IdAction/Trickster à La Tuque: les expériences qui rendent fort
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Mission accomplie! Le projet pilote du métissage IdAction et Trickster à La Tuque s’est conclu le dimanche 9 mars sur une note positive et un constat de succès. Notre indicateur? Les jeunes, les 10-14 ans de Trickster comme les 18-25 ans d’IdAction/Amiskw, qui nous disent être satisfaits, heureux, inspirés par l’expérience. Le plaisir fut au rendez-vous et les apprentissages ont été nombreux, pour tous les participants comme pour l’équipe. Chacun a dû être généreux et donner le meilleur de soi pour la réalisation du projet, et chacun l’a fait.
Trickster et Amiskw entremêlés dans un noeud humain (c) Exeko
L'affiche du spectacle (c) Exeko
De mercredi à samedi, la création du spectacle Trickster intensifiait le rythme des journées! Pour la confection des décors et des costumes, il fallait rester au La Tuque High School bien après l’atelier… Heureusement, nous avons pu compter sur les doigts de fée de Laurianne, intervenante du Centre d’amitié autochtone, et sur l’appui des jeunes du groupe Amiskw alors que les gars se sont appliqués à faire le canot et les filles à tracer sur la grande toile le croquis d’Eden, l’une des leurs. L’expérience leur a tous permis d’être initié aux métiers de la scène, mais pour Eden, c’était un peu plus : « Je n’avais pas touché à un crayon à dessiner depuis deux ans », nous dit-elle pendant que son talent et sa passion pour l’art nous sautent aux yeux…
Les gars d'Amiskw pendant la confection du canot (c) Exeko
Eden d'Amiskw donne les indications pour la toile (c) Exeko
Tous mettent une touche de pinceau (c) Exeko
Confection des têtes de brochets (c) Exeko
On s'amuse pendant la confection de décors et d'accessoires! (c) Exeko
Rodney, à la fois du groupe IdAction/Amiskw et stagiaire au sein de Trickster, s’est fait porte-parole du spectacle et a donné deux entrevues, l’une pour l’Écho de La Tuque et l’autre pour la radio locale. Mais le jeudi était déjà le dernier jour d’atelier IdAction, juste le temps de faire un dernier tour de piste sur la manipulation du discours à travers l’analyse de publicités, et de faire le bilan sur l’expérience, sur les attitudes et les aptitudes acquises individuellement et en groupe. Les participants se sont vus remettre un épais bilan soulignant les apprentissages et le plaisir partagé, un certificat et un petit cadeau-souvenir, une plume fontaine pour continuer à s’inscrire dans leur monde… L’émotion était au rendez-vous et deux du groupe sont allés rejoindre les jeunes de Trickster pour leur prêter main forte.
Dernière rencontre IdAction avec le groupe Amiskw (c) Exeko
À chaque jour, les scènes du spectacle Atisokan: les légendes qui rendent fort se concrétisaient de plus en plus, prenaient forme, prenaient vie. Vendredi, après avoir travaillé chaque partie, le groupe a pu faire un premier enchaînement. Samedi, c’était déjà le grand soir, mais en après-midi, le groupe a pu faire un autre enchaînement et une véritable générale, devant public même grâce à des enfants qui fêtaient un anniversaire dans l’école ce jour là. Kena et Cyril donnaient leurs derniers conseils, voyaient avec les jeunes aux derniers ajustements, car pendant le spectacle, ils seraient seuls en coulisse! Entre les répétitions et l’arrivée du public, Exeko offrait la pizza à tous et l’heure étaient aux préparatifs, maquillage et dernier cercle pour se concentrer, vivre ce moment unique, de trac, certes, mais ensemble.
Répétitions d'Atisokan (c) Exeko
Répétitions d'Atisokan (c) Exeko
Préparation en vue du spectacle, même Cyril y passe! (c) Exeko
Laurianne-aux-doigts-de-fée, du CAALT, s'occupe des costumes et du maquillage (c) Exeko
Le Doré et le Brochet d'Atisokan (c) Exeko
Dès 18h30, le public commence à arriver pour la représentation de 19 h, et on doit courir chercher plus de chaises pour accueillir tout le monde! Plus de cinquante personnes se sont déplacés pour applaudir les efforts et la création des jeunes, un bon public pour un spectacle annoncé si rapidement. Pendant leur entrée, on fait jouer le conte du Brochet et du Doré raconté en atikamekw par Marcel Petiquay. Puis les lumières se ferment et les deux bancs de poissons (Brochets et Dorés) fait par les enfants se faufilent autour du public jusqu’à l’espace scénique. Avec une belle ardeur, ils nous racontent l’histoire du grand-père Brochet qui n’aimait par le Doré que sa fille avait épousé et qui cherchait à lui jouer des tours pour l’éliminer. Mais le Doré, avec son pouvoir de métamorphose, son courage et sa malice, finit par l’emporter. Ensuite, c’est Rodney qui entre en scène dans le rôle du conteur pour enchaîner avec l’histoire des Deux loups, le lumineux et le ténébreux qui mènent un combat en chacun de nous. Lequel gagne? «Celui que tu nourris», nous dit la légende. Les applaudissements fusent, les jeunes ont tout donné! Suite au spectacle, les jeunes ont tous reçu leur certificat de participation, leur nez de clown et leurs balles à jongler, dans la tradition Trickster.
Le public attentif d'Atisokan (c) Exeko
Confrontation Doré-Brochet dans Atisokan (c) Exeko
Mésaventure du Brochet et du Doré-Goéland... (c) Exeko
L'histoire des Deux Loups (c) Exeko
Le salut devant des applaudissements dythirambiques (c) Exeko
Le dimanche était le temps d’un dernier au revoir avec les jeunes de Trickster, d’un dernier partage pour examiner ce que l’expérience a laissé en chacun, ce qu’elle a semé en ce premier jour à l’heure d’été qui commençait à sentir le printemps, un peu… Et une belle nouvelle flotte dans l’air: le spectacle sera peut-être remonté prochainement par le Centre d’amitié autochtone de La Tuque, et les jeunes sont tous partants pour recommencer l’expérience, les stagiaires prêts à guider l’aventure! C’est à suivre, mais dans tous les cas, les liens ont été créés et une belle trace a été laissée, colorée par les talents et la personnalité de tous.
Merci au Centre d'amitié autochtone de La Tuque et au La Tuque High School.