Art activiste et changement social

En vue de Fin Novembre, évènement annuel de rassemblement pour les sans-abri organisé depuis des années par l’ATSA, (Action Terroriste Socialement Acceptable), la campagne Dormir Dehors a fait parler d’elle. Il s’agit d’une campagne citoyenne de reconnaissance des personnes qui dorment dehors, un "je t'ai vu" exprimé par le geste photographique exposé, dont l'éthique de base était de ne pas reconnaître le lieu, ni la personne, et de ne pas la déranger (aucun visage n'est montré). Or, cette façon de faire "à l'insu" des itinérants a créé une polémique soulevée par des groupes communautaires autour des questions d'éthiques et d'inclusion".

A travers trois groupes idAction,  à l’ Accueil Bonneau, à la Maison du Père, et à Plein Milieu, 5 médiateurs Exeko sont allés recueillir l’opinion directe des personnes touchées de près par la problématique de l’itinérance. Les débats, très respectueux, se sont appuyés sur ces actualités pour aborder les thèmes de l’art activiste, de l’art communautaire, de l’art au service du changement social. L’idée est de réfléchir ensemble à un argumentaire composé de points positifs comme négatifs, afin de résumer la vision des communautés de réflexion ici constituées.

local d'art @ Accueil Bonneau

Mercredi matin, à Bonneau, le local d’art dans lequel Daniel et Maxime donnent depuis des mois les ateliers est baigné ce matin-là par le soleil. La bonne humeur rajoute encore un peu de charme au lieu. Les participants arrivent en grand nombre, je compte plus d’une vingtaine d’hommes au temps fort de l’atelier. Je reconnais certains visages, rencontrés, justement, à FIN NOVEMBRE l’an passé… Maxime poursuit ce jour la le débat commencé la semaine passée avec les gars. Cette fois, deux positions sont rapidement proposées, et je m’engage auprès des gars à en porter la synthèse sur notre blog. Le débat, comme l’explique Maxime, adopte au fur et à mesure naturellement un schéma classique d’opposition entre « conséquentialisme » et déontologie, et s’élève philosophiquement.

 

A Plein Milieu, la veille, Marie Paule et Claude, médiatrices, abordaient également le sujet durant le souper idAction, sous l’angle « Art et changement social », à savoir comment l’art participe au changement social, différencier art-thérapie, art communautaire et art activiste.

 

Enfin, jeudi passé,  Marie Paule et William répondaient positivement à Annie Roy, directrice de l’ATSA, qui proposait de venir présenter et débattre de la campagne avec les gars de la Maison du Père. Certains la connaissent déjà, militant ou participant d'une autre année à Fin novembre. Ils sont environ une trentaine au total à joindre la discussion et à réfléchir sur la légitimité de la campagne, réflexion où éthique, esprit critique et analyse politique stratégique sont au rendez-vous. Un débat très animé, dont chaque membre était consciencieusement informé des enjeux par les médiateurs, et dont l’issue, malgré quelques désaccords persistants, optait pour de la compréhension et de l’absence de rancœur. 

Voici donc les grandes lignes dégagées de ces 3 débats :

 

Les arguments avancés par la position déontologique placent l’éthique avant toute chose : peu importent les conséquences si la façon  de faire n’est pas éthique alors l’action n’est pas bonne. La crainte d’une stigmatisation, l’atteinte à la dignité et à l’intimité  sont notamment cités et, à la Maison du Père, on se questionne sur les droits de la personne. Il aurait probablement été plus à privilégier d’agir collectivement, de façon consciente et concertée, menant à une action peut être plus poussée avec les sans-abri.  « On est comme une famille, le monde de la rue,  faut qu’on s’entraide, qu’on fasse une action ensemble », appuie l’un des participants de Bonneau. D’un commun accord,  le manque d’information autour de la campagne peut déranger, un consentement aurait été plus respectueux, notamment par rapport  au fait d’être reconnu par des familles qui ignorent peut être la situation de leur proche. Les personnes photographiées à leur insu pourraient ne pas souhaiter être associées à l’itinérance, mais certaines auraient surement accepté. L’itinérance ne doit pas être définie uniquement par le fait de dormir dehors, dit-on à Plein Milieu. La campagne est jugée par certains participants de Bonneau trop abstraite, manquant de concret. Selon eux, elle ne s’appuie pas assez sur le potentiel individuel, ne crée pas assez de solidarité entre les milieux, et risque également de normaliser ce type d’action. Cet argument est appuyé par le groupe de Plein Milieu qui prône des histoires individuelles plutôt que des images, qui banalisent le problème. Une crainte de non possibilité de protestation par les participants est exprimée, pour des raisons de temps, de ressources, voire de santé mentale, ou tout simplement de méconnaissance des faits.

 

Face à cela, les arguments  « conséquentialistes » rejoignent la position selon laquelle la fin justifie les moyens. La campagne est bonne dans la mesure où elle provoque des débats « excellents », créé un effet et donc des résultats concrets, fait parler d’elle et donc de la cause inhérente, de sujets sociaux réels et méconnus tels que l’itinérance, mais aussi le logement, l’emploi, les préjugés, le changement, la loi. « Le crime profite à la personne photographiée », résume un des gars. Les participants des trois groupes soulignent le caractère direct, « dans ta face », interpellant de la campagne. A Plein Milieu, les participants trouvent qu’elle a davantage d’effet que des levées de fonds traditionnelles, et préfèrent l’authenticité des images à des images qui seraient plus posées.  L’idée de départ est bonne, et permet de soulever de vrais enjeux sociaux, dont il faut que tous les citoyens aient conscience, par un acte concret. Le groupe de Plein Milieu fait remarquer que dans notre société, la confidentialité est brimée à bien des égards dans des situations bien plus graves, dont il faut se soucier. Elle permet de contrer les tabous : « l’itinérance a un visage, il faudrait le montrer », ajoute l’un des gars, à Bonneau.  Elle offre une information réelle, non publicitaire, et pourrait même légitimer le droit de dormir dehors. Par ailleurs, certains expliquent que bien d’autres organismes utilisent ce genre de pratique, parfois sans prendre le soin d’anonymer la personne. Certains trouvent que vivre dans la rue, c’est renoncer à l’anonymat, mais certains y vivent aussi par choix, complète la gang de la Maison du Père. Qu’en est-il des photos prises dans les manifestations ? S’interroge ce même groupe. L’ATSA est reconnue comme un organisme qui vient vraiment en aide aux personnes en situation d’itinérance, en faisant de la pression sur le gouvernement, arguent-ils. Les participants de Bonneau sont nombreux aussi à reconnaitre les bienfaits de Fin Novembre. Les participants approuvent l’utilisation de l’art comme porte-parole de messages sociaux, comme voix des marginalisés.

 

"l'itinérance a un visage, il faudrait le montrer" (c) Exeko

 

A Bonneau, le débat est animé, je suis vraiment agréablement marquée par le taux de participation très élevé : il y a une file d’attente dans les tours de parole.  Les gars s’autorégulent, ce que je trouve assez génial. Lorsque l’un d’eux, hispanophone, cherche à exprimer son point de vue, un de ses camarades, bilingue, se propose tout naturellement pour faire de la traduction simultanée. Tous les autres gars montrent une attention poussée à cette intervention dont ils ne comprennent pas la plupart des mots au premier abord, étant francophones.  L’un va réveiller doucement son voisin qui sommeille sur sa chaise, pour lui proposer du café, et l’inclure dans l’atelier. J'imagine, en voyant les connexions qui se sont faites entre les 3 ateliers, dans trois lieux différents, que les autres débats ont du être tout aussi fascinants.

 

« C’est correct jusqu’à la frontière de la criminalité et de l’immoralité. Tant que cela respecte la légitimité et la sécurité de la personne, on peut dire n’importe quoi sur moi si c’est la verité » (W., participant de l’Accueil Bonneau)

 

Le débat s’acheve à Bonneau sur une question, qui, peut être, animera l’atelier suivant : y a t il une vie privée dans l’espace public ? A Plein Milieu, il a permis de faire émerger des questions sur la nature même de l’art : l’art est-il fait pour l’opportunité ?  À la Maison du Père, l'atelier se termine sur une réflexion plus générale sur la relation entre les fins et les moyens : peut-on arriver à la justice par l'injustice, à la paix par la guerre?

"je pense donc..." atelier mis en place à Fin Novembre

Dans les 3 groupes, des participants en grand nombre ont témoigné apprécier fortement avoir pu s’exprimer sur le sujet, donner leur opinion, faire entendre leur voix. Nous veillerons à leur transmettre ce compte rendu au prochain atelier. Annie invite les participants à venir continuer cette discussion Place Emilie Gamelin, durant l’évènement.

 

Pendant 3 jours, Exeko tient, comme l’an passé, un kiosque de médiation intellectuelle et culturelle idAction au sein de la place publique. Ateliers d’esprit critique, enigmes, débats, création d’œuvres collectives, prêt de livres, et autres surprises y seront proposées ! Venez nous visiter pour le dernier jour, dimanche de 12h à 17h !

 

exeko.org/idaction

exeko.org/idaction-mobile

 

 

 

Art activiste et changement social

En vue de Fin Novembre, évènement annuel de rassemblement pour les sans-abri organisé depuis des années par l’ATSA, (Action Terroriste Socialement Acceptable), la campagne Dormir Dehors a fait parler d’elle. Il s’agit d’une campagne citoyenne de reconnaissance des personnes qui dorment dehors, un "je t'ai vu" exprimé par le geste photographique exposé, dont l'éthique de base était de ne pas reconnaître le lieu, ni la personne, et de ne pas la déranger (aucun visage n'est montré). Or, cette façon de faire "à l'insu" des itinérants a créé une polémique soulevée par des groupes communautaires autour des questions d'éthiques et d'inclusion".

A travers trois groupes idAction,  à l’ Accueil Bonneau, à la Maison du Père, et à Plein Milieu, 5 médiateurs Exeko sont allés recueillir l’opinion directe des personnes touchées de près par la problématique de l’itinérance. Les débats, très respectueux, se sont appuyés sur ces actualités pour aborder les thèmes de l’art activiste, de l’art communautaire, de l’art au service du changement social. L’idée est de réfléchir ensemble à un argumentaire composé de points positifs comme négatifs, afin de résumer la vision des communautés de réflexion ici constituées.

local d'art @ Accueil Bonneau

Mercredi matin, à Bonneau, le local d’art dans lequel Daniel et Maxime donnent depuis des mois les ateliers est baigné ce matin-là par le soleil. La bonne humeur rajoute encore un peu de charme au lieu. Les participants arrivent en grand nombre, je compte plus d’une vingtaine d’hommes au temps fort de l’atelier. Je reconnais certains visages, rencontrés, justement, à FIN NOVEMBRE l’an passé… Maxime poursuit ce jour la le débat commencé la semaine passée avec les gars. Cette fois, deux positions sont rapidement proposées, et je m’engage auprès des gars à en porter la synthèse sur notre blog. Le débat, comme l’explique Maxime, adopte au fur et à mesure naturellement un schéma classique d’opposition entre « conséquentialisme » et déontologie, et s’élève philosophiquement.

 

A Plein Milieu, la veille, Marie Paule et Claude, médiatrices, abordaient également le sujet durant le souper idAction, sous l’angle « Art et changement social », à savoir comment l’art participe au changement social, différencier art-thérapie, art communautaire et art activiste.

 

Enfin, jeudi passé,  Marie Paule et William répondaient positivement à Annie Roy, directrice de l’ATSA, qui proposait de venir présenter et débattre de la campagne avec les gars de la Maison du Père. Certains la connaissent déjà, militant ou participant d'une autre année à Fin novembre. Ils sont environ une trentaine au total à joindre la discussion et à réfléchir sur la légitimité de la campagne, réflexion où éthique, esprit critique et analyse politique stratégique sont au rendez-vous. Un débat très animé, dont chaque membre était consciencieusement informé des enjeux par les médiateurs, et dont l’issue, malgré quelques désaccords persistants, optait pour de la compréhension et de l’absence de rancœur. 

Voici donc les grandes lignes dégagées de ces 3 débats :

 

Les arguments avancés par la position déontologique placent l’éthique avant toute chose : peu importent les conséquences si la façon  de faire n’est pas éthique alors l’action n’est pas bonne. La crainte d’une stigmatisation, l’atteinte à la dignité et à l’intimité  sont notamment cités et, à la Maison du Père, on se questionne sur les droits de la personne. Il aurait probablement été plus à privilégier d’agir collectivement, de façon consciente et concertée, menant à une action peut être plus poussée avec les sans-abri.  « On est comme une famille, le monde de la rue,  faut qu’on s’entraide, qu’on fasse une action ensemble », appuie l’un des participants de Bonneau. D’un commun accord,  le manque d’information autour de la campagne peut déranger, un consentement aurait été plus respectueux, notamment par rapport  au fait d’être reconnu par des familles qui ignorent peut être la situation de leur proche. Les personnes photographiées à leur insu pourraient ne pas souhaiter être associées à l’itinérance, mais certaines auraient surement accepté. L’itinérance ne doit pas être définie uniquement par le fait de dormir dehors, dit-on à Plein Milieu. La campagne est jugée par certains participants de Bonneau trop abstraite, manquant de concret. Selon eux, elle ne s’appuie pas assez sur le potentiel individuel, ne crée pas assez de solidarité entre les milieux, et risque également de normaliser ce type d’action. Cet argument est appuyé par le groupe de Plein Milieu qui prône des histoires individuelles plutôt que des images, qui banalisent le problème. Une crainte de non possibilité de protestation par les participants est exprimée, pour des raisons de temps, de ressources, voire de santé mentale, ou tout simplement de méconnaissance des faits.

 

Face à cela, les arguments  « conséquentialistes » rejoignent la position selon laquelle la fin justifie les moyens. La campagne est bonne dans la mesure où elle provoque des débats « excellents », créé un effet et donc des résultats concrets, fait parler d’elle et donc de la cause inhérente, de sujets sociaux réels et méconnus tels que l’itinérance, mais aussi le logement, l’emploi, les préjugés, le changement, la loi. « Le crime profite à la personne photographiée », résume un des gars. Les participants des trois groupes soulignent le caractère direct, « dans ta face », interpellant de la campagne. A Plein Milieu, les participants trouvent qu’elle a davantage d’effet que des levées de fonds traditionnelles, et préfèrent l’authenticité des images à des images qui seraient plus posées.  L’idée de départ est bonne, et permet de soulever de vrais enjeux sociaux, dont il faut que tous les citoyens aient conscience, par un acte concret. Le groupe de Plein Milieu fait remarquer que dans notre société, la confidentialité est brimée à bien des égards dans des situations bien plus graves, dont il faut se soucier. Elle permet de contrer les tabous : « l’itinérance a un visage, il faudrait le montrer », ajoute l’un des gars, à Bonneau.  Elle offre une information réelle, non publicitaire, et pourrait même légitimer le droit de dormir dehors. Par ailleurs, certains expliquent que bien d’autres organismes utilisent ce genre de pratique, parfois sans prendre le soin d’anonymer la personne. Certains trouvent que vivre dans la rue, c’est renoncer à l’anonymat, mais certains y vivent aussi par choix, complète la gang de la Maison du Père. Qu’en est-il des photos prises dans les manifestations ? S’interroge ce même groupe. L’ATSA est reconnue comme un organisme qui vient vraiment en aide aux personnes en situation d’itinérance, en faisant de la pression sur le gouvernement, arguent-ils. Les participants de Bonneau sont nombreux aussi à reconnaitre les bienfaits de Fin Novembre. Les participants approuvent l’utilisation de l’art comme porte-parole de messages sociaux, comme voix des marginalisés.

 

"l'itinérance a un visage, il faudrait le montrer" (c) Exeko

 

A Bonneau, le débat est animé, je suis vraiment agréablement marquée par le taux de participation très élevé : il y a une file d’attente dans les tours de parole.  Les gars s’autorégulent, ce que je trouve assez génial. Lorsque l’un d’eux, hispanophone, cherche à exprimer son point de vue, un de ses camarades, bilingue, se propose tout naturellement pour faire de la traduction simultanée. Tous les autres gars montrent une attention poussée à cette intervention dont ils ne comprennent pas la plupart des mots au premier abord, étant francophones.  L’un va réveiller doucement son voisin qui sommeille sur sa chaise, pour lui proposer du café, et l’inclure dans l’atelier. J'imagine, en voyant les connexions qui se sont faites entre les 3 ateliers, dans trois lieux différents, que les autres débats ont du être tout aussi fascinants.

 

« C’est correct jusqu’à la frontière de la criminalité et de l’immoralité. Tant que cela respecte la légitimité et la sécurité de la personne, on peut dire n’importe quoi sur moi si c’est la verité » (W., participant de l’Accueil Bonneau)

 

Le débat s’acheve à Bonneau sur une question, qui, peut être, animera l’atelier suivant : y a t il une vie privée dans l’espace public ? A Plein Milieu, il a permis de faire émerger des questions sur la nature même de l’art : l’art est-il fait pour l’opportunité ?  À la Maison du Père, l'atelier se termine sur une réflexion plus générale sur la relation entre les fins et les moyens : peut-on arriver à la justice par l'injustice, à la paix par la guerre?

"je pense donc..." atelier mis en place à Fin Novembre

Dans les 3 groupes, des participants en grand nombre ont témoigné apprécier fortement avoir pu s’exprimer sur le sujet, donner leur opinion, faire entendre leur voix. Nous veillerons à leur transmettre ce compte rendu au prochain atelier. Annie invite les participants à venir continuer cette discussion Place Emilie Gamelin, durant l’évènement.

 

Pendant 3 jours, Exeko tient, comme l’an passé, un kiosque de médiation intellectuelle et culturelle idAction au sein de la place publique. Ateliers d’esprit critique, enigmes, débats, création d’œuvres collectives, prêt de livres, et autres surprises y seront proposées ! Venez nous visiter pour le dernier jour, dimanche de 12h à 17h !

 

exeko.org/idaction

exeko.org/idaction-mobile

 

 

 

Art activiste et changement social

En vue de Fin Novembre, évènement annuel de rassemblement pour les sans-abri organisé depuis des années par l’ATSA, (Action Terroriste Socialement Acceptable), la campagne Dormir Dehors a fait parler d’elle. Il s’agit d’une campagne citoyenne de reconnaissance des personnes qui dorment dehors, un "je t'ai vu" exprimé par le geste photographique exposé, dont l'éthique de base était de ne pas reconnaître le lieu, ni la personne, et de ne pas la déranger (aucun visage n'est montré). Or, cette façon de faire "à l'insu" des itinérants a créé une polémique soulevée par des groupes communautaires autour des questions d'éthiques et d'inclusion".

A travers trois groupes idAction,  à l’ Accueil Bonneau, à la Maison du Père, et à Plein Milieu, 5 médiateurs Exeko sont allés recueillir l’opinion directe des personnes touchées de près par la problématique de l’itinérance. Les débats, très respectueux, se sont appuyés sur ces actualités pour aborder les thèmes de l’art activiste, de l’art communautaire, de l’art au service du changement social. L’idée est de réfléchir ensemble à un argumentaire composé de points positifs comme négatifs, afin de résumer la vision des communautés de réflexion ici constituées.

local d'art @ Accueil Bonneau

Mercredi matin, à Bonneau, le local d’art dans lequel Daniel et Maxime donnent depuis des mois les ateliers est baigné ce matin-là par le soleil. La bonne humeur rajoute encore un peu de charme au lieu. Les participants arrivent en grand nombre, je compte plus d’une vingtaine d’hommes au temps fort de l’atelier. Je reconnais certains visages, rencontrés, justement, à FIN NOVEMBRE l’an passé… Maxime poursuit ce jour la le débat commencé la semaine passée avec les gars. Cette fois, deux positions sont rapidement proposées, et je m’engage auprès des gars à en porter la synthèse sur notre blog. Le débat, comme l’explique Maxime, adopte au fur et à mesure naturellement un schéma classique d’opposition entre « conséquentialisme » et déontologie, et s’élève philosophiquement.

 

A Plein Milieu, la veille, Marie Paule et Claude, médiatrices, abordaient également le sujet durant le souper idAction, sous l’angle « Art et changement social », à savoir comment l’art participe au changement social, différencier art-thérapie, art communautaire et art activiste.

 

Enfin, jeudi passé,  Marie Paule et William répondaient positivement à Annie Roy, directrice de l’ATSA, qui proposait de venir présenter et débattre de la campagne avec les gars de la Maison du Père. Certains la connaissent déjà, militant ou participant d'une autre année à Fin novembre. Ils sont environ une trentaine au total à joindre la discussion et à réfléchir sur la légitimité de la campagne, réflexion où éthique, esprit critique et analyse politique stratégique sont au rendez-vous. Un débat très animé, dont chaque membre était consciencieusement informé des enjeux par les médiateurs, et dont l’issue, malgré quelques désaccords persistants, optait pour de la compréhension et de l’absence de rancœur. 

Voici donc les grandes lignes dégagées de ces 3 débats :

 

Les arguments avancés par la position déontologique placent l’éthique avant toute chose : peu importent les conséquences si la façon  de faire n’est pas éthique alors l’action n’est pas bonne. La crainte d’une stigmatisation, l’atteinte à la dignité et à l’intimité  sont notamment cités et, à la Maison du Père, on se questionne sur les droits de la personne. Il aurait probablement été plus à privilégier d’agir collectivement, de façon consciente et concertée, menant à une action peut être plus poussée avec les sans-abri.  « On est comme une famille, le monde de la rue,  faut qu’on s’entraide, qu’on fasse une action ensemble », appuie l’un des participants de Bonneau. D’un commun accord,  le manque d’information autour de la campagne peut déranger, un consentement aurait été plus respectueux, notamment par rapport  au fait d’être reconnu par des familles qui ignorent peut être la situation de leur proche. Les personnes photographiées à leur insu pourraient ne pas souhaiter être associées à l’itinérance, mais certaines auraient surement accepté. L’itinérance ne doit pas être définie uniquement par le fait de dormir dehors, dit-on à Plein Milieu. La campagne est jugée par certains participants de Bonneau trop abstraite, manquant de concret. Selon eux, elle ne s’appuie pas assez sur le potentiel individuel, ne crée pas assez de solidarité entre les milieux, et risque également de normaliser ce type d’action. Cet argument est appuyé par le groupe de Plein Milieu qui prône des histoires individuelles plutôt que des images, qui banalisent le problème. Une crainte de non possibilité de protestation par les participants est exprimée, pour des raisons de temps, de ressources, voire de santé mentale, ou tout simplement de méconnaissance des faits.

 

Face à cela, les arguments  « conséquentialistes » rejoignent la position selon laquelle la fin justifie les moyens. La campagne est bonne dans la mesure où elle provoque des débats « excellents », créé un effet et donc des résultats concrets, fait parler d’elle et donc de la cause inhérente, de sujets sociaux réels et méconnus tels que l’itinérance, mais aussi le logement, l’emploi, les préjugés, le changement, la loi. « Le crime profite à la personne photographiée », résume un des gars. Les participants des trois groupes soulignent le caractère direct, « dans ta face », interpellant de la campagne. A Plein Milieu, les participants trouvent qu’elle a davantage d’effet que des levées de fonds traditionnelles, et préfèrent l’authenticité des images à des images qui seraient plus posées.  L’idée de départ est bonne, et permet de soulever de vrais enjeux sociaux, dont il faut que tous les citoyens aient conscience, par un acte concret. Le groupe de Plein Milieu fait remarquer que dans notre société, la confidentialité est brimée à bien des égards dans des situations bien plus graves, dont il faut se soucier. Elle permet de contrer les tabous : « l’itinérance a un visage, il faudrait le montrer », ajoute l’un des gars, à Bonneau.  Elle offre une information réelle, non publicitaire, et pourrait même légitimer le droit de dormir dehors. Par ailleurs, certains expliquent que bien d’autres organismes utilisent ce genre de pratique, parfois sans prendre le soin d’anonymer la personne. Certains trouvent que vivre dans la rue, c’est renoncer à l’anonymat, mais certains y vivent aussi par choix, complète la gang de la Maison du Père. Qu’en est-il des photos prises dans les manifestations ? S’interroge ce même groupe. L’ATSA est reconnue comme un organisme qui vient vraiment en aide aux personnes en situation d’itinérance, en faisant de la pression sur le gouvernement, arguent-ils. Les participants de Bonneau sont nombreux aussi à reconnaitre les bienfaits de Fin Novembre. Les participants approuvent l’utilisation de l’art comme porte-parole de messages sociaux, comme voix des marginalisés.

 

"l'itinérance a un visage, il faudrait le montrer" (c) Exeko

 

A Bonneau, le débat est animé, je suis vraiment agréablement marquée par le taux de participation très élevé : il y a une file d’attente dans les tours de parole.  Les gars s’autorégulent, ce que je trouve assez génial. Lorsque l’un d’eux, hispanophone, cherche à exprimer son point de vue, un de ses camarades, bilingue, se propose tout naturellement pour faire de la traduction simultanée. Tous les autres gars montrent une attention poussée à cette intervention dont ils ne comprennent pas la plupart des mots au premier abord, étant francophones.  L’un va réveiller doucement son voisin qui sommeille sur sa chaise, pour lui proposer du café, et l’inclure dans l’atelier. J'imagine, en voyant les connexions qui se sont faites entre les 3 ateliers, dans trois lieux différents, que les autres débats ont du être tout aussi fascinants.

 

« C’est correct jusqu’à la frontière de la criminalité et de l’immoralité. Tant que cela respecte la légitimité et la sécurité de la personne, on peut dire n’importe quoi sur moi si c’est la verité » (W., participant de l’Accueil Bonneau)

 

Le débat s’acheve à Bonneau sur une question, qui, peut être, animera l’atelier suivant : y a t il une vie privée dans l’espace public ? A Plein Milieu, il a permis de faire émerger des questions sur la nature même de l’art : l’art est-il fait pour l’opportunité ?  À la Maison du Père, l'atelier se termine sur une réflexion plus générale sur la relation entre les fins et les moyens : peut-on arriver à la justice par l'injustice, à la paix par la guerre?

"je pense donc..." atelier mis en place à Fin Novembre

Dans les 3 groupes, des participants en grand nombre ont témoigné apprécier fortement avoir pu s’exprimer sur le sujet, donner leur opinion, faire entendre leur voix. Nous veillerons à leur transmettre ce compte rendu au prochain atelier. Annie invite les participants à venir continuer cette discussion Place Emilie Gamelin, durant l’évènement.

 

Pendant 3 jours, Exeko tient, comme l’an passé, un kiosque de médiation intellectuelle et culturelle idAction au sein de la place publique. Ateliers d’esprit critique, enigmes, débats, création d’œuvres collectives, prêt de livres, et autres surprises y seront proposées ! Venez nous visiter pour le dernier jour, dimanche de 12h à 17h !

 

exeko.org/idaction

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Une bouteille à la mer…urbaine!

 
Par Claude Chapleau Champagne Médiatrice idAction L’époque des messages cachés dans des bouteilles et jetés, ensuite, à la mer semble, aujourd’hui, bien romantique. Les moyens de communication sont multiples et l’anonymat de plus en plus improbable…et pourtant! Nous avons parfois l’impression d’être entourés d’inconnus et cet inconnu est parfois nous-même… Il y a dans un message non signé ou sans destinataire particulier, une force incroyable de communion, aveugle, qui nous fait voir autre chose. Par un après-midi pluvieux d’un été chaud et humide, les contraintes sont parfois nombreuses, mais oh combien inspirantes. Trêves de romantisme…bienvenue dans un collectif spontané et personnalisé!   Le groupe créatif et inspirant de Vitr'art (c) Exeko 
Lors de nos rencontres hebdomadaires estivales d'idAction avec les participants du programme Vitr’art, nous avons profité de la résidence artistique dans le parc des Faubourgs de l’équipe de Péristyle Nomade pour inviter les artistes professionnels à se joindre à nous, l’instant d’un après-midi. Cet organisme a pour mandat d’investir le paysage urbain et d’engager le dialogue avec la communauté par la création artistique dans le quartier Centre-Sud de Montréal. C’est dans le cadre de leur projet La boite à médiation variable, une installation favorisant les échanges ayant pour but de dynamiser le quotidien du quartier par des créations artistiques éphémères, qu’elles sont venues nous partager leur approche artistique basée sur la sphère du relationnel. Créer ensemble, au travers de la relation. La relation se constate ou se provoque, elle crée du lien ou du non-sens, du plaisir ou du malaise. L’important c’est la création artistique ou relationnelle, ou les deux à la fois! Inspirée du principe de la bouteille à la mer, c’est avec son projet concernant la mer urbaine que Mélissa Simard nous a fait sortir de notre zone de confort, pour explorer la création spontanée. En se posant la question « Qu’auriez-vous a dire à une personne qui ne vous connait pas et que vous ne connaissez pas non plus? », chaque participant insérait un message anonyme, écrit sur le vif, dans la même bouteille. Après une pige à l’aveuglette, une courte performance devait être réalisée par le destinataire hasardeux, inspirée par le message anonyme. S’approprier et interpréter le message d’une autre personne était le but, l’activité artistique en soi. Les participants étaient caméramans et interprètes à tour de rôle. Chaque inspiration fut écoutée et réalisée. Pour ceux ou celles qui pensaient ne pas en avoir, ils se sont surpris eux-mêmes et elles-mêmes. L’inspiration fut contagieuse! Ce fut l’occasion de rendre palpables et concrètes nos réflexions quotidiennes, de se rappeler la beauté dans ce qu’on voit tous les jours et qu’avec peu de moyens on peut quand même prendre les grands moyens.  
 
 
 
 
 
 
 
 
Notre message collectif s’est vu, par la suite, être déposé dans une bouteille, sous forme de lien internet, bouteille déposé dans un parc, quelque part dans Montréal. Le message s’est retrouvé en ligne, peut-être trouvé par un passant, intrigué et curieux de cette adresse web, contenu par la bouteille trouvée en nageant dans cette mer urbaine. Le poétique, dans tout ça, c’est qu’on ne sait pas. Ce que l’on sait, c’est qu’on a eut quelque chose à dire, et on l’a dit. Vous pouvez visionner le résultat final de la collaboration Péristyle Nomade + Vitr’art 2013 + Exeko = www.youtube.com/watch?v=2-xICG3aLmo&feature=youtu.be Le regard final et le montage sont signés Mélissa Simard. Vitr’art , ayant pignon sur rue dans le quartier Centre-Sud, est un atelier de formation, en fabrication de vitraux offert à des jeunes de la rue, à raison de deux cohortes par année. Les jeunes artistes suivent une tonne d’ateliers pratiques concernant l’art du vitrail et des ateliers théoriques concernant une panoplie d’autres sujets. Le résultat de leur travail collectif, et celui des cohortes précédentes, se voit exposé au Manoir Ro ald McDonald. Exeko s’est donc greffé à ce programme, l’été dernier, avec idAction, pour des ateliers concernant la pensée critique, l’analyse de la société et la participation citoyenne. Suivez-les sur : facebook.com/projet.vitrart
    Un partenariat rendu possible grâce à l'entente de lutte contre la pauvreté
 
 
 

 

 

 

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Sous la responsabilité de la coordination générale, sous la supervision du responsable des partenariats et en étroite collaboration avec l’équipe...

 

 

En ce mois national de l'histoire autochtone, Exeko souhaite contribuer à faire connaître l’histoire des...

On cherche un.e étudiant.e collégial en analyse de données et en gestion de l’information qui a le souci du détail, qui voudrait développer son...

Nous recherchons une personne afin d'offrir un soutien à la coordination de la gestion administrative et les membres de l’organisation....

  • « Je ne suis que la courroie de transmission, je ne fais que retranscrire ce que les gens m'ont donné dans la rue. »

    Stéphane Dionne, artiste co-créateur pour métissage urbain

  • « Faire confiance et donner aux jeunes autochtones marginalisés le pouvoir de se faire comprendre et entendre…  »

    Nadia Duguay, directrice du projet

  • « On y apprend, entre autres que même si nous ne sommes qu'une infinitésimale partie de la planète, nous ne sommes pas insignifiants, on peut faire quelque chose, on peut comprendre quel peut y être notre rôle. »

    Participant en milieu carcéral

  • « Les discussions sur les sujets amenés durant les ateliers sont positives et intéressantes, l’animateur réussit à ouvrir des débats, à allumer les esprits sur des sujets importants. »

    Johanne Cooper, directrice générale, La Maison Tangente

  • « Les ateliers idAction m'ont permis de me voir autrement de celle que j'aurais du être. Et je vais le devenir.  »

    Sophie Poucachiche, participante

  • « Tel un arbre, à chaque fois que quelqu'un apprend et transmet quelque chose, y en a un autre en arrière qui va grandir »

    Jimmy, participant

  • « On a besoin de tout le monde; si on a juste des ingénieurs et des architectes, on va manger quoi? Des plans et des schémas?" »

    Tony, participant idAction

  • « Y'en a qui ont la soif du pouvoir, ben moi c'est la soif du savoir »

    Jo, participant idAction

  • « C'est un excellent programme qui permet aux enfants de connaître leurs traditions et d'accroître leurs interactions avec les aînés dans la communauté. »

    Erika Eagle, Assistante en développement social, Grandir Ensemble Waswanipi

  • « Notre objectif : Tisser des liens solides avec les communautés, travailler main dans la main, apporter notre pierre à l'édifice, et transmettre le plus que nous pouvons, en espérant que, dans l'avenir, notre programme n'ait plus sa raison d'être. »

    François-Xavier Michaux, directeur du programme

  • « On a appris à affronter nos peurs. »

    Cynthia, participante Trickster

  • « La formule ; des ateliers quasi « intensifs », pour arriver à un résultat concret en seulement 2 semaines. Une réussite dont les élèves se rappelleront toute leur vie! »

    Marie-Ève Gagnon, professeure d’Art, à propos de Trickster

  • « Collaborer avec l’équipe de Exeko a clairement amélioré la portée de nos projets. Par leur vision de la mixité et de la médiation culturelle, Exeko s’est démarqué dans leur façon de faire valoir l’intégration des personnes vivant avec une déficience intellectuelle. »

    Nadia Bastien, directrice générale AMDI

  • « Ça fait longtemps que j’ai pas été dans un évènement qui m’ai apporté autant de bonheur. »

    Un visiteur, D'un oeil différent 2013

  • « Quelle belle exposition ! Ça nous a fait rêver un peu ! J’ai appris que y’a beaucoup de personnes qui peuvent faire des œuvres magnifiques, différentes, ça nous a fait rêver »

    Un visiteur, D'un oeil différent 2013

  • « Comment te sens tu quand tu vois ta toile accrochée à un mur? Bien en dedans, c'est le fun »

    Dan, exposant à D'un oeil différent 2013

  • « Pourquoi t'aime ça peindre? J'aime ça Parce que personne peut m'enlever ça dans la tête. »

    Diane, exposante à D'un oeil différent 2013

  • « Son but? Développer le raisonnement, la pensée critique, la logique, et augmenter la participation citoyenne de ces groupes marginalisés. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir

  • « Les gens ne pensent pas à me donner des livres alors que j'aime tellement lire! »

    Elie, participante

  • « Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de personnes qui travaillent à faire changer les choses et les attitudes, cela me donne un peu plus confiance dans l'avenir. »

    Participant en milieu carcéral

  • « Cet espace de savoir, nourrissant l’esprit et la créativité, ainsi que l’ouverture qu’offre idAction sont tout à votre honneur. »

    Louise Chabot, Présidente CSQ

  • « J'ai appris que 80% des richesses de la planète sont détenues et gaspillées par 20% de celles-ci, [...] qu'un rire est universel et qu'il met un baume sur les souffrances de quiconque, [...] qu'il y a des gens qui souffrent et que je peux à ma manière les aider. »

    Participant en milieu carcéral

  • « La caravane d’Exeko, qui distribue des livres, des cahiers et des crayons aux itinérants de Montréal, et plus particulièrement aux itinérants autochtones, sillonne les rues de Montréal, pour faire jaillir la participation culturelle de ces exclus de la société. Avec des résultats franchement étonnants. »

    Caroline Monpetit, Journaliste, Le Devoir

  • « Vous donnez le goût aux gens d'avoir des idées... »

    Participant, idAction Mobile

  • «  Pourquoi ne restez-vous pas ici pour toujours ? »

    Nathaniel, participant, Trickster

  • « Depuis que vous êtes là, les jeunes rient, et il y en a même qu’on n'avais jamais vu sourire qui sourient maintenant. »

    Directrice d'une école partenaire

  • « Es-tu un artiste? -Oui - Pourquoi? - Parce que j'aime »

    Gilles Grégoire, artiste, en réponse à notre médiatrice

  • « On a notre style, notre marque de commerce. On fait les choses différemment des autres. »

    Guillaume Lapierre, artiste exposant à D'un oeil différent 2013

  • « J’ai dessiné en t’écoutant, comme écouté de la musique. J’ai adoré. Je suis passée par beaucoup de stades, comme ton histoire. »

    Soufia Bensaïd à Edon Descollines, duo d'artistes Tandem Créatif 2013

  • « Exeko met en place des solutions créatives à différentes problématiques, donne une voix aux sans voix et de l'espoir aux plus démunis. »

    Bulletin des YMCA

  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses

  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil ! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses

  • « L'art a l'avantage de permettre [de] parler [de déficience intellectuelle] en termes de capacité plutôt que de limitation. »

    Delphine Ragon, Directrice des programmes communautaires aux Compagnons de Montréal

  • « On voit [...]depuis quelques années plus de productions de grande qualité avec des personnes ayant une déficience intellectuelle qui sont des artistes à part entière. »

    Julie Laloire, Agente de sensibilisation à l'AMDI

  • « C'était un moment inoubliable : je suis tellement reconnaissant... »

    Larry, participant

  • « Merci de parler avec moi! Aujourd'hui je me sentais complètement seule, personne ne me parlait. »

    Eva, participante

  • « Nous sommes vraiment heureux de conjuguer nos actions à celles d'Exeko; nous avons ainsi l'assurance que la jeunesse autochtone en bénéficiera de façon significative.»
    Marie-Josée Coutu, Présidente de la Fondation Marcelle et Jean Coutu
  • « J'ai toujours été imprégnée du désir de justice sociale et je croyais ne pas avoir de préjugés...mais je dois dire que mon expérience chez Exeko a transformé ma vision des personnes en marge.»
    Muriel Kearney, bénévole depuis septembre 2015
  • « Je ne suis que la courroie de transmission, je ne fais que retranscrire ce que les gens m'ont donné dans la rue.»
    Stéphane Dionne, artiste co-créateur pour métissage urbain
  • « I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer»
    A participant, idAction Mobile
  • « Pourquoi t'aime ça peindre? J'aime ça Parce que personne peut m'enlever ça dans la tête.»
    Diane, exposante à D'un oeil différent 2013
  • « Comment te sens tu quand tu vois ta toile accrochée à un mur? Bien en dedans, c'est le fun»
    Dan, exposant à D'un oeil différent 2013
  • « Quelle belle exposition ! Ça nous a fait rêver un peu ! J’ai appris que y’a beaucoup de personnes qui peuvent faire des œuvres magnifiques, différentes, ça nous a fait rêver»
    Un visiteur, D'un oeil différent 2013
  • « Ça fait longtemps que j’ai pas été dans un évènement qui m’ai apporté autant de bonheur.»
    Un visiteur, D'un oeil différent 2013
  • « Collaborer avec l’équipe de Exeko a clairement amélioré la portée de nos projets. Par leur vision de la mixité et de la médiation culturelle, Exeko s’est démarqué dans leur façon de faire valoir l’intégration des personnes vivant avec une déficience intellectuelle.»
    Nadia Bastien, directrice générale AMDI
  • « La formule ; des ateliers quasi « intensifs », pour arriver à un résultat concret en seulement 2 semaines. Une réussite dont les élèves se rappelleront toute leur vie!»
    Marie-Ève Gagnon, professeure d’Art, à propos de Trickster
  • « On a appris à affronter nos peurs.»
    Cynthia, participante Trickster
  • « Notre objectif : Tisser des liens solides avec les communautés, travailler main dans la main, apporter notre pierre à l'édifice, et transmettre le plus que nous pouvons, en espérant que, dans l'avenir, notre programme n'ait plus sa raison d'être.»
    François-Xavier Michaux, directeur du programme
  • « C'est un excellent programme qui permet aux enfants de connaître leurs traditions et d'accroître leurs interactions avec les aînés dans la communauté.»
    Erika Eagle, Assistante en développement social, Grandir Ensemble Waswanipi
  • « Y'en a qui ont la soif du pouvoir, ben moi c'est la soif du savoir»
    Jo, participant idAction
  • « On a besoin de tout le monde; si on a juste des ingénieurs et des architectes, on va manger quoi? Des plans et des schémas?"»
    Tony, participant idAction
  • « Tel un arbre, à chaque fois que quelqu'un apprend et transmet quelque chose, y en a un autre en arrière qui va grandir»
    Jimmy, participant
  • « Les ateliers idAction m'ont permis de me voir autrement de celle que j'aurais du être. Et je vais le devenir. »
    Sophie Poucachiche, participante
  • « Les discussions sur les sujets amenés durant les ateliers sont positives et intéressantes, l’animateur réussit à ouvrir des débats, à allumer les esprits sur des sujets importants.»
    Johanne Cooper, directrice générale, La Maison Tangente
  • « On y apprend, entre autres que même si nous ne sommes qu'une infinitésimale partie de la planète, nous ne sommes pas insignifiants, on peut faire quelque chose, on peut comprendre quel peut y être notre rôle.»
    Participant en milieu carcéral
  • « Faire confiance et donner aux jeunes autochtones marginalisés le pouvoir de se faire comprendre et entendre… »
    Nadia Duguay, directrice du projet
  • « Son but? Développer le raisonnement, la pensée critique, la logique, et augmenter la participation citoyenne de ces groupes marginalisés.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir
  • « Les gens ne pensent pas à me donner des livres alors que j'aime tellement lire!»
    Elie, participante
  • « Merci de parler avec moi! Aujourd'hui je me sentais complètement seule, personne ne me parlait.»
    Eva, participante
  • « C'était un moment inoubliable : je suis tellement reconnaissant...»
    Larry, participant
  • « On voit [...]depuis quelques années plus de productions de grande qualité avec des personnes ayant une déficience intellectuelle qui sont des artistes à part entière.»
    Julie Laloire, Agente de sensibilisation à l'AMDI
  • « L'art a l'avantage de permettre [de] parler [de déficience intellectuelle] en termes de capacité plutôt que de limitation.»
    Delphine Ragon, Directrice des programmes communautaires aux Compagnons de Montréal
  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil !»
    Hélène-Elise Blais, les Muses
  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil!»
    Hélène-Elise Blais, les Muses
  • « Exeko met en place des solutions créatives à différentes problématiques, donne une voix aux sans voix et de l'espoir aux plus démunis.»
    Bulletin des YMCA
  • « J’ai dessiné en t’écoutant, comme écouté de la musique. J’ai adoré. Je suis passée par beaucoup de stades, comme ton histoire.»
    Soufia Bensaïd à Edon Descollines, duo d'artistes Tandem Créatif 2013
  • « On a notre style, notre marque de commerce. On fait les choses différemment des autres.»
    Guillaume Lapierre, artiste exposant à D'un oeil différent 2013
  • « Es-tu un artiste? -Oui - Pourquoi? - Parce que j'aime»
    Gilles Grégoire, artiste, en réponse à notre médiatrice
  • « Depuis que vous êtes là, les jeunes rient, et il y en a même qu’on n'avais jamais vu sourire qui sourient maintenant.»
    Directrice d'une école partenaire
  • « Pourquoi ne restez-vous pas ici pour toujours ?»
    Nathaniel, participant, Trickster
  • « Vous donnez le goût aux gens d'avoir des idées...»
    Participant, idAction Mobile
  • « La caravane d’Exeko, qui distribue des livres, des cahiers et des crayons aux itinérants de Montréal, et plus particulièrement aux itinérants autochtones, sillonne les rues de Montréal, pour faire jaillir la participation culturelle de ces exclus de la société. Avec des résultats franchement étonnants.»
    Caroline Monpetit, Journaliste, Le Devoir
  • « J'ai appris que 80% des richesses de la planète sont détenues et gaspillées par 20% de celles-ci, [...] qu'un rire est universel et qu'il met un baume sur les souffrances de quiconque, [...] qu'il y a des gens qui souffrent et que je peux à ma manière les aider.»
    Participant en milieu carcéral
  • « Cet espace de savoir, nourrissant l’esprit et la créativité, ainsi que l’ouverture qu’offre idAction sont tout à votre honneur.»
    Louise Chabot, Présidente CSQ
  • « Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de personnes qui travaillent à faire changer les choses et les attitudes, cela me donne un peu plus confiance dans l'avenir.»
    Participant en milieu carcéral