Par admin : 07/29/2014 - 17:01
Sur la publicité...et ce qu'elle nous fait devenir.
Un système social, surtout de type capitaliste, n'a pas intérêt à souhaiter des citoyens matures (sages), c'est-à-dire des gens qui perfectionnent ou affectionnent les qualités individuelles. Je m'explique: toute agence de publicité qui vend un produit, quel qu’il soit, n'a pas intérêt à ce que sa publicité rende ses cibles susceptibles de devenir économes, sereines et encore moins en contrôle d'elles-mêmes; puisque le but ultime est toujours le même: celui de vendre un produit, quel qu'il soit... en vendre le plus possible au plus gros prix possible, tout en se foutant éperdument des conséquences à long terme, qu'elles affectent l'environnement ou l'intimité de ces individus. Donc, nous nous retrouvons dans une société qui maintenant, dès l'école primaire, endoctrine ses enfants, ses futurs consommateurs, leur faisant croire que plaisir = bonheur. Mais le plaisir est un effet du corps, une excitation due à une réponse spontanée de la chair, n'étant complice qu'avec ce qui est purement matériel et rationnel; tandis que le bonheur est en quelque sorte à l'opposé, puisqu'il est synonyme de paix d'esprit (intérieure), c'est-à-dire de quiétude, de contrôle sur soi-même...sur tout ce qui se rattache à la bonne conscience.
Évidemment, les élites d'aujourd'hui ont pour mot d'ordre d'inciter et de convaincre ces futures générations de consommateurs que la surconsommation n'est pas si néfaste pour le quotidien, de même que centrer sa vie sur l'avoir et le paraître ne peut être que bon et profitable pour le corps comme pour l'esprit; qu'ils disent faussement être au même niveau d'évolution ou de qualité ou de quantité. C'est comme la fausse vérité qui laisse sous-entendre au travers de plusieurs publicités actuelles que la chair est l'équivalent de l'esprit, ce qui est évidemment saugrenu comme propos.
Comme avant toute chose rien n’était, l’onde précéda la matière pour la faire naître du néant.
Comme disent et écrivent encore plusieurs écrivains et philosophes, comme plusieurs théosophes d'ailleurs : les vicieux étant les plus rentables au point vue économique, une société qui cherche à s'enrichir fera donc tout en son pouvoir pour que ces citoyens deviennent comme tel, en leur faisant croire que sans un avoir et un paraître démesurés ils ne seront tout simplement bons qu'à exister le temps de mourir, qu'il ne seront que de simples personnes aux yeux de personne. Enlevez toutes les mauvaises choses d'un système de compétition, comme celui de la compétition extrême du capitalisme, et vous allez vous retrouver le bec à l'eau vite fait comme société !
Comme décrivaient les premiers grands philosophes de l'antiquité: une société endoctrine sa classe ouvrière comme ces sans-classes à se révolter, à se criminaliser afin de faire monter le taux de délinquance pour que par celui-ci se justifie le système judiciaire et politique, faisant miroiter l'illusion de la nécessité et de l'incontournabilité de ceux-ci par la souffrance des plus démunis et des moins instruits. Ainsi, la classe la plus corrompue de la planète, celles des élites (les fortunés au pouvoir comme on dit, tels que les politiciens, les fonctionnaires, les médecins, les avocats, les juges, les notaires, etc.), s’agrandie au détriment des victimes que sont les gens les plus défavorisés et les plus vulnérables de la planète, les pauvres...Tout comme aujourd'hui.
Le riche ne redonne que la poussière de ses trésors à ceux qui l'ont enrichi. Gérald M. Tremblay