La promesse des muses

Par Richard Sabeh, bénévole depuis 2017.

Une paix des braves, c’est le renoncement à la lutte, la reconnaissance mutuelle des coûts de la guerre qui effacent les attraits du butin. Sans victoire décisive, l’affrontement se conclut en concessions et par l’établissement de lignes d’armistices qu’on promet de ne plus disputer. Dès lors, les armes sont posées et les coeurs, fatigués, s’agitent de conflits irrésolus.

C’est le sentiment qui émanait de nos échanges lors de récentes sorties d’IdAction Mobile tandis que nous demandions à nos participant.e.s quoi attendre des institutions. Les témoignages recueillis donnèrent le ton d’un récit plus profond, tissé de promesses rompues et du renoncement à l’espoir ; mais dont l’énergie ensevelie, pareil à un artefact surnaturel, s’est patiemment préservée.

Notre premier arrêt nous conduisit à nous entretenir avec Louis, un « régulier » qui alimente ses piles de lectures à même notre bibliothèque mobile. Il a l’habitude d’y piger quelques titres dont il explorera les univers à la lueur d’une fenêtre à carreau dans son cabanon. Assis en boule, pour conserver sa chaleur, il nous confie ne pas nourrir d’attentes envers les institutions publiques. Il aurait négocié une paix avec son désenchantement et se serait, depuis longtemps, délesté des aspirations collectives au profit de passions à partager, de discussions à poursuivre et d’apprentissages à réaliser au gré des rencontres. Sur ces mots, il lève la tête pour nous regarder, accroupis à ses côtés. Aujourd’hui, ce sont les relations humaines qui animent son esprit. Pourtant, à une autre époque, nous raconte-t-il difficilement, il a cru au changement, à la lutte et à l’engagement. C’est qu’il prit part au dévouement de sa génération pour le rêve d’un pays.

« Quand tes efforts sont rejetés, qu’ils sont même trahis. Quand le meilleur de ce que tu as à offrir ne te permet pas d’espérer… À un moment donné, tu laisses tomber… j’ai arrêté de vouloir. »

C’est tout ce qu’il nous en dira. Louis préfère oublier ces moments d’effervescence gâchée et regarder autour de lui pour des mains tendues. Au court de nos conversations thématiques, cette énergie restée en friche était dépeinte comme autant d’humiliations — la manifeste absence de contrôle sur leurs propres conditions d’existence — à l’origine de leur renoncement à entretenir les mêmes attentes que leurs paires.

la nouvelle idAction Mobile sur la route @Mikael Theimer

Poursuivant notre chemin, pour rejoindre le Cap Saint-Barnabé — refuge mixte proposant des solutions de dépannage alimentaire — nous sommes accostés par Marc, un intellectuel autodidacte à la culture débordante. Nous lui tirons une chaise qu’il drape de son duffle-coat avant de s’asseoir, jambe droite en équerre. Notre discussion l’amène alors à brosser le portrait des blessures subies aux prises avec un système judiciaire et un service psychiatrique dont les préjugés se sont infiltrés jusqu’à gêner ses relations familiales.

« Personne ne m’a pris au sérieux : ni le propriétaire de mon logement, ni la police, ni mon soutien psychologique, ni le juge. Ça leur a tous demandé cinq grosses minutes pour tamponner mon dossier, me ficher “problématique”, piétiner mes plaintes et me priver de mes droits. C’est une façon de dire : “ferme-la, on ne veut rien savoir de toi”. Ben, croyez-moi, j’ai compris le message. Ce sont les conséquences à prendre appui sur des institutions qui préfèrent nous ignorer. Coudonc, même si j’étais le cinglé qu’ils ont décrit, ce ne serait pas non plus une manière de me traiter. Ils doivent se retourner vers qui, les fous, pour trouver de l’aide et faire respecter leurs droits ? »

Il peut être difficile d’imaginer, pour celles et ceux qui n’en ont pas vécu l’expérience, que les institutions conduisent parfois aux antipodes de leur raison d’être et menacer les plus vulnérables. C’est pourtant un savoir qui court les rues aux foulées de ces histoires servant d’avertissement.

Deux semaines plus tard, en arpentant les mêmes trottoirs des promenades Ontario, nous rencontrons Jean-Paul, à tour de rôle entrepreneur, séducteur, incarcéré et en situation d’itinérance. Il nous décrivit comment ses excès présents palissent devant ceux de son passé et auxquels il attribue le succès qu’il a connu autant que la chute qui l’a mis à nu.

« J’avais tout ce qu’on te disait de chercher, j’avais des femmes, la cabane, de l’argent ; c’est mon épouse qui ne riait pas toujours. »

Après un divorce, « bien mérité », il a emménagé dans un petit logement, le premier qu’il a pu trouver, infesté de punaises de lit. « Le temps que je réalise ce qui arrivait, elles s’étaient répandues dans tous mes vêtements. Elles ont réussi à me retirer ce qui me restait, mon apparence, qui comptait beaucoup pour mon entreprise, parce que je vendais mes services d’entretien domiciliaire au porte-à-porte. » Sa société a pris la route de son moral et il a développé des problèmes de consommation qui le conduiront en prison. Aujourd’hui, il survit dans la rue, « depuis trop longtemps. »

« Je suis tombé et je n’ai jamais réussi à me relever. »

En retraçant son parcours avec nous, Jean-Paul remarque avec ironie se sentir hanté par toutes ses « belles promesses » ; mais qu’il a perdu confiance en lui, jusqu’à se méfier de ses propres désirs qui les ont menés, « [lui] et [son] cul, sur un morceau de carton. » Il n’a pas le goût de la lecture, ce sera pour une prochaine fois.

À quelques pas seulement, nous croisons de nouveau Louis, enchanté de nous revoir. C’est que sa plus récente trouvaille, faite lors de notre dernière rencontre, l’a énergisé, Les Contes de l’Alhambra, de Washington Irving. Il nous partage avec enthousiasme ses passages mémorables, les tribulations de son auteur, les découvertes occasionnées et les chemins à parcourir. En accueillant sa reconnaissance, nous lui rappelons que chez Platon, ce sentiment d’inspiration provient des muses. Qu’elles agissent comme autant de chaînes scintillantes descendues du ciel et qu’il n’eut qu’à en saisir une pour en vivre l’effervescence. Après une seconde de réflexion il répond, poète et tout sourire : « Il n’existe ni destin ni hasard, seulement des coïncidences qui rendent l’Univers aussi mystérieux que magique. »

Ce sera notre citation du jour. Mais en trainant notre coffre à outils mobile, recelant livres, lunettes de lecture, carnets et crayons sur un trottoir enneigé distinctement montréalais ; j’attends avec impatience les températures printanières pour prendre part aux possibilités offertes par la nouvelle caravane philosophique. Désormais chargée de mobiliers portatifs, d’un arsenal de dispositifs et de matériaux, en plus de sa sélection de livres en tout genre, elle saura faire jaillir, où qu’elle y trouve la soif, le mystère et l’énergie de l’inspiration : celle de penser, de créer et d’aspirer à mieux.

À mon sens, c’est la promesse honorée par Exeko… et nul doute à mon esprit : le monde ont soif !

exeko.org/fr/idaction-mobile

La promesse des muses

Par Richard Sabeh, bénévole depuis 2017.

Une paix des braves, c’est le renoncement à la lutte, la reconnaissance mutuelle des coûts de la guerre qui effacent les attraits du butin. Sans victoire décisive, l’affrontement se conclut en concessions et par l’établissement de lignes d’armistices qu’on promet de ne plus disputer. Dès lors, les armes sont posées et les coeurs, fatigués, s’agitent de conflits irrésolus.

C’est le sentiment qui émanait de nos échanges lors de récentes sorties d’IdAction Mobile tandis que nous demandions à nos participant.e.s quoi attendre des institutions. Les témoignages recueillis donnèrent le ton d’un récit plus profond, tissé de promesses rompues et du renoncement à l’espoir ; mais dont l’énergie ensevelie, pareil à un artefact surnaturel, s’est patiemment préservée.

Notre premier arrêt nous conduisit à nous entretenir avec Louis, un « régulier » qui alimente ses piles de lectures à même notre bibliothèque mobile. Il a l’habitude d’y piger quelques titres dont il explorera les univers à la lueur d’une fenêtre à carreau dans son cabanon. Assis en boule, pour conserver sa chaleur, il nous confie ne pas nourrir d’attentes envers les institutions publiques. Il aurait négocié une paix avec son désenchantement et se serait, depuis longtemps, délesté des aspirations collectives au profit de passions à partager, de discussions à poursuivre et d’apprentissages à réaliser au gré des rencontres. Sur ces mots, il lève la tête pour nous regarder, accroupis à ses côtés. Aujourd’hui, ce sont les relations humaines qui animent son esprit. Pourtant, à une autre époque, nous raconte-t-il difficilement, il a cru au changement, à la lutte et à l’engagement. C’est qu’il prit part au dévouement de sa génération pour le rêve d’un pays.

« Quand tes efforts sont rejetés, qu’ils sont même trahis. Quand le meilleur de ce que tu as à offrir ne te permet pas d’espérer… À un moment donné, tu laisses tomber… j’ai arrêté de vouloir. »

C’est tout ce qu’il nous en dira. Louis préfère oublier ces moments d’effervescence gâchée et regarder autour de lui pour des mains tendues. Au court de nos conversations thématiques, cette énergie restée en friche était dépeinte comme autant d’humiliations — la manifeste absence de contrôle sur leurs propres conditions d’existence — à l’origine de leur renoncement à entretenir les mêmes attentes que leurs paires.

la nouvelle idAction Mobile sur la route @Mikael Theimer

Poursuivant notre chemin, pour rejoindre le Cap Saint-Barnabé — refuge mixte proposant des solutions de dépannage alimentaire — nous sommes accostés par Marc, un intellectuel autodidacte à la culture débordante. Nous lui tirons une chaise qu’il drape de son duffle-coat avant de s’asseoir, jambe droite en équerre. Notre discussion l’amène alors à brosser le portrait des blessures subies aux prises avec un système judiciaire et un service psychiatrique dont les préjugés se sont infiltrés jusqu’à gêner ses relations familiales.

« Personne ne m’a pris au sérieux : ni le propriétaire de mon logement, ni la police, ni mon soutien psychologique, ni le juge. Ça leur a tous demandé cinq grosses minutes pour tamponner mon dossier, me ficher “problématique”, piétiner mes plaintes et me priver de mes droits. C’est une façon de dire : “ferme-la, on ne veut rien savoir de toi”. Ben, croyez-moi, j’ai compris le message. Ce sont les conséquences à prendre appui sur des institutions qui préfèrent nous ignorer. Coudonc, même si j’étais le cinglé qu’ils ont décrit, ce ne serait pas non plus une manière de me traiter. Ils doivent se retourner vers qui, les fous, pour trouver de l’aide et faire respecter leurs droits ? »

Il peut être difficile d’imaginer, pour celles et ceux qui n’en ont pas vécu l’expérience, que les institutions conduisent parfois aux antipodes de leur raison d’être et menacer les plus vulnérables. C’est pourtant un savoir qui court les rues aux foulées de ces histoires servant d’avertissement.

Deux semaines plus tard, en arpentant les mêmes trottoirs des promenades Ontario, nous rencontrons Jean-Paul, à tour de rôle entrepreneur, séducteur, incarcéré et en situation d’itinérance. Il nous décrivit comment ses excès présents palissent devant ceux de son passé et auxquels il attribue le succès qu’il a connu autant que la chute qui l’a mis à nu.

« J’avais tout ce qu’on te disait de chercher, j’avais des femmes, la cabane, de l’argent ; c’est mon épouse qui ne riait pas toujours. »

Après un divorce, « bien mérité », il a emménagé dans un petit logement, le premier qu’il a pu trouver, infesté de punaises de lit. « Le temps que je réalise ce qui arrivait, elles s’étaient répandues dans tous mes vêtements. Elles ont réussi à me retirer ce qui me restait, mon apparence, qui comptait beaucoup pour mon entreprise, parce que je vendais mes services d’entretien domiciliaire au porte-à-porte. » Sa société a pris la route de son moral et il a développé des problèmes de consommation qui le conduiront en prison. Aujourd’hui, il survit dans la rue, « depuis trop longtemps. »

« Je suis tombé et je n’ai jamais réussi à me relever. »

En retraçant son parcours avec nous, Jean-Paul remarque avec ironie se sentir hanté par toutes ses « belles promesses » ; mais qu’il a perdu confiance en lui, jusqu’à se méfier de ses propres désirs qui les ont menés, « [lui] et [son] cul, sur un morceau de carton. » Il n’a pas le goût de la lecture, ce sera pour une prochaine fois.

À quelques pas seulement, nous croisons de nouveau Louis, enchanté de nous revoir. C’est que sa plus récente trouvaille, faite lors de notre dernière rencontre, l’a énergisé, Les Contes de l’Alhambra, de Washington Irving. Il nous partage avec enthousiasme ses passages mémorables, les tribulations de son auteur, les découvertes occasionnées et les chemins à parcourir. En accueillant sa reconnaissance, nous lui rappelons que chez Platon, ce sentiment d’inspiration provient des muses. Qu’elles agissent comme autant de chaînes scintillantes descendues du ciel et qu’il n’eut qu’à en saisir une pour en vivre l’effervescence. Après une seconde de réflexion il répond, poète et tout sourire : « Il n’existe ni destin ni hasard, seulement des coïncidences qui rendent l’Univers aussi mystérieux que magique. »

Ce sera notre citation du jour. Mais en trainant notre coffre à outils mobile, recelant livres, lunettes de lecture, carnets et crayons sur un trottoir enneigé distinctement montréalais ; j’attends avec impatience les températures printanières pour prendre part aux possibilités offertes par la nouvelle caravane philosophique. Désormais chargée de mobiliers portatifs, d’un arsenal de dispositifs et de matériaux, en plus de sa sélection de livres en tout genre, elle saura faire jaillir, où qu’elle y trouve la soif, le mystère et l’énergie de l’inspiration : celle de penser, de créer et d’aspirer à mieux.

À mon sens, c’est la promesse honorée par Exeko… et nul doute à mon esprit : le monde ont soif !

exeko.org/fr/idaction-mobile

Quand l'action communautaire nous amène Caitlin

 

 

Originaire des Etats-Unis, Caitlin commence ses études à l’Université de McGill de Montréal avant de poursuivre à Birmingham en Angleterre où elle fait un doctorat sur les processus de cocréation des actions communautaires.

Sujet qui l'amènera à faire du terrain en France avant revenir à Montréal en mai 2018 pour faire une étude comparative entre les trois pays. Affiliée au Centre de recherche interdisciplinaire en études montréalaise des universités de McGill et Montréal.

L’occasion de poursuivre sa réflexion sur la manière dont les intervenants et acteurs de l’économie sociale et solidaire collaborent avec les citoyens pour la réalisation des projets dans les communautés.

Souhaitant découvrir davantage l'écosystème local,  elle choisit de s’engager chez Exeko en septembre, particulièrement intéressée par l’usage de l’art et la philosophie comme outils de médiation. Elle même utilise la photographie comme médium d’entretien, le Photo-Voice,  pour laisser la place aux participants s’exprimer.

Au delà de son sujet de recherche qui la passionne, Caitlin est aussi une courreuse  acharnée qui a déjà participé à plusieurs marathons. Et que soit en marchant ou en courant, elle prend un plaisir à redécouvrir Montréal sous un regard nouveau.

 

Merci pour ton engagement et bienvenue Caitlin!

Quand l'action communautaire nous amène Caitlin

 

 

Originaire des Etats-Unis, Caitlin commence ses études à l’Université de McGill de Montréal avant de poursuivre à Birmingham en Angleterre où elle fait un doctorat sur les processus de cocréation des actions communautaires.

Sujet qui l'amènera à faire du terrain en France avant revenir à Montréal en mai 2018 pour faire une étude comparative entre les trois pays. Affiliée au Centre de recherche interdisciplinaire en études montréalaise des universités de McGill et Montréal.

L’occasion de poursuivre sa réflexion sur la manière dont les intervenants et acteurs de l’économie sociale et solidaire collaborent avec les citoyens pour la réalisation des projets dans les communautés.

Souhaitant découvrir davantage l'écosystème local,  elle choisit de s’engager chez Exeko en septembre, particulièrement intéressée par l’usage de l’art et la philosophie comme outils de médiation. Elle même utilise la photographie comme médium d’entretien, le Photo-Voice,  pour laisser la place aux participants s’exprimer.

Au delà de son sujet de recherche qui la passionne, Caitlin est aussi une courreuse  acharnée qui a déjà participé à plusieurs marathons. Et que soit en marchant ou en courant, elle prend un plaisir à redécouvrir Montréal sous un regard nouveau.

 

Merci pour ton engagement et bienvenue Caitlin!

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Sous la responsabilité de la coordination générale, sous la supervision du responsable des partenariats et en étroite collaboration avec l’équipe...

 

 

En ce mois national de l'histoire autochtone, Exeko souhaite contribuer à faire connaître l’histoire des...

On cherche un.e étudiant.e collégial en analyse de données et en gestion de l’information qui a le souci du détail, qui voudrait développer son...

Nous recherchons une personne afin d'offrir un soutien à la coordination de la gestion administrative et les membres de l’organisation....

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • «  I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost. »

    Participant @PACQ

  • « Why use paper when it is as beautiful as this? »

    One of the co-creator for Métissage Urbain

  • « I Have my own identity ! »

    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain

  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects

  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability.  »

    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal

  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists.  »

    Julie Laloire @AMDI

  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged. »

    Bulletin des YMCA

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • « ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community. »

    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future

  • « We are not higher, we are not lower, we are equal. »

    Simeoni, participant idAction Mobile

  • « Receving is good, but giving is better »

    Participant idAction@Kanesatake

  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery »

    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle

  • «  I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer »

    A participant, idAction Mobile

  • «  By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • «  ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • «  I was completely alone today, thanks for talking to me »

    Elie, participant @idAction Mobile

  • «  They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • «  Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself. »

    André Frossard

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged.»
    Bulletin des YMCA
  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists. »
    Julie Laloire @AMDI
  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability. »
    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal
  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent!»
    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects
  • « I Have my own identity !»
    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain
  • « Why use paper when it is as beautiful as this?»
    One of the co-creator for Métissage Urbain
  • « I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost.»
    Participant @PACQ
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
  • « Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself.»
    André Frossard
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « We are not higher, we are not lower, we are equal.»
    Simeoni, participant idAction Mobile
  • « I was completely alone today, thanks for talking to me»
    Elie, participant @idAction Mobile
  • « Receving is good, but giving is better»
    Participant idAction@Kanesatake
  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery»
    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle
  • «  ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News
  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community.»
    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future
  • « ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News