Agnes et Joel à l'école d'été de l'Institut du Nouveau Monde

Par Agnes Lorgueilleux, agente de projet Exeko
 
Jeudi 15 août, 9h. Joël et moi nous nous rejoignons devant l'UQAM.
En plein été ?? Il n’y a pas de cours me direz-vous... En effet, nous sommes invités par l'Institut du Nouveau Monde (INM) à participer à la dixième édition de l'École d'été en compagnie de spécialistes, artistes, figures publiques, hommes et femmes politiques et citoyens engagés mais surtout de nombreux jeunes comme nous. Au programme : 3 jours intensifs d'ateliers, de conférences et d'échanges autour d'un même thème : "Soyons le changement !".
Agnes et Joel à L'INM (C) Exeko
 
Petit retour...
 
Jeudi, jour 1
Nous voici plongés directement en pleine effervescence. À peine le temps de récupérer nos badges et nos programmes que nous cherchons la salle de nos premières conférences ayant pour sujet les arts et de la culture. Perdu dans ce dédale de couloirs, n'ayant jamais mis les pieds à l'UQAM, Joël me guide, parfaitement à l'aise. Tour à tour, les conférenciers se succèdent nous présentant la manière qu'ils ont choisie pour transformer leur parole en actes concrets. De l'engagement citoyen, aux activités encourageant le droit de vote des jeunes en passant par l'art mural, il y en a pour tous les goûts et c'est ce qu'on apprécie : "J’aime voir d’autres personnes avoir leurs propres opinions sur chaque sujet" (Joël).
Assis dans l'herbe autour d'un lunch, nous repassons les différentes présentations auxquelles nous avons assisté. Joël a particulièrement apprécié la présentation des peintures murales (projet MU-Art à Montréal). Il me décrit plusieurs fresques, notamment celles des habitations Jeanne Mance devant lesquelles je passe régulièrement à vélo.
 
Vendredi, jour 2
Aujourd'hui, programme bien rempli. Joël part avec une trentaine d'autres jeunes pour un circuit d'exploration urbaine sur l'histoire des Autochtones. D'Hochelaga au Mont-Royal, plusieurs arrêts sont organisés, me racontera Joël à son retour. En pleine discussion avec une jeune Belge, ils me font tour à tour état de leurs impressions sur cette activité : "C'était vraiment bien, dommage que tu ne sois pas venue. Moi j'ai aimé ça ! Un grand voyage dans le temps, au temps de mes ancêtres, c’était vraiment un beau moment." (Joël). De mon côté, conférence sur l'agriculture urbaine, radicalement différent mais tout aussi captivant ! Et au détour d'un atelier, rencontre avec David et Martin, intervenant à la Maison Tangente (et partenaires pour nos ateliers idAction !). S'en suit une conversation passionnée avec 4 autres jeunes autour de l'installation d'une maison d'échanges de savoirs entre milieu rural et milieu urbain. C'est ainsi que Martin m'apprend qu'il met en place progressivement un jardin avec les jeunes de la Maison Tangente, belle initiative !
 
Samedi, jour 3
Denier jour et non pas des moindres ! Ce matin débute par une conférence sur "la réalité des jeunes autochtones du Québec". Nous avons la chance de visionner plusieurs films et de discuter avec leurs réalisateurs : Réal Jr Leblanc (pour son film Blocus 138) et Mélanie Napartuk, Ua Sheskum Blacksmith et Marc-André Dubé (Projet La Nuit Blanche, Centre d'amitié autochtone de La Tuque). Beaucoup d'émotions et de paroles fortes face à ces jeunes qui veulent "être des modèles positifs". Ils ont choisi de filmer leur communauté, ses difficultés, ses combats mais aussi l'espoir et l'envie de retrouver l'estime de soi. La vidéo est perçue comme une arme, parce que "la caméra est plus puissante que les fusils". Le principal mot à retenir de cette journée sera : ÉDUCATION. Tous ont affirmé qu'elle reste la solution clef face à la crise identitaire à laquelle les jeunes issus des Premières nations sont confrontés. L'éducation s'invite également à la table ronde organisée sur le thème "Décolonisation et réconciliation : les Autochtones au 21ème siècle". Nous prenons le temps d'échanger autant avec les conférenciers que les participants, nombreux sont ceux originaires de La Tuque comme Joël ! Celui-ci résume en quelques mots ce que ces 3 jours lui ont apporté : "Voir le monde autrement, en apprendre plus sur les Amérindiens".
 
Joel à l'école d'été de l'INM (C) Exeko
 
Beaucoup de jeunes présents à l'école d'été ont bien compris le rôle primordial de l'éducation. Parmi les 16 propositions prioritaires dévoilées à l'Assemblée citoyenne de clôture, en bilingue français/innu (initiative personnelle de plusieurs jeunes, Autochtones et non Autochtones) : "une commission permanente d'éducation populaire sur la réalité autochtone" ou encore "un changement de paradigme en éducation basé sur des expériences de vie et inspiré par la nature, une éducation qui se risque à essayer des pratiques plus libres, démocratiques et novatrices". Ça tombe bien, chez Exeko, on aime et on pratique ça, l'inclusion par l'innovation en culture et en éducation.
 

Merci à Joël d'avoir complété cet article et de m'avoir fait part de ses impressions.Nous remercions également l'Institut du Nouveau Monde pour son invitation, à l'année prochaine !

Agnes et Joel à l'école d'été de l'Institut du Nouveau Monde

Par Agnes Lorgueilleux, agente de projet Exeko
 
Jeudi 15 août, 9h. Joël et moi nous nous rejoignons devant l'UQAM.
En plein été ?? Il n’y a pas de cours me direz-vous... En effet, nous sommes invités par l'Institut du Nouveau Monde (INM) à participer à la dixième édition de l'École d'été en compagnie de spécialistes, artistes, figures publiques, hommes et femmes politiques et citoyens engagés mais surtout de nombreux jeunes comme nous. Au programme : 3 jours intensifs d'ateliers, de conférences et d'échanges autour d'un même thème : "Soyons le changement !".
Agnes et Joel à L'INM (C) Exeko
 
Petit retour...
 
Jeudi, jour 1
Nous voici plongés directement en pleine effervescence. À peine le temps de récupérer nos badges et nos programmes que nous cherchons la salle de nos premières conférences ayant pour sujet les arts et de la culture. Perdu dans ce dédale de couloirs, n'ayant jamais mis les pieds à l'UQAM, Joël me guide, parfaitement à l'aise. Tour à tour, les conférenciers se succèdent nous présentant la manière qu'ils ont choisie pour transformer leur parole en actes concrets. De l'engagement citoyen, aux activités encourageant le droit de vote des jeunes en passant par l'art mural, il y en a pour tous les goûts et c'est ce qu'on apprécie : "J’aime voir d’autres personnes avoir leurs propres opinions sur chaque sujet" (Joël).
Assis dans l'herbe autour d'un lunch, nous repassons les différentes présentations auxquelles nous avons assisté. Joël a particulièrement apprécié la présentation des peintures murales (projet MU-Art à Montréal). Il me décrit plusieurs fresques, notamment celles des habitations Jeanne Mance devant lesquelles je passe régulièrement à vélo.
 
Vendredi, jour 2
Aujourd'hui, programme bien rempli. Joël part avec une trentaine d'autres jeunes pour un circuit d'exploration urbaine sur l'histoire des Autochtones. D'Hochelaga au Mont-Royal, plusieurs arrêts sont organisés, me racontera Joël à son retour. En pleine discussion avec une jeune Belge, ils me font tour à tour état de leurs impressions sur cette activité : "C'était vraiment bien, dommage que tu ne sois pas venue. Moi j'ai aimé ça ! Un grand voyage dans le temps, au temps de mes ancêtres, c’était vraiment un beau moment." (Joël). De mon côté, conférence sur l'agriculture urbaine, radicalement différent mais tout aussi captivant ! Et au détour d'un atelier, rencontre avec David et Martin, intervenant à la Maison Tangente (et partenaires pour nos ateliers idAction !). S'en suit une conversation passionnée avec 4 autres jeunes autour de l'installation d'une maison d'échanges de savoirs entre milieu rural et milieu urbain. C'est ainsi que Martin m'apprend qu'il met en place progressivement un jardin avec les jeunes de la Maison Tangente, belle initiative !
 
Samedi, jour 3
Denier jour et non pas des moindres ! Ce matin débute par une conférence sur "la réalité des jeunes autochtones du Québec". Nous avons la chance de visionner plusieurs films et de discuter avec leurs réalisateurs : Réal Jr Leblanc (pour son film Blocus 138) et Mélanie Napartuk, Ua Sheskum Blacksmith et Marc-André Dubé (Projet La Nuit Blanche, Centre d'amitié autochtone de La Tuque). Beaucoup d'émotions et de paroles fortes face à ces jeunes qui veulent "être des modèles positifs". Ils ont choisi de filmer leur communauté, ses difficultés, ses combats mais aussi l'espoir et l'envie de retrouver l'estime de soi. La vidéo est perçue comme une arme, parce que "la caméra est plus puissante que les fusils". Le principal mot à retenir de cette journée sera : ÉDUCATION. Tous ont affirmé qu'elle reste la solution clef face à la crise identitaire à laquelle les jeunes issus des Premières nations sont confrontés. L'éducation s'invite également à la table ronde organisée sur le thème "Décolonisation et réconciliation : les Autochtones au 21ème siècle". Nous prenons le temps d'échanger autant avec les conférenciers que les participants, nombreux sont ceux originaires de La Tuque comme Joël ! Celui-ci résume en quelques mots ce que ces 3 jours lui ont apporté : "Voir le monde autrement, en apprendre plus sur les Amérindiens".
 
Joel à l'école d'été de l'INM (C) Exeko
 
Beaucoup de jeunes présents à l'école d'été ont bien compris le rôle primordial de l'éducation. Parmi les 16 propositions prioritaires dévoilées à l'Assemblée citoyenne de clôture, en bilingue français/innu (initiative personnelle de plusieurs jeunes, Autochtones et non Autochtones) : "une commission permanente d'éducation populaire sur la réalité autochtone" ou encore "un changement de paradigme en éducation basé sur des expériences de vie et inspiré par la nature, une éducation qui se risque à essayer des pratiques plus libres, démocratiques et novatrices". Ça tombe bien, chez Exeko, on aime et on pratique ça, l'inclusion par l'innovation en culture et en éducation.
 

Merci à Joël d'avoir complété cet article et de m'avoir fait part de ses impressions.Nous remercions également l'Institut du Nouveau Monde pour son invitation, à l'année prochaine !

Agnes et Joel à l'école d'été de l'Institut du Nouveau Monde

Par Agnes Lorgueilleux, agente de projet Exeko
 
Jeudi 15 août, 9h. Joël et moi nous nous rejoignons devant l'UQAM.
En plein été ?? Il n’y a pas de cours me direz-vous... En effet, nous sommes invités par l'Institut du Nouveau Monde (INM) à participer à la dixième édition de l'École d'été en compagnie de spécialistes, artistes, figures publiques, hommes et femmes politiques et citoyens engagés mais surtout de nombreux jeunes comme nous. Au programme : 3 jours intensifs d'ateliers, de conférences et d'échanges autour d'un même thème : "Soyons le changement !".
Agnes et Joel à L'INM (C) Exeko
 
Petit retour...
 
Jeudi, jour 1
Nous voici plongés directement en pleine effervescence. À peine le temps de récupérer nos badges et nos programmes que nous cherchons la salle de nos premières conférences ayant pour sujet les arts et de la culture. Perdu dans ce dédale de couloirs, n'ayant jamais mis les pieds à l'UQAM, Joël me guide, parfaitement à l'aise. Tour à tour, les conférenciers se succèdent nous présentant la manière qu'ils ont choisie pour transformer leur parole en actes concrets. De l'engagement citoyen, aux activités encourageant le droit de vote des jeunes en passant par l'art mural, il y en a pour tous les goûts et c'est ce qu'on apprécie : "J’aime voir d’autres personnes avoir leurs propres opinions sur chaque sujet" (Joël).
Assis dans l'herbe autour d'un lunch, nous repassons les différentes présentations auxquelles nous avons assisté. Joël a particulièrement apprécié la présentation des peintures murales (projet MU-Art à Montréal). Il me décrit plusieurs fresques, notamment celles des habitations Jeanne Mance devant lesquelles je passe régulièrement à vélo.
 
Vendredi, jour 2
Aujourd'hui, programme bien rempli. Joël part avec une trentaine d'autres jeunes pour un circuit d'exploration urbaine sur l'histoire des Autochtones. D'Hochelaga au Mont-Royal, plusieurs arrêts sont organisés, me racontera Joël à son retour. En pleine discussion avec une jeune Belge, ils me font tour à tour état de leurs impressions sur cette activité : "C'était vraiment bien, dommage que tu ne sois pas venue. Moi j'ai aimé ça ! Un grand voyage dans le temps, au temps de mes ancêtres, c’était vraiment un beau moment." (Joël). De mon côté, conférence sur l'agriculture urbaine, radicalement différent mais tout aussi captivant ! Et au détour d'un atelier, rencontre avec David et Martin, intervenant à la Maison Tangente (et partenaires pour nos ateliers idAction !). S'en suit une conversation passionnée avec 4 autres jeunes autour de l'installation d'une maison d'échanges de savoirs entre milieu rural et milieu urbain. C'est ainsi que Martin m'apprend qu'il met en place progressivement un jardin avec les jeunes de la Maison Tangente, belle initiative !
 
Samedi, jour 3
Denier jour et non pas des moindres ! Ce matin débute par une conférence sur "la réalité des jeunes autochtones du Québec". Nous avons la chance de visionner plusieurs films et de discuter avec leurs réalisateurs : Réal Jr Leblanc (pour son film Blocus 138) et Mélanie Napartuk, Ua Sheskum Blacksmith et Marc-André Dubé (Projet La Nuit Blanche, Centre d'amitié autochtone de La Tuque). Beaucoup d'émotions et de paroles fortes face à ces jeunes qui veulent "être des modèles positifs". Ils ont choisi de filmer leur communauté, ses difficultés, ses combats mais aussi l'espoir et l'envie de retrouver l'estime de soi. La vidéo est perçue comme une arme, parce que "la caméra est plus puissante que les fusils". Le principal mot à retenir de cette journée sera : ÉDUCATION. Tous ont affirmé qu'elle reste la solution clef face à la crise identitaire à laquelle les jeunes issus des Premières nations sont confrontés. L'éducation s'invite également à la table ronde organisée sur le thème "Décolonisation et réconciliation : les Autochtones au 21ème siècle". Nous prenons le temps d'échanger autant avec les conférenciers que les participants, nombreux sont ceux originaires de La Tuque comme Joël ! Celui-ci résume en quelques mots ce que ces 3 jours lui ont apporté : "Voir le monde autrement, en apprendre plus sur les Amérindiens".
 
Joel à l'école d'été de l'INM (C) Exeko
 
Beaucoup de jeunes présents à l'école d'été ont bien compris le rôle primordial de l'éducation. Parmi les 16 propositions prioritaires dévoilées à l'Assemblée citoyenne de clôture, en bilingue français/innu (initiative personnelle de plusieurs jeunes, Autochtones et non Autochtones) : "une commission permanente d'éducation populaire sur la réalité autochtone" ou encore "un changement de paradigme en éducation basé sur des expériences de vie et inspiré par la nature, une éducation qui se risque à essayer des pratiques plus libres, démocratiques et novatrices". Ça tombe bien, chez Exeko, on aime et on pratique ça, l'inclusion par l'innovation en culture et en éducation.
 

Merci à Joël d'avoir complété cet article et de m'avoir fait part de ses impressions.Nous remercions également l'Institut du Nouveau Monde pour son invitation, à l'année prochaine !

"Chacun peut essayer de deviner, de comprendre."

Par Sébastien Gratoir,

 

Bénévole pour idAction et idAction Mobile depuis 1 an chez Exeko

 

 
 
J’ai eu l’occasion de faire plusieurs sorties avec l’IdAction mobile en hiver comme en été.
Comment résumer la médiation culturelle et intellectuelle qui y est proposée aux personnes en situation d' itinérance? Je partage ici quelques « flashs » que j’ai retenus de toutes ces sorties avec les médiateurs cités, ce qui demande finalement peu d’explications supplémentaires…
 
J’ai ce premier souvenir d’un arrêt à Atwater au Square Cabot avec Claude sous une colossale pluie interminable. On discute avec plusieurs Inuits, de la pluie, sujet un peu… « plate » et de musique… Profitons-en ! Nous voici tous ensemble dehors en train de chanter « Purple rain » en danse de la pluie !
 
Ce moment également où on parle avec « G » d’un beau projet de Youssef « Si j’étais Maire de Montréal, je… ». Tout est possible, chacun peut proposer ce qu’il veut, absurde ou non, avec ou sans argent. « G » propose qu’il y ait moins de voitures… Pourquoi ? Pour qu’il puisse y avoir plus d’enfants dans les rues, dit-il… D’après lui, il y en avait beaucoup plus avant qui se promenaient, c’était plus beau…
 
 
"si j'étais maire de Montréal" (C) Exeko
Je repense aussi à cette expérience que j’ai déjà racontée plusieurs fois de « G », encore, et de son appareil photo jetable. Lorsqu’on en donne un à une personne en situation d' itinérance, il y a souvent un très bon retour lorsqu’on leur rend les photos développées, une belle fierté des prises artistiques ou un contentement du souvenir. Mais ici, à plusieurs reprises, « G » nous dit qu’il n’a pas encore pris de photos, qu’il n’ose pas, qu’il l’a oublié, qu’il a peut-être pris l’eau alors qu’il semblait très motivé par l’idée. Avec Youssef, on réfléchit ensemble dans la voiture et il prend la décision de lui en donner un deuxième. Il pense que « G » l’a perdu ou qu’il est cassé et qu’il n’ose pas nous le dire, gêné. Rapidement, Youssef lui donne et on repart. Par la fenêtre, je vois « G » avec un grand sourire, des étoiles dans les yeux, mettant l’appareil dans son sac, le ressortant et le posant sur son cœur en regardant au ciel. Il a compris qu’on a compris. Bien vu Youssef !
 
don de photos (C) Exeko
 
Je me rappelle de ces craies données à un groupe d’Inuits pour écrire sur le sol… Ils dessinent rapidement des inuksuit (pluriel apparemment de inukshuk !) sauf que l’un ajoute des « pierres » et des chiffres. Cela devient un jeu de marelle ! Une capsule de bière remplace le caillou jeté qui bloque la case. S’en suivent des dessins de visages et d’émotions, on ne peut plus s’arrêter ! Juste quelques craies… Marie-Pierre propose de sortir les papiers dessin que l’on propose à plusieurs participants autochtones… Ils n’ont pas l’air motivés au départ. On discute et Jonathan, nouveau bénévole, commence à dessiner de son côté une plume. Un des hommes le regarde et vient vers lui pour le corriger et pour finalement dessiner avec lui… La conversation artistique est lancée pour un bout !
 
Un autre soir avec Youssef, avec une étudiante en techniques policières comme collègue bénévole. A un moment, nous nous arrêtons dans une rue très animée en double file, où nous rencontrons un jeune en situation d'itinérance. En se présentant et en serrant la main de l’étudiante, il « sent » qu’elle a une tension, qu’elle a mal au poignet. Elle confirme. Avec son accord, il commence à lui faire un massage, il se dit spécialiste. Il propose alors d’autres postures où ils se tirent par les bras. Youssef et moi-même testons les positions sous le regard ébahis et les appareils photos de Japonais (ou Chinois ?) qu’on invite à nous rejoindre (sans succès malheureusement).
 
leçons de massothérapie (C) Gaetan Nerincx @ Exeko
 
 L’étudiante finit sur le dos du jeune, en toute confiance apparemment. Elle confirme à la fin qu’elle a en effet beaucoup moins mal…
 
Stéphanie, étudiante en techniques policières (C) Gaetan Nerincx @ Exeko
 
 
Ma dernière sortie fut celle avec Max. Que de surprises encore ! Le dictionnaire urbain où des participants nous proposent des définitions très poétiques du « mobilier urbain » : chien = liberté, arbre = poumon...
 
Enrichissement du dictionnaire urbain (C) Exeko
 
 … L’Idphoto propose aux personnes de traduire, d’exprimer des mots tirés au hasard avec une composition personnelle d’objets prise en photo. Chacun peut essayer de deviner, de comprendre. Des échanges de fleur pour la paix, une loupe pour le travailleur épié, …
 
en plein atelier idPhoto avec Joel! (C) Exeko
 
 
Pour finir, je ne peux éviter cette sortie mémorable avec Dorothée, notre maman-bénévoles, où nous nous sommes tous retrouvés, y compris des passants, à marcher au ralenti et à faire un combat avec des lasers invisibles à éviter. 
improvisition de rue (C) Exeko
 
L’amusement a laissé sa place à des émotions plus dures en fin de soirée. Un Autochtone, en train de nous montrer comment faire un capteur de rêve avec une branche et un bout de corde trouvés, nous raconte d’où il vient. Il s’arrête cependant à un moment lorsqu’il arrive au sujet de ses enfants restés dans sa communauté qu’il n’a plus vus depuis longtemps… Silence, des larmes apparaissent… Dorothée lui propose, à ce « grand gaillard assez costaud», avec son accord, de le serrer dans ses bras. Il finit par téléphoner d’une cabine à sa femme, hospitalisée… Le capteur de rêve n’a pas été fini mais il est encore dans la camionnette…
 
Don' construit un capteur de rêve à bord (C) Exeko  
 
 
Merci à tous les médiateurs et bénévoles que j’ai rencontrés et qui m’ont fait confiance ! Même si nous nous rassemblons et ressemblons par notre motivation et notre objectif final commun d’Exeko, chacun a ses particularités, ses envies, ses idées, ce qui enrichit chaque soirée ! En revenant de la première sortie, je me suis rendu compte à quel point ce que je qualifiais d’une toute autre réalité était finalement si accessible via ces idées...
 
 
A votre tour, devenez bénévoles!
 
 
 
idAction Mobile est un projet soutenu par les Locations Jean Légaré et le FRIJ
 
 
 

Pages

 

 

En ce mois national de l'histoire autochtone, Exeko souhaite contribuer à faire connaître l’histoire des...

On cherche un.e étudiant.e collégial en analyse de données et en gestion de l’information qui a le souci du détail, qui voudrait développer son...

Nous recherchons une personne afin d'offrir un soutien à la coordination de la gestion administrative et les membres de l’organisation....

Nous recherchons une personne afin d’assurer le développement, la planification, le déploiement et le suivi de nos projets de médiation et...

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • «  I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost. »

    Participant @PACQ

  • « Why use paper when it is as beautiful as this? »

    One of the co-creator for Métissage Urbain

  • « I Have my own identity ! »

    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain

  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects

  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability.  »

    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal

  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists.  »

    Julie Laloire @AMDI

  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged. »

    Bulletin des YMCA

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • « ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community. »

    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future

  • « We are not higher, we are not lower, we are equal. »

    Simeoni, participant idAction Mobile

  • « Receving is good, but giving is better »

    Participant idAction@Kanesatake

  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery »

    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle

  • «  I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer »

    A participant, idAction Mobile

  • «  By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • «  ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • «  I was completely alone today, thanks for talking to me »

    Elie, participant @idAction Mobile

  • «  They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • «  Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself. »

    André Frossard

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged.»
    Bulletin des YMCA
  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists. »
    Julie Laloire @AMDI
  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability. »
    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal
  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent!»
    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects
  • « I Have my own identity !»
    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain
  • « Why use paper when it is as beautiful as this?»
    One of the co-creator for Métissage Urbain
  • « I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost.»
    Participant @PACQ
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
  • « Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself.»
    André Frossard
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « We are not higher, we are not lower, we are equal.»
    Simeoni, participant idAction Mobile
  • « I was completely alone today, thanks for talking to me»
    Elie, participant @idAction Mobile
  • « Receving is good, but giving is better»
    Participant idAction@Kanesatake
  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery»
    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle
  • «  ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News
  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community.»
    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future
  • « ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News