Le "plateau d'objets" des bénévoles

Pour le moins que l'on puisse dire, notre communauté de bénévole est inspirée et inspirante. Dans un projet de storytelling commun, le goupe a exploré une technique de médiation intellectuelle, le brise glace ‘’plateau d’objet’’ : Un plateau contenant plusieurs objets hétéroclites et intrigants a été confectionné. Les participant.e.s sont invités à prendre un objet de leur choix qui illustre leur perception ou opinion sur l'enjeu ou le thème ou l'activité du jour. Ces objets servent ainsi de prétextes et d'amorce pour entrer dans un contexte de discussion et de réflexion.  

Choisissez un objet qui représente/symbolise pour vous l’inclusion sociale.

 

(c) Robin Beninca

Ficelle rouge en laine : J’ai choisi un bout de ficelle, je pense que ça représente l’inclusion sociale en permettant aux gens de faire des liens, créer des liens avec des ficelles.

(c) Robin Beninca

Gel douche :J’ai choisi le gel douche car je sais qu’en l'occurrence sur Saint-Laurent, y'a des bains qui sont publics pour ceux qui ne peuvent pas se permettre de prendre une douche parce qu’ils en ont pas et donc ça inclut beaucoup de gens parce qu'ils sont marginalisés et ils n’ont pas la possibilité de prendre soin de leur hygiène.

(c) Robin Beninca

Ours brun : j'ai choisi un ours brun, j’ai choisi ça parce qu’un ours c’est beau. C’est intéressant , ça permet aux gens de voir de belles choses et c’est un animal assez curieux, du coup, ça fait parler les gens, du coup, ça les rapproche, ca inclut les gens.

(c) Robin Beninca

Fleur : J’ai choisi la fleur parce qu’en fait pour moi l’inclusion sociale c’est d’aider les autres à faire fleurir leur force donc fleurir tous ensemble, puis créer un beau jardin fleuri, c’est très poétique.

(c) Robin Beninca

Photo : J’ai pris une photo, parce que je pense que l'inclusion, travailler à l’inclusion sociale c’est rendre aux gens un peu une dignité et la photo participe aussi à rendre la dignité et si elle est bien faite et si elle valorise les personnages, qui sont très beaux en plus donc je trouve que c’est une photo qui met bien en valeur , j’imagine, les participants d’exeko peut-être.

(c) Robin Beninca

Cadre : J’ai choisi un cadre c'est plus pour symboliser le fait que dans la société aujourd’hui y’a des personnes qui sont à l’extérieur du cadre et d’autres à l’intérieur et que l’idée de l’inclusion, c'est de ramener tout le monde à l'intérieur.

(c) Robin Beninca

Lunette marrante :  J’ai choisi des lunettes, parce que je bossais dans une association en France où on essayait de mieux vivre la diversité et on avait un petit exercice qui consistait à filmer les évènements dans notre vie où ça avait été un peu compliqué. Après, il fallait ajouter un élément magique qui fait que ça s'est résolver. Je me souviens d’un jeune homme qui avait utilisé des lunettes de cette forme là, mais qui étaient plus grosses et roses, mais c’était les mêmes petites moustaches comme ça, et qui symbolisait un génie qui pouvait exaucer des voeux pour que ca aille mieux dans la vie.

(c) Robin Beninca

Pinceau : J’ai choisi un pinceau, c’est un outils de médiation artistique, c’est une manière d’exprimer, de s’exprimer, d’exprimer ses émotions et puis aussi c’est pour partager avec les autres ce qu’on peut exprimer par la peinture.

(c) Robin Beninca
(c) Robin Beninca

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Balle rebondissante double face : J’ai choisi une balle rebondissante avec deux visages, un visage heureux et un autre triste. Je trouve que c’est un peu comme la vie, c'est-à-dire que quand on la lance ça rebondit, c’est plein de rebondissements. Il y a  des hauts et des bas, des moments heureux, d’autres moins. Je pense qu’on a tous le droit d’avoir plus de côtés heureux que de côtés malheureux et on n’a pas tous la même chance face à ça, on devrait tous s’entraider pour faire rebondir la balle dans le sens où l’on veut pour être heureux et avoir un petit sourire.

 

(c) Robin Beninca

Batterie : J’ai choisi une batterie  parce qu’il y a un point positif et un point négatif. Ce qui m'intéresse c'est que le négatif et puis le positif font que c'est une énergie. Sur le plan social, souvent la première perception qu'on a c'est du négatif, mais maudit qu’on est capable de fabriquer autre chose que du négatif ! Pour moi c'est une métaphore, ça charge aussi une batterie, ça se décharge, comme nous autres.

(c) Robin Beninca

Crayon : J’ai pris un crayon. Un crayon ça peut permettre à des gens d’écrire, ça peut permettre de dessiner, ça peut faire pleins de choses. C’est l’un des médiums pour des personnes qui n’ont pas accès a la parole, un médium pour des personnes qui n’ont pas accès à l’écriture. C’est à la portée de presque tout le monde.

(c) Robin Beninca

Rubans multicolores : Pleins de rubans de différentes tailles et de couleurs rattachées ensemble. Ca me fait penser à l’inclusion sociale, on fait tous partie d’une même société, tous les membres ont le droit d'y particper pleinement, activement, peut importe les différences.

(c) Robin Beninca

Album de musique : Ça symbolise la musique. Je pense que c’est une langue universelle. Personnellement c'est comme cela que j’ai appris l’anglais, première langue autre que la mienne. Ça m’a permis de savoir beaucoup de choses, la musique partout au monde il y a des types de musique différente. C’est une façon d’unir tout le monde.

(c) Robin Beninca

Chaussure : L’inclusion pour moi, c’est marcher ensemble. C’est avancer, c’est emboîter le pas ensemble, peut importe ou l’on se prend dans toutes les émotions, positives ou négatives. Emboîter le pas, on s’prend la route avec des carrefours et voilà !

Qarjuit, bootcamp and food feast

500,000 km2. One-third of Québec’s landmass. Fifteen communities, separated by taiga, tundra and an obligatory flight (or two, or three) aboard Air Inuit. The young members of Qarjuit Youth Council’s board of directors are responsible for representing, supporting and advocating for Inuit youth across this vast territory: the 14 communities of Nunavik and the Cree community of Chisasibi (where a small population of Inuit live).

Having previously facilitated teambuilding activities and workshops at Qarjuit’s 2018 Annual General Meeting, Exeko was invited to return to Nunavik to deliver an intensive, two-day Community Mobilization Bootcamp for Qarjuit’s board members. Our goal: to create a space for these youth to deepen their understanding of their role in the organization, ask questions and learn from each other, and co-create tools that will help them confidently fulfill their mandate as board members. We were also there to help the board members prepare for their upcoming Youth Tour, during which they will travel in pairs to the five communities that they each represent to meet with youth, inform them about the organization and consult with them on their priorities.

With this mission before us, I boarded an Air Inuit flight bright and early on a Sunday morning with Max, one of Exeko’s Nunavik veterans. This was both a first facilitation mandate for me with Exeko, and a first visit to Inuit territory in Québec. We landed in Inukjuak and were warmly welcomed by Aleashia, Qarjuit’s passionate President. Max and I had chosen to arrive a day early to give us time to meet some key people and ensure a clear understanding of Qarjuit’s needs and expectations, which is always easier done in person. Indeed, experience has taught me that properly “arriving” in a community is an invaluable part of doing one’s job well – particularly when working in Indigenous communities where forging human relationships and building trust are paramount. Our instinct paid off: we were given a tour of the community and introduced to inspiring people heading up important initiatives for the various Inuit organizations with offices in Inukjuak (many of whom generously offered us t-shirts, knapsacks, pens and swag of all sorts – it was Christmas in March!). We were invited to dinner at Aleashia’s house and had a chance to get to know each other in a more informal setting. We were able to join in welcoming the arriving board members at the airport. Their energy and enthusiasm were contagious, and we felt ready to jump into our Bootcamp.

Community Mobilization Bootcamp, day one.

We spent the next two days working with the board members on three areas: fostering a sense of empowerment through a solid understanding of their role as board members and the individual skills and strengths that will help them fulfill this role; learning how to reach out to youth in engaging ways and build networks of support in preparation for their Youth Tour; and planning and preparing fun activities to gather youth during the Youth Tour. In proper Exeko style, much of this material was delivered through teambuilding activities, role playing, costume, laughter, and our giant map of Nunavik.

Board members’ skills, strengths and expected challenges transposed onto the map of Nunavik.

The board members’ motivation and eagerness to learn was palpable. By the end of the two days, the training room was plastered with papers that recorded our brainstorms, questions, advice, planning tools and suggested outreach and engagement techniques. All along, we had had been subtly co-creating a series of tools that would help the board members to carry out their mandate with confidence and plan a successful and engaging Youth Tour. On our third day together, it was time for the Qarjuit board to meet, plan and vote in a new Executive. Max and I quietly put together a work station off to the side and spent the day transforming and consolidating the content that covered the room’s walls into a co-created toolkit for the board members – a hard copy of the previous two days meant to enable the board members to continue building on their learning and put it into practice.

As our time together drew to an end, board member Angel suggested that we close with a sharing circle. During that circle, Max and I heard from all the board members that the Bootcamp was very appreciated and helped them feel more prepared and confident. The group was particularly excited by the co-created toolkit and the chance to take something concrete home from the training.

In the context of such a vast territory, where significant effort must be mobilized to coordinate face-to-face meetings, it was important for the board members to maximize their time together – time spent not only in work but in fun. Our icebreakers and teambuilding activities helped facilitate these important moments, as did a wonderful country food feast hosted by Aleashia on our last night together. As we sat around eating frozen caribou and ptarmigan with uluit, as Max proved his skill in cutting thin slices of caribou meat for nikkuk (caribou jerky), we all had a chance to further forge those human relationships that are so important in this line of work.

Country food feast.
Caribou prepared for nikkuk.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

by Ariella Orbach, facilitator

Je suis...

Pessamit, communauté de grands talents! 2 semaines, 2 semaines c’est trop court lorsque chaque jour laisse place à la découverte d’un nouveau talent, d’un.e nouvel.le artiste. Pessamit, Pessamit, communauté de jeunes inspirant.e.s aux mille et unes idée et projets. En deux semaines, il est difficile de faire beaucoup, on trouve que tout va trop vite et pourtant les jeunes du groupe 301 de l’école secondaire Uashkaikan et de la Maison de Jeunes ont créé, réfléchi, projeté, interviewé, dansé, écrit marché, composé et présenté tout cela à la communauté dans une grande soirée aux couleurs de leurs talents et ambitions.

Dans le cadre des ateliers faits avec les jeunes, ils et elles ont collectivement créé un poème que nous vous partageons ici, qui a été lu devant les spectateurs et spectatrices à la soirée de présentation.

L’activité se nommant Je suis, je ne suis pas, voici le résultat tout en poésie de leurs réflexions individuelles mises en commun. 

 

Je suis un orignal

Je ne suis pas un loup

Je suis un mammifère 

Je ne suis pas un corbeau

Je suis une magnifique outarde

 

Je suis quelque chose 

Je ne suis pas un humain 

Je suis une personne

Je ne suis pas quelqu’un

Je suis un oncle, je suis vaillant

 

Je suis très amusante

Je suis folle 

Je suis moi-même

Je suis une boule d’énergie

Je ne suis pas toi 

 

JE SUIS ÉNERVÉE!

JE VEUX SAVOIR CE QUE JE VEUX!

JE VEUX ÊTRE HEUREUSE

JE VEUX L’OSTI DE PAIX

 

Je veux être gymnaste

Je veux être médecin

Je ne veux pas être populaire

Je veux être mannequin

 

Je ne veux pas être le centre d’attention

Je n’aime pas être rabaissée

Je veux être respectée

Je ne suis pas une fille barbie

Je ne veux pas être un objet 

 

Je suis courageuse 

Je veux gagner

Je veux de l’inspiration

J’aime danser

J’aime voyager

 

Je ne veux pas être malade 

Je veux survivre

Je ne veux pas crever

Je ne veux pas qu’on me tue  

Je ne veux pas être morte 

 

Je veux qu’on arrête de tuer ma famille 

J’aime ma famille

Je veux que ma vie se passe bien

J’aime la vie!

Je veux vivre!

 

Avec tout ce qui en est né, ce n’est qu’un aurevoir et on se dit à la prochaine! 

 

exeko.org/fr/trickster

 

(cred) Amélie de Pessamit

 

Montreal and me \\ Montréal et moi

Jeudi le 7 mars dernier, Katherine et Simon, médiatrices à Exeko (il faut bien que le féminin l'emporte lors de la journée internationale des droits des femme), étaient au Projet Autochtone Québec . Elles y ont passé deux heures à discuter de l'histoire des femmes. Ce qu'elles cherchaient n'étaient pas de relire l'histoire des grandes femmes que l'on trouve déjà dans les livres mais plutôt d'écrire l'histoire de toutes ces grandes femmes qui nous entoure mais qui n'ont pas encore leur livre à elles. Joel et Julie ont bien voulu que l'on partage ce qu'elles nous ont raconté... sur leurs mamans! Voici un témoignage de Julie Murphy, bénévole.

"J'aimerais la remercier pour m'avoir mis au monde.Elle est tendre, gentille, drôle et douce.C'est une passion de la rencontrer ma mère. Elle est né à Wemotaci, à une heure de La Tuque."

 Joël, parlant de sa mère, Gisèle

"Elle est généreuse, blagueuse, merveilleuse. Elle est protectrice, réfléchie, très intelligente."

Julie, parlant de sa mère, Colleen

 

This is my first time in Montréal. I hail from Canada’s West and I recently had the chance to volunteer with Exeko - an experience I am grateful for because it allowed me a unique glimpse into what Quebec can do. I was not expecting to head back to the Prairies with such meaningful connections made from only two treks as a volunteer, yet here I am reflecting back on my time as part of the Exeko crew, and I can’t help but feel a little more enriched as I return.

Over the past two weeks, I had the privilege of joining Exeko mediators on two visits to the PAQ. I participated as a volunteer under the leadership of Simon Chalifoux and guidance of Katherine Lapalme, and was made to feel part of the team right away. This was beneficial because it was clear upon entering the facility that the inhabitants of the shelter did not know the difference between employees and volunteers- we were welcomed into their dining area as a unit and I continued to be embraced as a fully-fledged member of the Exeko team.

Upon entering their space, I was immediately invited to a place at their table and offered a beverage and food by one inhabitant who seemed enthusiastic to make me feel comfortable there. Later, I had the honour of being offered a piece of Arctic Char - a delicacy among Aboriginal cultures, as I understand it - and a place to eat it among those who were feasting on it (right there in the middle of the cafeteria.) I was pleasantly surprised by how swiftly we were welcomed, and how the inhabitants warmly greeted us knowing we were from Exeko (one woman asked if we were “Exeko” and when I replied “yes” she smiled at me.) It became obvious to me that Exeko had a reputation at this place and it seemed like a positive one.

We came with an abundance of activities to engage people with, and this gave me a chance to meet people that I was not directly associating with throughout the evening. It was fascinating to see how popular the writing pads and utensils were, and how seemingly plain objects or questions sparked in-depth discussions and stories between our team and those at the shelter. I was delighted that one inhabitant was eager to tell me where he was from, citing geography of the Montréal and Quebec area and how it related to where his family was from.

From there, our talks ventured into details about his family, his upbringing, and his home away from the shelter. And he was just as enthusiastic to share stories about himself as he was interested in learning about me. He wanted to know who I was, where I came from, and what my experiences in Montreal had been so far. He remained invested in me and proceeded to teach me how to speak in French (which I am slowly starting to learn) - even using the newspaper’s horoscope, at one point, as a tool to do so. And for the rest of the night he remained committed to helping me embrace the French language to the best of his abilities. This led to him and I often recruiting the other Exeko team members and other inhabitants of the shelter to act as translators for us, and this in turn spawned more discussions and even some laughs.

One of my favourite moments was when a humourous question was posed to me and everyone at our table turned and waited for my response. Then suddenly, seemingly out of nowhere, a woman in the shelter cafeteria seated away from us answered in my place and her answer was hysterical. We all erupted in laughter. She had been on the periphery of our table area, turned and facing a different way and apart from us, and yet she had been listening the whole time! She had chosen to participate in our discussions at a distance and chimed in with perfect comedic timing.

Those of us gathered around the table filled the rest of the evening with endless chatter- personal stories, jokes, and making good fun out of the language barriers that existed in varying levels among us. One person shared a video of their Aboriginal group’s musical performance they had previously been a part of. It felt special that this person had shared such a personal part of their life with us and it was eye-opening to see an example of the artistic expression of their culture. Another person silently observed us (our team and those at the shelter we were talking to throughout the night) and depicted us all in a detailed graphite sketch. The artist surprised us with the sketch at the end of our visit and gave it to us, the Exeko team, to keep as a gift. A surge of pride ran through me when I looked and saw myself in the drawing - to have been worthy enough to have been included in the image they spent an hour creating was a beautiful finale to my final night with Exeko.

I had gone into this experience hoping to make the inhabitants of the shelter feel more included in the world, but as it turned out, it was me that they had made feel more included in theirs. I was warmly embraced by most especially the one, keen inhabitant who took a special interest in me, and this allowed me to get to know him, his community there, and thus life inside the shelter a little bit better. I have come to better appreciate what life looks like for people in situations like his, and the hard work that Exeko does in trying to build meaningful relationships and experiences with people that both parties may not otherwise have the chance to make together.

This fellow and I had gotten to know each other more in-depth than how a typical two-hour conversation between strangers may usually go, and it is this kind of connection that does not leave me easily as I head back west. I was proud of my ability to manage myself in a new space in a city that was unfamiliar to me, under the helpful counsel of the mediators, and I thank Exeko for being a gateway into making these connections that I otherwise would not have had during my time here in Montréal - that is, connections I gained with their field facilitators and inclusivity with the members of the shelter. I would gladly volunteer with Exeko again and give all who reside in PAQ my very best.

\\

C'est la première fois que je viens à Montréal. Je suis originaire de l'Ouest canadien et j'ai récemment eu la chance de faire du bénévolat avec Exeko - une expérience dont je suis reconnaissante puisqu'elle m'a permis d'avoir un aperçu unique de ce que le Québec peut faire. Je ne m'attendais pas de retourner dans les Prairies avec des liens aussi importants établis à partir de seulement deux sorties en tant que bénévole, mais je me souviens du temps que j'ai passé au sein de l'équipe Exeko, et je ne peux m'empêcher de me sentir un peu plus enrichie à mon retour.

Au cours des deux dernières semaines, j'ai eu le privilège de me joindre aux médiateurs et médiatrices d'Exeko pour deux visites au PAQ (Projet Autochtone du Québec). J'ai participé à des ateliers comme bénévole avec Simon Chalifoux et Katherine Lapalme, et j'ai tout de suite senti que je faisais partie de l'équipe. Ceci était bénéfique caril était clair qu’à notre arrivée dans l'établissement, les résidents du refuge ne connaissaient pas la différence entre les employé.e.s et les bénévoles - nous avons été accueilli.e.s dans leur salle à manger comme une unité et j'ai continué à être accueillie comme une membre à part entière de l'équipe Exeko.

En entrant dans leur espace, j'ai été immédiatement invitée à prendre place à leur table et un monsieur qui semblait enthousiaste m'a offert une boisson et de la nourriture pour me mettre plus à l'aise. Quelques instants plus tard, j'ai eu l'honneur de me voir offrir un morceau d'omble de l’Arctique - un délice parmi les cultures autochtones, si j'ai bien compris - et un endroit pour le manger entouré de ceux qui s'en régalaient (juste là au milieu de la cafétéria.) J'ai été agréablement surprise de la rapidité avec laquelle on nous a accueilli.e.s et de la chaleur avec laquelle les personnes présentes nous ont reçu en sachant que nous étions d’Exeko (une femme m’a demandé si nous étions "Exeko" et lorsque je lui répondis "oui" elle m’a sourit). Il m'est apparu évident qu'Exeko avait une réputation à cet endroit et cela m'a semblé être une réputation positive.

Nous sommes venu.e.s avec beaucoup d'activités pour engager les gens, et cela m'a donné l'occasion de rencontrer des gens avec lesquels je n'ai pas été directement en contact tout au long de la soirée. C'était fascinant de voir à quel point les blocs-notes et le matériel à dessin étaient appréciés, et à quel point des objets ou des questions apparemment simples suscitaient des discussions et des histoires en profondeur entre notre équipe et les membres du refuge. J'étais ravie que l’un des participant à l’atelier ait voulu me dire d'où il venait, citant la géographie de la région de Montréal et de Québec et comment elle était liée à l’origine géographique de sa famille.

De là, nos discussions se sont aventurées dans les détails au sujet de sa famille, de son éducation et de sa maison loin du refuge. Et il était tout aussi enthousiaste à l'idée de partager des histoires à son sujet qu'il était intéressé à apprendre davantage sur moi. Il voulait savoir qui j'étais, d'où je venais et quelles avaient été mes expériences à Montréal jusqu'à date. Il a continué à s'investir envers moi et m'a stimulé dans mon apprentissage du français (ce que je commence lentement à apprendre) - même en utilisant l'horoscope du journal, à un moment donné, comme un outil pour le faire. Et pour le reste de la soirée, il est resté déterminé à m'aider à embrasser la langue française du mieux qu'il le pouvait. Cela nous a amené, lui et moi, à interpeller souvent d'autres membres de l'équipe d’Exeko et d'autres personnes présentes au refuge pour servir de traducteurs pour nous, ce qui a donné lieu à d'autres discussions et même à des rires.

L'un de mes moments préférés a été lorsqu'une question drôle m'a été posée et que tout le monde à notre table s'est retourné et attendait ma réponse. Soudainement, de nulle part, une femme de la cafétéria, assise loin de nous, a répondu à ma place et sa réponse était quasi hystérique. Nous avons tous éclaté de rire. Elle était en retrait depuis le début de la conversation, en périphérie de notre table, de dos regardant ailleurs, et pourtant elle écoutait tout au long ! Elle avait choisi de participer à nos discussions à distance et de sonner avec un timing comique parfait.

Ceux et celles  d'entre nous qui étaient réuni.e.s autour de la table ont rempli le reste de la soirée d'interminables bavardages, d'histoires personnelles, de blagues et d'amusement pour surmonter les barrières linguistiques qui existaient à différents niveaux parmi nous. Une personne a partagé une vidéo de la prestation musicale de son groupe autochtone dans laquelle elle avait participé auparavant. C'était spécial que cette personne ait partagé avec nous une partie si personnelle de sa vie et cela m'a ouvert les yeux de voir un exemple de l'expression artistique de cette culture. Une autre personne nous a observé silencieusement (notre équipe et les personnes au refuge auxquelles nous avons parlé toute la soirée) et nous a tous et toutes représenté.e.s dans un croquis détaillé au graphite (ci-dessous). L'artiste nous a surpris avec l'esquisse à la fin de notre visite et nous l'a donnée, à nous, l'équipe d’Exeko, en cadeau. Une vague de fierté m'a traversée quand je l’ai regardé et que je me suis vu dans le dessin - le fait d'avoir été assez méritante pour être incluse dans l'image qu'il avait passé une heure à créer fut une belle finale  à ma dernière soirée avec Exeko.

J'avais fait cette expérience dans l'espoir de faire en sorte que les résidents du refuge se sentent plus incluses dans le monde, mais il s'est avéré que c'est moi qu'il.elle.s ont fait sentir plus incluse dans le leur. J'ai été chaleureusement accueillie par la personne la plus enthousiaste qui s'est intéressée particulièrement à moi, ce qui m'a permis de mieux le connaître, lui et sa communauté, et donc de vivre un peu mieux à l'intérieur du refuge. J'en suis venue à mieux comprendre à quoi ressemble la vie des gens dans des situations comme la sienne et le travail qu'Exeko fait pour essayer de construire des relations et des expériences significatives avec des gens dont les deux parties n'auraient peut-être pas eu la chance de faire ensemble autrement.

Cet homme et moi avons appris à nous connaître plus en profondeur qu'une conversation typique de deux heures entre étrangers, et c'est ce genre de connexion qui me laisse pétulante quand je retourne dans l'Ouest. J'étais fière de ma capacité à me débrouiller dans un nouvel espace dans une ville qui ne m'était pas familière, sous les conseils utiles des médiateur.trice.s, et je remercie Exeko d'avoir été une porte d'entrée pour établir ces liens que je n'aurais pas eut autrement pendant mon séjour ici à Montréal - c'est-à-dire les liens que j'ai établis avec les animatrices et les membres du refuge. Je serais heureuse de faire à nouveau du bénévolat avec Exeko et de donner le meilleur de moi-même à tous ceux qui résident au PAQ.

Julie Murphy

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Sous la responsabilité de la coordination générale, sous la supervision du responsable des partenariats et en étroite collaboration avec l’équipe...

 

 

En ce mois national de l'histoire autochtone, Exeko souhaite contribuer à faire connaître l’histoire des...

On cherche un.e étudiant.e collégial en analyse de données et en gestion de l’information qui a le souci du détail, qui voudrait développer son...

Nous recherchons une personne afin d'offrir un soutien à la coordination de la gestion administrative et les membres de l’organisation....

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • «  I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost. »

    Participant @PACQ

  • « Why use paper when it is as beautiful as this? »

    One of the co-creator for Métissage Urbain

  • « I Have my own identity ! »

    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain

  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects

  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability.  »

    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal

  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists.  »

    Julie Laloire @AMDI

  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged. »

    Bulletin des YMCA

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • « ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community. »

    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future

  • « We are not higher, we are not lower, we are equal. »

    Simeoni, participant idAction Mobile

  • « Receving is good, but giving is better »

    Participant idAction@Kanesatake

  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery »

    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle

  • «  I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer »

    A participant, idAction Mobile

  • «  By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • «  ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • «  I was completely alone today, thanks for talking to me »

    Elie, participant @idAction Mobile

  • «  They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • «  Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself. »

    André Frossard

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged.»
    Bulletin des YMCA
  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists. »
    Julie Laloire @AMDI
  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability. »
    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal
  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent!»
    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects
  • « I Have my own identity !»
    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain
  • « Why use paper when it is as beautiful as this?»
    One of the co-creator for Métissage Urbain
  • « I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost.»
    Participant @PACQ
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
  • « Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself.»
    André Frossard
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « We are not higher, we are not lower, we are equal.»
    Simeoni, participant idAction Mobile
  • « I was completely alone today, thanks for talking to me»
    Elie, participant @idAction Mobile
  • « Receving is good, but giving is better»
    Participant idAction@Kanesatake
  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery»
    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle
  • «  ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News
  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community.»
    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future
  • « ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News