurs de cette grande complicité. Les enfants sont bouches bées et ne montrent aucun signe d’impatience ou désir de vouloir avoir leur tour… Ce qui est rare quand on travaille avec des 6 à 13 ans. Tout le monde s’entend pour dire que le moment est magique. Le cadet ne semble voir que son Aîné, faisant preuve de maîtrise, mais surtout de confiance. Assez rapidement, il est difficile de savoir qui est le meneur de ce jeu, puisqu’ils s’exécutent en même temps, comme si le plus jeune pouvait comprendre ce que l’autre voulait faire avant même qu’il ne lui propose.

 

Voyant la fin de la chanson arriver, Alessia murmure aux garçons de trouver une finale… Spontanément, le grand frère ouvre les bras et au lieu de l’imiter comme le jeu le veut, le plus jeune accepte le câlin. La musique s’arrête alors que les deux s’entrelacent.

 

 

Jeudi après-midi, deuxième semaine à Kahnawake, le silence règne dans la salle… Il s’agit d’un 3 minutes de la magie que font naître les enfants du projet Trickster. Encore 4 semaines à rencontrer le merveilleux imaginaire des jeunes du Drama Camp. Le temps permet d’explorer, de se laisser aller et laisser emporter par le temps qui passe. Doucement, l’équipe sur place, les enfants et le duo Trickster se dirigent vers la conception d’un spectacle basé sur la légende du Thunder Boy. Doucement et magiquement... 

La suite bientôt!

Pour plus d'infos sur Trickster, visitez la page du programme.

Que ce soit à bord d’idAction Mobile ou lors des ateliers idAction, les missions se succèdent mais ne se ressemblent pas. Nos bénévoles vivent sur le terrain des moments de partages, d’échanges culturels, intellectuels et créatifs avec nos participants, qui sont propres à chaque sortie, à chaque rencontre, à chacun. Afin que les personnes qui souhaitent partager leurs expériences puissent le faire, nous avons mis en place des communautés de pratique, ou rencontres de retour d’expérience, avec les bénévoles. Ces rencontres permettent de se retrouver et de partager les expériences vécues sur le terrain. C’est aussi l’occasion pour revenir sur leurs envies et leur implication aux côtés des médiateurs et des autres membres de l'équipe. 

Lors de la première rencontre de communauté de pratique, qui a eu lieu au mois de mai, les bénévoles sont revenus sur leurs expériences personnelles sur le terrain en partageant anecdotes et questionnements. Après leur avoir demandé de quelle façon ils souhaiteraient s’impliquer davantage aux côtés des médiateurs, plusieurs suggestions sont sorties, notamment pouvoir les aider dans l’élaboration de leurs ateliers. C’est ce dernier thème que nous avons choisi de développer lors de la deuxième rencontre. 

 © Exeko

Et c’est ainsi que la semaine dernière, nous avons brainstormé pendant près de 3h sur des idées de thèmes d’atelier et des outils et/ou supports à développer pour les illustrer.

Une belle gang de bénévoles, la crème de la crème, était présente ce jour-là. Entre un radis et un concombre à plonger dans le tzatziki (oui car on alimente aussi la réflexion en remplissant son estomac), les méninges ont chauffé, les idées ont fusé.

Loic, magicien et clown, se voit bien illustrer les thèmes des ateliers en mettant en pratique ses talents d’artiste. Eric, photographe, propose le thème de l’image, sa symbolique et sa représentation selon les différentes cultures.

Nous nous questionnons également sur ce que deviennent les objets que nous donnons à bord d’idAction Mobile. Certains doivent certainement trouver une autre utilité que leur fonction initiale. Pourquoi ne pas parler du détournement de l’objet ou comment faire de l’art avec des matériaux recyclés?

Dans ce beau brassage d’idées, Emma fait ressortir que certains passants aimeraient peut-être s’arrêter un instant et faire partie de la discussion, mais qu’ils n’osent pas, "C’est dommage, il faudrait qu’il puisse y avoir comme un petit drapeau où il y aurait inscrit joins-toi à la discussion, nous sommes en train de parler de  Ou on pourrait porter un pins ou un signe distinctif signalant qu’on fait partie de la team Exeko". Cependant Simon fait remarquer que cela pourrait aller à l’encontre de l’approche d’Exeko si l’on porte un insigne ou un habit distinctif. La mission étant justement d’avoir une discussion de citoyen à citoyen sans distinction quelconque. 

 © Exeko

Des sujets de sociétés actuels sont aussi évoqués : Simon, bénévole de longue date à Exeko, pointe de façon pertinente la société et Qu’est-ce que l’inclusion?. Ou alors, "Tiens, en ce moment c’est la coupe du monde de football, et si on parlait de sport?" "On peut suivre les résultats partout, même sur Facebook." "Et si on parlait des réseaux sociaux? Quelles sont les limites du respect de la vie privée?". Des thèmes plus sensibles sont aussi abordés comme la différence entre les sexes et l’abolition de la prostitution.

Le tableau noir continue de se remplir de nouveaux thèmes pendant toute la soirée : la liberté, la peur, la vérité, l’art, les névroses, les croyances, etc. Enfin, chacun choisi deux ou trois thèmes d’atelier auxquels il aimerait participer. 

 © Exeko

Nous commençons cette semaine inspirés par toutes ces belles idées. Ces thèmes seront développés sur le terrain dès cette semaine avec nos bénévoles et médiateurs.

Un immense merci à tous nos bénévoles pour leurs belles idées et leur fabuleuse énergie qui nous inspire et nous rebooste au quotidien! 

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En savoir plus sur idAction et idAction Mobile.

Les connaissances, chez Exeko, ça se partage! : lire ou relire Une initiation à la médiation intellectuelle pour nos bénévoles.

Le 12 juin dernier, malgré une pluie battante, la première édition d'un forum dédié à l'itinérance avait lieu dans les locaux de l'église St James the Apostle.

Co organisé par L’Armée du Salut, Exeko, Face-à-Face, Foyer pour femmes autochtones de Montréal, Groupe Harmonie, Maison Benoît Labre, le projet RÉSEAU, Tandem Ville-Marie, le YMCA du centre-ville, habilement coordonnés par la table d'interaction Peter Mc Gill, l'évènement se voulait réflexif autant que festif.

Plusieurs performances artistiques (rap, danse, théâtre, magie) ont eu lieu sur scène et en salle, notammment une prestation de danse d’un groupe de jeunes de l’Escale; organisme qui œuvre pour la prévention de l’itinérance chez les jeunes. Un micro ouvert était également proposé pour ceux et celles qui souhaitaient témoigner de leur expérience auprès des visiteurs. Du côté du kiosque d'Exeko, Maloup et Mathilde proposaient aux participants des portraits polaroids, Mathieu et Loic allaient à la rencontre des visiteurs, entre performance théâtrale et magie.

(C) Raquel Rodriguez

Trois ateliers de reflexion ont eu lieu, rassemblant près de 80 participants. Dans chaque atelier, une personne autochtone était présente afin de s'assurer que le point de vue des Premières Nations et Inuits était bien pris en compte dans les réflexions.

Dans la chapelle, un atelier était animé par la clinique Opus autour du thême de l'approche holistique. 

Au sous sol de Saint James, Jonathan Lebire, de l'équipe Dialogue du YMCA Centre Ville, et Dorothée de Collasson, chargée de projet idAction Mobile, co animaient un atelier autour du thême de l'entraide. L'idée était ici de montrer le rôle que chacun peut jouer autour de la question de l'itinérance. Après une présentation succinte du projet square Cabot comme illustration d'un beau travail de collaboration, une image de pont était présentée aux quelques 25 participants de l'atelier, afin d'illustrer la complémentarité de chacun : si l'une des briques ou l'un des pilliers manquent au pont, celui ci ne peut tenir et franchir l'obstacle que représentent la rivière. Une métaphore des solutions à apporter à l'itinérance! Une seconde partie visait ensuite à présenter aux participants l'itinérance comme une équation, comme une somme de facteurs qui, combinés, peuvent mener à la rue. Les participants étaient invités à nommer certains de ces facteurs : addictions, problèmes de famille, rejet, perte d'emploi, rupture amoureuse... Harry Adams, d'origine Inuit, a complété par une présentation prenant en compte les spécifitcités de l'itinérance des Inuits. On remarquait ici que que ces facteurs avaient été vécus, isolément, par plusieurs d'entre nous, mais que, combinés, l'issue pouvait être plus tragique.

(C) Raquel Rodriguez

Les participants étaient ensuite amenés à nommer les grands groupes d'acteurs pouvant avoir un rôle à jouer dans la résolution de la question de l'itinérance. Policitiens, services policiers, familles, groupes religieux, personnes vivant la problématique, organismes... Chacun devait ensuite aller positionner, à l'aide de post-it colorés, ses attentes par rapport à ce groupe. Fait intéressant, nous remarquons ensemble que personne n'a mentionné le groupe auquel il appartient lui même... On a souvent tendance à penser que ce sont les autres qui doivent agir, sans se sentir responsabilisé soi-même.

Ainsi, la dernière partie de l'atelier était consacré à l'apport personnel. Tous les participants ont reçu un morceau de casse-tête géant, où inscrire leur apport propre : ne pas ignorer l'autre, sourire, faire preuve d'empathie, conscientiser amis et famille, rester à l'écoute... Tous les morceaux étaient ensuite assemblés, et lorsque l'on retournait le casse tête, un immense message - une piste de solution? - apparaissait : it takes a village to raise a Child, ca prend un village pour élever un enfant.

(C) Raquel Rodriguez

Enfin, dans une troisième petite salle, Jani et Fred, médiateurs d'Exeko, animaient un atelier sur l’identité. Quelques semaines plus tôt, notre binôme était allé récolter des profils de participants, de collègues, d'amis, sur des fiches d'identités comportants des rubriques classiques (nom, adresse, âge...) mais aussi plus insolites (souvenirs marquants de l'enfance, rêves et ambitions...). Ces fiches comportaient toutes une photo. Plusieurs d'entre elles avaient été remplies par des Autochtones en situation d'itinérance. Entièrement vidées à l'exception de la photo, ces fiches étaient remise au forum à la quinzaine de participants de l'atelier qui, individuellement d'abord, puis en groupe, devaient remplir, d'après la photo, la fiche de ces individus. Une bonne façon d'aborder la question des préjugés, de l'apparence, de ce que doit être l'identité. Les réels profils étaient ensuite présentés, par les médiateurs ou, mieux encore, par les personnes identifiées elles mêmes, dont deux étaient présentes à l'atelier. 

(c) Armée du Salut

 

A l'issue des ateliers, une pochette a été remise à chaque participant, contenant notamment de l'information sur les différents organismes et façons de s'impliquer.

L'évènement s'est distingué par le grand nombre de visiteurs de tous horizons qui sont venus s'y promener, rencontrer les kiosques, manger un morceau, ou encore échanger sur des sujets variés.  Une première édition reconnue unaninement comme un succès, un évènement à reconduire!

Un remerciement tout particulier à tous les bénévoles et à leur dévouement qui permet la réalisation de rencontres comme celle-ci, à la fois inspirante et rassurante quant à la mobilisiation autour du problème de l'itinérance, à Montréal et ailleurs!

exeko.org/idaction-mobile  

Un aperçu des ateliers idAction @ Maison du Père

Par William-J. Beauchemin, médiateur idAction

 

«Il n'y a personne de plus intelligent que quelqu'un d'autre.» (Serge)

«One person can't know everything. But all together, we know everything. Because we all are fragments of humanity.» (Jacques)

 

Ces quelques mots concluent cet atelier de médiation intellectuelle, mais ils pourraient tout aussi bien être dits  en guise d’ouverture : en ceux-ci, l’égalité des intelligences, concept qui permet la «prise de conscience par tout homme de sa nature de sujet intellectuel[1]», devient réalité, se concrétise et illustre bien l’accès à des expériences et pratiques réflexives bien souvent confisquées à plusieurs par des logiques sociales inégalitaires.

Ce  jeudi soir, à la Maison du Père, dans une salle plongée dans la nuit, éclairée à la lumière des néons et aux lueurs de l’avenue René-Lévesque, on s’interroge sur le pouvoir. « Qu'est-ce que le pouvoir ? » peut-on lire sur les affiches ornant les murs et sur les feuillets qu'on distribue pendant le souper. Pour près d’une trentaine de participants qui se joignent à l’atelier, usagers du refuge de la Maison du Père, la question résonne et exige le raisonnement. Question philosophique, s'il en est, question insoluble, bien évidemment, mais certainement pas question inutile : « le pouvoir est omniprésent » nous rappelle Marcel. D’ailleurs, Michel Foucault ne disait pas autre chose lorsqu’il affirmait cette « omniprésence du pouvoir[2] » au sein de nos sociétés. Marcel n’a pourtant pas lu Foucault, mais peu lui importe, tout comme Foucault, il est capable de penser.

© Bansky, sur les murs d'une maison anglaise de Cheltenham, ville abritant les bureaux des services secrets du Royaume-Uni

 

Le pouvoir, capacité ou domination?

Pour Jean-François, le pouvoir est surtout une « dépense d’énergie » et, au final, « une interaction d’énergies » qui permet à la volonté d’accomplir ce qu’elle cherche à accomplir. Cette question de la volonté en interpelle plusieurs : « Quand on veut, on peut ! » dit l’adage. C’est oublier la nécessité d’avoir la capacité physique requise pour pouvoir effectivement dépenser cette énergie et réaliser notre volonté, répondent certains en cette semaine des personnes handicapées. L’objection est entendue; mais un participant soulève tout de même l’importance de l’espoir dans la recherche du pouvoir : sans capacité, pas de pouvoir, mais sans espoir, pas de développement de nos capacités.

 

Un autre angle de réponse est proposé par Jean-Guy : « Le pouvoir, c’est le contrôle ». Oui, et échapper au pouvoir, c’est être indépendant du contrôle ajoute Stéphane. Pour lui, le pouvoir est aussi un jeu d’illusions qui permet ce contrôle : « La personne qui semble la plus forte est bien souvent celle qui est le plus faible psychologiquement. […] Il faut distinguer entre la perception du pouvoir et sa réalité ». L’apparence est souvent trompeuse, et plusieurs savent habilement comment en abuser pour assurer leur propre domination.

 

Est-ce que le pouvoir est une question de libre arbitre ou de moyens à notre disposition? Question difficile. Le pouvoir est une question de libre arbitre : le pouvoir n’implique-t-il pas des responsabilités?  D’ailleurs, Alexandre suggère que la question du pouvoir ne peut être séparée de la question de la sagesse. Il prend l’exemple de la maître de Kung-Fu qui était venue deux semaines auparavant dans nos ateliers : « In martial arts, it is not important if you have big muscles. The important thing is how you use them. To be powerful, you have to be wise ».

© La tentation de Saint-Antoine, Salvador Dali, revisitée par un auteur inconnu sous l’angle capitaliste

Le pouvoir ne peut pas seulement être une question de libre arbitre : « on le voit bien, les gens se battent pour avoir le pouvoir à chaque élection». Luttes pour le pouvoir qui, pour Normand, se ramène à la capacité à « avoir de l’argent, des bouts de papiers qui t’assurent du pouvoir ». Jacques en rajoute plus tard : ce n’est pas seulement une question d’argent, c’est le capitalisme lui-même qui crée cette « roue de hamster du pouvoir » dans laquelle nous serions pris. Alexandre rajoute même qu’aujourd’hui, on veut acheter le bonheur « as any other commodity ». Marx n’aurait pas dit mieux.

 

Thierry refuse cette conception et affirme qu’il faut distinguer plusieurs formes de pouvoirs et que l’argent n’en est qu’une parmi plusieurs. Peter l’appui et propose quatre niveaux de pouvoir : gouvernemental, matériel, culturel et familial. Il va plus loin et propose une démocratie socio-culturelle : une démocratie ancrée dans l’idée d’une ouverture aux autres cultures, dans l’enrichissement mutuelle et dans la distribution équitable du pouvoir entre tous. Une brèche est ouverte pour penser l’inscription sociale du pouvoir.

 

Anarchie, règles et empowerment

Il faut distinguer entre une organisation hiérarchique du pouvoir et une organisation anarchique dit Jacques. L’organisation anarchique du pouvoir permet l’empowerment, la distribution du pouvoir à tous et chacun en leur faisant réaliser leur capacité et leur pouvoir d’agir. Jacques se lance au tableau et représente schématiquement une organisation sociale sous formes de réseaux : le pouvoir est distribué, bottom-up, contrairement à une organisation pyramidale, top-down. Yvan en rajoute plus tard en montrant, également sur le tableau, que notre société, organisée de manière pyramidale, s’est renversée  : « avant, ceux en haut reposaient sur l’existence de la société pour être au pouvoir, aujourd’hui, la société repose sur ceux au pouvoir pour exister » !

© Nick Stern rend hommage à Banksy

L’anarchie ne plaît cependant pas à tous comme idée. Jean-François croit que l’anarchie mènera au chaos. « Il faut des règles dans la société, sinon comment s’assurer, par exemple, du respect la signalisation » ? Un autre débat émerge : si on veut savoir si l’on peut se passer d’une autorité qui impose des règles, il faut déterminer si ces règles que l’on suit ont une origine interne ou externe. Un participant affirme que les règles sont externes, elles proviennent justement d’une autorité à laquelle on a attribuée du pouvoir. Un autre participant renchérit : cette autorité, c’est celle des générations qui nous ont précédées. Thierry croit plutôt que les règles, en prenant l’exemple du droit, doivent provenir d’une inclination naturelle de l’être humain au respect de soi et des autres : elles prennent ainsi leur origine à l’intérieur des individus.

 

Je suggère qu’il s’agit d’un faux dilemme, concept que nous avons vu la semaine passée en écoutant le dernier débat des chefs. Les deux options ne s’excluent pas. Le participant qui parlait des générations précédentes acquiesce : oui, même dans le cas des générations précédentes, les règles provenaient des intuitions internes de nos parents et grands-parents. L’œuf ou la poule?

© baubauhaus.com

Encore passionnés, nous arrivons à la fin de l’atelier. Je propose à chacun de donner leur propre définition du pouvoir. Le pouvoir est alors : l’union, la libre pensée, un meilleur contrôle de la société, l’investissement de l’individu dans sa société, le respect et l’égalité, une capacité à développer, une capacité à développer d’une façon positive, l’interaction d’énergies, une volonté et une capacité, une structure, l’absence et le silence, le rapport à soi et aux autres, à l’intérieur et à l’extérieur, un cycle, une quête, une relation.

----------------

[1] Rancière, J. Le maître ignorant. P.62

[2] Foucault, M. Histoire de la sexualité, I . p.122

 

Merci à tous les participants des ateliers idAction qui, chaque jeudi, sont présents et nourrissent les débats et les réflexions ainsi que leur relecture critique de cet article.

Vous êtes curieux, visitez note site internet et découvrez le programme idAction.

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  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • «  I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost. »

    Participant @PACQ

  • « Why use paper when it is as beautiful as this? »

    One of the co-creator for Métissage Urbain

  • « I Have my own identity ! »

    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain

  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects

  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability.  »

    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal

  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists.  »

    Julie Laloire @AMDI

  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged. »

    Bulletin des YMCA

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • « ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community. »

    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future

  • « We are not higher, we are not lower, we are equal. »

    Simeoni, participant idAction Mobile

  • « Receving is good, but giving is better »

    Participant idAction@Kanesatake

  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery »

    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle

  • «  I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer »

    A participant, idAction Mobile

  • «  By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • «  ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • «  I was completely alone today, thanks for talking to me »

    Elie, participant @idAction Mobile

  • «  They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • «  Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself. »

    André Frossard

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
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    Bulletin des YMCA
  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists. »
    Julie Laloire @AMDI
  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability. »
    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal
  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent!»
    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects
  • « I Have my own identity !»
    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain
  • « Why use paper when it is as beautiful as this?»
    One of the co-creator for Métissage Urbain
  • « I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost.»
    Participant @PACQ
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
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    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
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    André Frossard
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    Participant, idAction@Accueil Bonneau
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    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « We are not higher, we are not lower, we are equal.»
    Simeoni, participant idAction Mobile
  • « I was completely alone today, thanks for talking to me»
    Elie, participant @idAction Mobile
  • « Receving is good, but giving is better»
    Participant idAction@Kanesatake
  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery»
    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle
  • «  ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News
  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community.»
    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future
  • « ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News