"Chacun peut essayer de deviner, de comprendre."

Par Sébastien Gratoir,

 

Bénévole pour idAction et idAction Mobile depuis 1 an chez Exeko

 

 
 
J’ai eu l’occasion de faire plusieurs sorties avec l’IdAction mobile en hiver comme en été.
Comment résumer la médiation culturelle et intellectuelle qui y est proposée aux personnes en situation d' itinérance? Je partage ici quelques « flashs » que j’ai retenus de toutes ces sorties avec les médiateurs cités, ce qui demande finalement peu d’explications supplémentaires…
 
J’ai ce premier souvenir d’un arrêt à Atwater au Square Cabot avec Claude sous une colossale pluie interminable. On discute avec plusieurs Inuits, de la pluie, sujet un peu… « plate » et de musique… Profitons-en ! Nous voici tous ensemble dehors en train de chanter « Purple rain » en danse de la pluie !
 
Ce moment également où on parle avec « G » d’un beau projet de Youssef « Si j’étais Maire de Montréal, je… ». Tout est possible, chacun peut proposer ce qu’il veut, absurde ou non, avec ou sans argent. « G » propose qu’il y ait moins de voitures… Pourquoi ? Pour qu’il puisse y avoir plus d’enfants dans les rues, dit-il… D’après lui, il y en avait beaucoup plus avant qui se promenaient, c’était plus beau…
 
 
"si j'étais maire de Montréal" (C) Exeko
Je repense aussi à cette expérience que j’ai déjà racontée plusieurs fois de « G », encore, et de son appareil photo jetable. Lorsqu’on en donne un à une personne en situation d' itinérance, il y a souvent un très bon retour lorsqu’on leur rend les photos développées, une belle fierté des prises artistiques ou un contentement du souvenir. Mais ici, à plusieurs reprises, « G » nous dit qu’il n’a pas encore pris de photos, qu’il n’ose pas, qu’il l’a oublié, qu’il a peut-être pris l’eau alors qu’il semblait très motivé par l’idée. Avec Youssef, on réfléchit ensemble dans la voiture et il prend la décision de lui en donner un deuxième. Il pense que « G » l’a perdu ou qu’il est cassé et qu’il n’ose pas nous le dire, gêné. Rapidement, Youssef lui donne et on repart. Par la fenêtre, je vois « G » avec un grand sourire, des étoiles dans les yeux, mettant l’appareil dans son sac, le ressortant et le posant sur son cœur en regardant au ciel. Il a compris qu’on a compris. Bien vu Youssef !
 
don de photos (C) Exeko
 
Je me rappelle de ces craies données à un groupe d’Inuits pour écrire sur le sol… Ils dessinent rapidement des inuksuit (pluriel apparemment de inukshuk !) sauf que l’un ajoute des « pierres » et des chiffres. Cela devient un jeu de marelle ! Une capsule de bière remplace le caillou jeté qui bloque la case. S’en suivent des dessins de visages et d’émotions, on ne peut plus s’arrêter ! Juste quelques craies… Marie-Pierre propose de sortir les papiers dessin que l’on propose à plusieurs participants autochtones… Ils n’ont pas l’air motivés au départ. On discute et Jonathan, nouveau bénévole, commence à dessiner de son côté une plume. Un des hommes le regarde et vient vers lui pour le corriger et pour finalement dessiner avec lui… La conversation artistique est lancée pour un bout !
 
Un autre soir avec Youssef, avec une étudiante en techniques policières comme collègue bénévole. A un moment, nous nous arrêtons dans une rue très animée en double file, où nous rencontrons un jeune en situation d'itinérance. En se présentant et en serrant la main de l’étudiante, il « sent » qu’elle a une tension, qu’elle a mal au poignet. Elle confirme. Avec son accord, il commence à lui faire un massage, il se dit spécialiste. Il propose alors d’autres postures où ils se tirent par les bras. Youssef et moi-même testons les positions sous le regard ébahis et les appareils photos de Japonais (ou Chinois ?) qu’on invite à nous rejoindre (sans succès malheureusement).
 
leçons de massothérapie (C) Gaetan Nerincx @ Exeko
 
 L’étudiante finit sur le dos du jeune, en toute confiance apparemment. Elle confirme à la fin qu’elle a en effet beaucoup moins mal…
 
Stéphanie, étudiante en techniques policières (C) Gaetan Nerincx @ Exeko
 
 
Ma dernière sortie fut celle avec Max. Que de surprises encore ! Le dictionnaire urbain où des participants nous proposent des définitions très poétiques du « mobilier urbain » : chien = liberté, arbre = poumon...
 
Enrichissement du dictionnaire urbain (C) Exeko
 
 … L’Idphoto propose aux personnes de traduire, d’exprimer des mots tirés au hasard avec une composition personnelle d’objets prise en photo. Chacun peut essayer de deviner, de comprendre. Des échanges de fleur pour la paix, une loupe pour le travailleur épié, …
 
en plein atelier idPhoto avec Joel! (C) Exeko
 
 
Pour finir, je ne peux éviter cette sortie mémorable avec Dorothée, notre maman-bénévoles, où nous nous sommes tous retrouvés, y compris des passants, à marcher au ralenti et à faire un combat avec des lasers invisibles à éviter. 
improvisition de rue (C) Exeko
 
L’amusement a laissé sa place à des émotions plus dures en fin de soirée. Un Autochtone, en train de nous montrer comment faire un capteur de rêve avec une branche et un bout de corde trouvés, nous raconte d’où il vient. Il s’arrête cependant à un moment lorsqu’il arrive au sujet de ses enfants restés dans sa communauté qu’il n’a plus vus depuis longtemps… Silence, des larmes apparaissent… Dorothée lui propose, à ce « grand gaillard assez costaud», avec son accord, de le serrer dans ses bras. Il finit par téléphoner d’une cabine à sa femme, hospitalisée… Le capteur de rêve n’a pas été fini mais il est encore dans la camionnette…
 
Don' construit un capteur de rêve à bord (C) Exeko  
 
 
Merci à tous les médiateurs et bénévoles que j’ai rencontrés et qui m’ont fait confiance ! Même si nous nous rassemblons et ressemblons par notre motivation et notre objectif final commun d’Exeko, chacun a ses particularités, ses envies, ses idées, ce qui enrichit chaque soirée ! En revenant de la première sortie, je me suis rendu compte à quel point ce que je qualifiais d’une toute autre réalité était finalement si accessible via ces idées...
 
 
A votre tour, devenez bénévoles!
 
 
 
idAction Mobile est un projet soutenu par les Locations Jean Légaré et le FRIJ
 
 
 

"Chacun peut essayer de deviner, de comprendre."

Par Sébastien Gratoir,

 

Bénévole pour idAction et idAction Mobile depuis 1 an chez Exeko

 

 
 
J’ai eu l’occasion de faire plusieurs sorties avec l’IdAction mobile en hiver comme en été.
Comment résumer la médiation culturelle et intellectuelle qui y est proposée aux personnes en situation d' itinérance? Je partage ici quelques « flashs » que j’ai retenus de toutes ces sorties avec les médiateurs cités, ce qui demande finalement peu d’explications supplémentaires…
 
J’ai ce premier souvenir d’un arrêt à Atwater au Square Cabot avec Claude sous une colossale pluie interminable. On discute avec plusieurs Inuits, de la pluie, sujet un peu… « plate » et de musique… Profitons-en ! Nous voici tous ensemble dehors en train de chanter « Purple rain » en danse de la pluie !
 
Ce moment également où on parle avec « G » d’un beau projet de Youssef « Si j’étais Maire de Montréal, je… ». Tout est possible, chacun peut proposer ce qu’il veut, absurde ou non, avec ou sans argent. « G » propose qu’il y ait moins de voitures… Pourquoi ? Pour qu’il puisse y avoir plus d’enfants dans les rues, dit-il… D’après lui, il y en avait beaucoup plus avant qui se promenaient, c’était plus beau…
 
 
"si j'étais maire de Montréal" (C) Exeko
Je repense aussi à cette expérience que j’ai déjà racontée plusieurs fois de « G », encore, et de son appareil photo jetable. Lorsqu’on en donne un à une personne en situation d' itinérance, il y a souvent un très bon retour lorsqu’on leur rend les photos développées, une belle fierté des prises artistiques ou un contentement du souvenir. Mais ici, à plusieurs reprises, « G » nous dit qu’il n’a pas encore pris de photos, qu’il n’ose pas, qu’il l’a oublié, qu’il a peut-être pris l’eau alors qu’il semblait très motivé par l’idée. Avec Youssef, on réfléchit ensemble dans la voiture et il prend la décision de lui en donner un deuxième. Il pense que « G » l’a perdu ou qu’il est cassé et qu’il n’ose pas nous le dire, gêné. Rapidement, Youssef lui donne et on repart. Par la fenêtre, je vois « G » avec un grand sourire, des étoiles dans les yeux, mettant l’appareil dans son sac, le ressortant et le posant sur son cœur en regardant au ciel. Il a compris qu’on a compris. Bien vu Youssef !
 
don de photos (C) Exeko
 
Je me rappelle de ces craies données à un groupe d’Inuits pour écrire sur le sol… Ils dessinent rapidement des inuksuit (pluriel apparemment de inukshuk !) sauf que l’un ajoute des « pierres » et des chiffres. Cela devient un jeu de marelle ! Une capsule de bière remplace le caillou jeté qui bloque la case. S’en suivent des dessins de visages et d’émotions, on ne peut plus s’arrêter ! Juste quelques craies… Marie-Pierre propose de sortir les papiers dessin que l’on propose à plusieurs participants autochtones… Ils n’ont pas l’air motivés au départ. On discute et Jonathan, nouveau bénévole, commence à dessiner de son côté une plume. Un des hommes le regarde et vient vers lui pour le corriger et pour finalement dessiner avec lui… La conversation artistique est lancée pour un bout !
 
Un autre soir avec Youssef, avec une étudiante en techniques policières comme collègue bénévole. A un moment, nous nous arrêtons dans une rue très animée en double file, où nous rencontrons un jeune en situation d'itinérance. En se présentant et en serrant la main de l’étudiante, il « sent » qu’elle a une tension, qu’elle a mal au poignet. Elle confirme. Avec son accord, il commence à lui faire un massage, il se dit spécialiste. Il propose alors d’autres postures où ils se tirent par les bras. Youssef et moi-même testons les positions sous le regard ébahis et les appareils photos de Japonais (ou Chinois ?) qu’on invite à nous rejoindre (sans succès malheureusement).
 
leçons de massothérapie (C) Gaetan Nerincx @ Exeko
 
 L’étudiante finit sur le dos du jeune, en toute confiance apparemment. Elle confirme à la fin qu’elle a en effet beaucoup moins mal…
 
Stéphanie, étudiante en techniques policières (C) Gaetan Nerincx @ Exeko
 
 
Ma dernière sortie fut celle avec Max. Que de surprises encore ! Le dictionnaire urbain où des participants nous proposent des définitions très poétiques du « mobilier urbain » : chien = liberté, arbre = poumon...
 
Enrichissement du dictionnaire urbain (C) Exeko
 
 … L’Idphoto propose aux personnes de traduire, d’exprimer des mots tirés au hasard avec une composition personnelle d’objets prise en photo. Chacun peut essayer de deviner, de comprendre. Des échanges de fleur pour la paix, une loupe pour le travailleur épié, …
 
en plein atelier idPhoto avec Joel! (C) Exeko
 
 
Pour finir, je ne peux éviter cette sortie mémorable avec Dorothée, notre maman-bénévoles, où nous nous sommes tous retrouvés, y compris des passants, à marcher au ralenti et à faire un combat avec des lasers invisibles à éviter. 
improvisition de rue (C) Exeko
 
L’amusement a laissé sa place à des émotions plus dures en fin de soirée. Un Autochtone, en train de nous montrer comment faire un capteur de rêve avec une branche et un bout de corde trouvés, nous raconte d’où il vient. Il s’arrête cependant à un moment lorsqu’il arrive au sujet de ses enfants restés dans sa communauté qu’il n’a plus vus depuis longtemps… Silence, des larmes apparaissent… Dorothée lui propose, à ce « grand gaillard assez costaud», avec son accord, de le serrer dans ses bras. Il finit par téléphoner d’une cabine à sa femme, hospitalisée… Le capteur de rêve n’a pas été fini mais il est encore dans la camionnette…
 
Don' construit un capteur de rêve à bord (C) Exeko  
 
 
Merci à tous les médiateurs et bénévoles que j’ai rencontrés et qui m’ont fait confiance ! Même si nous nous rassemblons et ressemblons par notre motivation et notre objectif final commun d’Exeko, chacun a ses particularités, ses envies, ses idées, ce qui enrichit chaque soirée ! En revenant de la première sortie, je me suis rendu compte à quel point ce que je qualifiais d’une toute autre réalité était finalement si accessible via ces idées...
 
 
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"Chacun peut essayer de deviner, de comprendre."

Par Sébastien Gratoir,

 

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J’ai eu l’occasion de faire plusieurs sorties avec l’IdAction mobile en hiver comme en été.
Comment résumer la médiation culturelle et intellectuelle qui y est proposée aux personnes en situation d' itinérance? Je partage ici quelques « flashs » que j’ai retenus de toutes ces sorties avec les médiateurs cités, ce qui demande finalement peu d’explications supplémentaires…
 
J’ai ce premier souvenir d’un arrêt à Atwater au Square Cabot avec Claude sous une colossale pluie interminable. On discute avec plusieurs Inuits, de la pluie, sujet un peu… « plate » et de musique… Profitons-en ! Nous voici tous ensemble dehors en train de chanter « Purple rain » en danse de la pluie !
 
Ce moment également où on parle avec « G » d’un beau projet de Youssef « Si j’étais Maire de Montréal, je… ». Tout est possible, chacun peut proposer ce qu’il veut, absurde ou non, avec ou sans argent. « G » propose qu’il y ait moins de voitures… Pourquoi ? Pour qu’il puisse y avoir plus d’enfants dans les rues, dit-il… D’après lui, il y en avait beaucoup plus avant qui se promenaient, c’était plus beau…
 
 
"si j'étais maire de Montréal" (C) Exeko
Je repense aussi à cette expérience que j’ai déjà racontée plusieurs fois de « G », encore, et de son appareil photo jetable. Lorsqu’on en donne un à une personne en situation d' itinérance, il y a souvent un très bon retour lorsqu’on leur rend les photos développées, une belle fierté des prises artistiques ou un contentement du souvenir. Mais ici, à plusieurs reprises, « G » nous dit qu’il n’a pas encore pris de photos, qu’il n’ose pas, qu’il l’a oublié, qu’il a peut-être pris l’eau alors qu’il semblait très motivé par l’idée. Avec Youssef, on réfléchit ensemble dans la voiture et il prend la décision de lui en donner un deuxième. Il pense que « G » l’a perdu ou qu’il est cassé et qu’il n’ose pas nous le dire, gêné. Rapidement, Youssef lui donne et on repart. Par la fenêtre, je vois « G » avec un grand sourire, des étoiles dans les yeux, mettant l’appareil dans son sac, le ressortant et le posant sur son cœur en regardant au ciel. Il a compris qu’on a compris. Bien vu Youssef !
 
don de photos (C) Exeko
 
Je me rappelle de ces craies données à un groupe d’Inuits pour écrire sur le sol… Ils dessinent rapidement des inuksuit (pluriel apparemment de inukshuk !) sauf que l’un ajoute des « pierres » et des chiffres. Cela devient un jeu de marelle ! Une capsule de bière remplace le caillou jeté qui bloque la case. S’en suivent des dessins de visages et d’émotions, on ne peut plus s’arrêter ! Juste quelques craies… Marie-Pierre propose de sortir les papiers dessin que l’on propose à plusieurs participants autochtones… Ils n’ont pas l’air motivés au départ. On discute et Jonathan, nouveau bénévole, commence à dessiner de son côté une plume. Un des hommes le regarde et vient vers lui pour le corriger et pour finalement dessiner avec lui… La conversation artistique est lancée pour un bout !
 
Un autre soir avec Youssef, avec une étudiante en techniques policières comme collègue bénévole. A un moment, nous nous arrêtons dans une rue très animée en double file, où nous rencontrons un jeune en situation d'itinérance. En se présentant et en serrant la main de l’étudiante, il « sent » qu’elle a une tension, qu’elle a mal au poignet. Elle confirme. Avec son accord, il commence à lui faire un massage, il se dit spécialiste. Il propose alors d’autres postures où ils se tirent par les bras. Youssef et moi-même testons les positions sous le regard ébahis et les appareils photos de Japonais (ou Chinois ?) qu’on invite à nous rejoindre (sans succès malheureusement).
 
leçons de massothérapie (C) Gaetan Nerincx @ Exeko
 
 L’étudiante finit sur le dos du jeune, en toute confiance apparemment. Elle confirme à la fin qu’elle a en effet beaucoup moins mal…
 
Stéphanie, étudiante en techniques policières (C) Gaetan Nerincx @ Exeko
 
 
Ma dernière sortie fut celle avec Max. Que de surprises encore ! Le dictionnaire urbain où des participants nous proposent des définitions très poétiques du « mobilier urbain » : chien = liberté, arbre = poumon...
 
Enrichissement du dictionnaire urbain (C) Exeko
 
 … L’Idphoto propose aux personnes de traduire, d’exprimer des mots tirés au hasard avec une composition personnelle d’objets prise en photo. Chacun peut essayer de deviner, de comprendre. Des échanges de fleur pour la paix, une loupe pour le travailleur épié, …
 
en plein atelier idPhoto avec Joel! (C) Exeko
 
 
Pour finir, je ne peux éviter cette sortie mémorable avec Dorothée, notre maman-bénévoles, où nous nous sommes tous retrouvés, y compris des passants, à marcher au ralenti et à faire un combat avec des lasers invisibles à éviter. 
improvisition de rue (C) Exeko
 
L’amusement a laissé sa place à des émotions plus dures en fin de soirée. Un Autochtone, en train de nous montrer comment faire un capteur de rêve avec une branche et un bout de corde trouvés, nous raconte d’où il vient. Il s’arrête cependant à un moment lorsqu’il arrive au sujet de ses enfants restés dans sa communauté qu’il n’a plus vus depuis longtemps… Silence, des larmes apparaissent… Dorothée lui propose, à ce « grand gaillard assez costaud», avec son accord, de le serrer dans ses bras. Il finit par téléphoner d’une cabine à sa femme, hospitalisée… Le capteur de rêve n’a pas été fini mais il est encore dans la camionnette…
 
Don' construit un capteur de rêve à bord (C) Exeko  
 
 
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Petits artistes, sourires et acrobaties

Par Jani Greffe Bélanger, Coordonnatrice terrain Trickster@Kitcisakik  
 
À quelques jours du spectacle, ça fourmille encore à Kitcisakik. En plein, cœur des olympiades annuelles, les jeunes jumèlent compétition de souc-au-canot, à un atelier de jonglerie, de théâtre ou d'ombres chinoises. Plus le temps avance, plus nous rencontrons de véritables petits artistes.   
Les ateliers sont donnés dans l'école ou sous le soleil de la cour de celle-ci, profitant des installations pour faire quelques acrobaties inspirées de l'aérien. Les balles de jongleries sont de plus en plus en contrôle et ne tombent presque plus au sol. Les acrobaties se font plus fixes et les sourires sont toujours présents. 
  Première pyramide avec les filles (c) Exeko
Les échanges et le partage sont au rendez-vous. Nous passons le reste du temps à se promener dans la communauté, Manu, bâtons fleurs en mains, et Marc-André avec ses balles de jonglerie ou son appareil photo. 
  Neldon et Gwenda apprennent de nouveaux trucs avec Manu (c) Exeko         Marc-André en plein shooting avec Chrystal l'acrobate (c) Exeko  
C'est avec plaisir que de plus en plus, nous voyons revenir atelier après atelier les mêmes visages. Lentement des personnages du conte de « L'enlèvement de Waseya » se collent à ceux-ci.  Découvrez le programme Trickster en cliquant ici !    

Pages

Sous la responsabilité de la coordination générale, sous la supervision du responsable des partenariats et en étroite collaboration avec l’équipe...

 

 

En ce mois national de l'histoire autochtone, Exeko souhaite contribuer à faire connaître l’histoire des...

On cherche un.e étudiant.e collégial en analyse de données et en gestion de l’information qui a le souci du détail, qui voudrait développer son...

Nous recherchons une personne afin d'offrir un soutien à la coordination de la gestion administrative et les membres de l’organisation....

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • «  I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost. »

    Participant @PACQ

  • « Why use paper when it is as beautiful as this? »

    One of the co-creator for Métissage Urbain

  • « I Have my own identity ! »

    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain

  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects

  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability.  »

    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal

  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists.  »

    Julie Laloire @AMDI

  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged. »

    Bulletin des YMCA

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • « ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community. »

    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future

  • « We are not higher, we are not lower, we are equal. »

    Simeoni, participant idAction Mobile

  • « Receving is good, but giving is better »

    Participant idAction@Kanesatake

  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery »

    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle

  • «  I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer »

    A participant, idAction Mobile

  • «  By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • «  ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • «  I was completely alone today, thanks for talking to me »

    Elie, participant @idAction Mobile

  • «  They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • «  Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself. »

    André Frossard

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged.»
    Bulletin des YMCA
  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists. »
    Julie Laloire @AMDI
  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability. »
    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal
  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent!»
    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects
  • « I Have my own identity !»
    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain
  • « Why use paper when it is as beautiful as this?»
    One of the co-creator for Métissage Urbain
  • « I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost.»
    Participant @PACQ
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
  • « Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself.»
    André Frossard
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « We are not higher, we are not lower, we are equal.»
    Simeoni, participant idAction Mobile
  • « I was completely alone today, thanks for talking to me»
    Elie, participant @idAction Mobile
  • « Receving is good, but giving is better»
    Participant idAction@Kanesatake
  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery»
    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle
  • «  ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News
  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community.»
    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future
  • « ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News