Cultiver la pensée des leaders en herbe... Exeko x Club des Petits-Déjeuners

Par Youssef Shoufan et Marie-Paule Grimaldi, médiateurs

Les programmes idAction et Trickster d’Exeko étaient présents pour un troisième Camp de Leadership du Club des Petits Déjeuners, cette fois avec de jeunes leaders venus de partout au Québec. Créant de nouveaux ateliers et en reprenant d’anciens, la panoplie des outils de médiation intellectuelle ou des jeux de communication et d’expression en main, les médiateurs Marie-Paule Grimaldi et Youssef Shoufan et l’artiste-intervenant Maxime Larose étaient prêts, avec autant d’énergie que celle des enfants! L’équipe fut aussi bonifiée par la présence de Maxime Goulet Langlois et Nadia Duguay, venus en observation mais ne pouvant rester très longtemps à l’écart de cette belle communauté spontanée formée autour de 44 jeunes de 10 à 14 ans.

Il n’a pas fallu beaucoup de temps pour commencer à réfléchir, ou à s’amuser. À l’aéroport, on sort les balles à jongler et notre plus bel esprit clown - contagieux - pour entraîner les enfants dans les danses de bienvenue. Et déjà dans l’autobus en route vers Quyon, une première énigme est lancée par Youssef. La réponse était peut-être importante, mais ce qui l’était le plus, c’était tout simplement le fait de réfléchir et de faire fonctionner le cerveau. Sans plus tarder, Maxime, un des jeunes leaders, se lève à son tour pour prendre la parole au micro et poser une de ses énigmes à tout le monde dans l’autobus! Pendant ce temps, pour faire une première cartographie de ce qui nous unit et de la diversité des idées présentes, Marie-Paule fait passer une feuille où chacun inscrit la valeur la plus importante à ses yeux, une question pas si facile. La balle de la réflexion est lancée.

Pendant les six jours bien remplis du camp, deux moments étaient plus spécifiquement destinés aux ateliers idAction et un à Trickster, alors que plus de 40 jeunes étaient amenés à réfléchir et à donner leurs points de vue, à expérimenter les défis de la communication, de la confiance et de la prise de décision, les deux programmes d’Exeko faisant écho l’un à l’autre.

(c) Exeko

Un leader, c’est fait de quoi?

Cet atelier ayant fait fureur lors du dernier Camp de Leadership à Parry Sound et rejoignant si bien le thème de l’aventure, il n’était pas question de s’en priver à Quyon! Le soir du deuxième jour, après avoir couru à bout de souffle pendant le très populaire jeu de La Grosse Roche, tous les jeunes étaient réunis dans la salle principale du dortoir des filles pour cette première séance idAction.

Tout d’abord, Youssef et Marie-Paule mettent la table et présentent Exeko et ses visées. Il importe également de donner les paramètres du terrain de réflexion: dans un esprit d’inclusion, tout le monde n’est pas obligé de participer mais l’écoute et le respect sont de mise. On discute de points de vue et on ne fait pas d’attaques personnelles, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, toutes les idées sont les bienvenues, mais il faudra argumenter…

Les questions sous-jacentes à l’atelier examinent les éléments qui peuvent constituer le leadership, mais aussi à savoir si ce leadership émanerait d’un dispositif intérieur ou d’une structure externe. Pour rendre l’approche accessible à nos leaders en herbe, nous présentions différentes images de personnalités publiques ou de figures d’autorité: Carey Price, Marie-Mai, Youssef (!), mais aussi une policière et une vieille dame… Est-ce le rôle, le pouvoir, la popularité ou l’expérience qui fait le leadership? Un leader doit-il faire l’unanimité? Un leader est-il choisi par les autres, reconnu comme tel ou à travers un processus démocratique, ou s’impose-t-il (ou elle) par ses qualités, son charisme et son audace?

La discussion s’enflamme joliment. Passionnés, les jeunes comme les moniteurs se sentent interpellés et réfléchissent le monde bien au-delà du thème suggéré, en touchant aux questions de préjugés et de discrimination, de manipulation de l’image et de communication non-verbale… L’atelier se termine mais les idées continuent leur chemin!

(c) Exeko

Communiquer à la mesure de l’autre

Au jour 3, nous allons dans le local de musique pour l’atelier de Maxime Larose. Même si celui-ci a déjà fait faire plusieurs jeux mettant en action les enjeux de la communication, de l’expression et de la confiance, ceux-ci n’ont jamais été explicites. Pendant son atelier, on s’amuse encore, mais les défis sont tangibles: si communiquer c’est bien s’exprimer, c’est aussi s’assurer de l’écoute, de la compréhension et de la connexion à l’autre.

On se lance des balles en groupe sans parler, par le contact visuel, puis une personne de groupe se tourne, sans voir les autres. Le reste du groupe a un assemblage de legos qui doit être décrit au jeune qui ne le voit pas pour qu’il puisse le refaire. On est aussi dans le travail d’équipe! Puis c’est le jeu de l’aveugle, où deux par deux, l’un doit guider l’autre à travers le gymnase. S’il est toujours question de la clarté d’expression, la confiance est aussi des plus importante…

L’atelier d’inspiration Trickster passe trop vite, et on poursuit la réflexion pendant la collation. Qu’est-ce qui a été difficile? Quels éléments facilitaient les jeux? Pour les jeunes du camp qui cherchent à faire une différence dans le monde qui les entoure, ces expérimentations mènent à des prises de conscience et des ajustements essentiels.

Expérience du partage

Pour introduire le deuxième atelier idAction, nous avons commencé par un retour sur le souper de la veille, un souper un peu fou, où non seulement l’ordre des plats était mélangé, mais où les ustensiles n’avaient pas leur place.

L’expérience a bien amusé tout le monde, mais la réflexion est allée plus loin. Est-ce qu’on peut se permettre de parfois «briser les règles»? Est-ce que certaines personnes doivent constamment manger sans leurs mains? Est-ce qu’il y a certains endroits dans le monde où nous mangeons culturellement avec les mains?

Toutes des questions qui ont pu élargir les façons de voir les choses, avant de regarder cette vidéo d’une expérience réalisée avec de jeunes enfants.

 

 

Et vous, qu’auriez-vous fait? «J’aurais partagé mon plat», «J’aurais goûté en premier», «J’aurais fait un nouveau sandwich» ont répondu les jeunes, permettant de présenter les différentes façons d’agir face à une même situation.

Grâce à cette vidéo, des questions plus approfondies ont aussi pu être abordées: «Est-ce qu’on pourrait aussi partager avec la dame ou le photographe qui s’en vient? Est-ce que nous sommes prêts à partager avec des gens qui sont loin de nous ou que nous ne connaissons pas? Qui devrait décider du partage? Comment devrions-nous partager les richesses?»

Suite à cette dernière question, nous sortons dehors pour un autre jeu proposé par Maxime où le processus décisionnel de groupe et individuel est appliqué. Dans le jeu de l'ascenseur, chaque équipe doit choisir un butin à offrir pour convaincre les autres de venir les rejoindre. Partage et choix d’idées, définition de richesse, tout en bougeant et en riant, la discussion et les pensées prennent vie, dans un très bel alliage des approches idAction et Trickster.

Des questions qui ont apporté des réflexions et discussions très intéressantes, et qui sont restées dans la tête des gens lors des autres repas au camp (ex: lorsqu’on mangeait des hamburgers avec les mains!).

Des façons de voir les choses qui nous ont habité tout au long de leur séjour et qui risquent aussi de suivre les jeunes en dehors du Camp de Leadership.

(c) Exeko

Suite aux ateliers, nous ne rations aucune occasion de poursuivre le filon de la pensée philosophique. Même pendant le jeu des Yétis, alors que les moniteurs déguisés devaient se faire attraper par les enfants et leur lancer un défi en échange de trésors à accumuler, Marie-Paule leur demandait de lui poser une question philosophique. Pas une question de biologie, de physique ou d’histoire, ce qui représentait un défi. Les réponses-questions furent enchantantes, par exemple: «Pourquoi les enfants rendent les adultes ou parents affectueux?» et encore, «Pourquoi la vie est belle?»

Poussant encore plus loin son implication, cette troisième expérience d’Exeko avec le Club des Petits Déjeuners a été concluante, formidable et encore une fois riche de possibilités pour ce partenariat. En plus, les bénévoles, les intervenant(e)s, l’équipe du Club des Petis Déjeuners ainsi que le personnel du Camp des Voyageurs de Tim Horton qui nous accueillait... tous sont des personnes exceptionnelles, passionnées par leur métier, et déterminées à faire une différence dans la vie des jeunes qu’ils rencontrent. Pendant six jours, tout convergeait pour offrir un impact positif sur les jeunes leaders. Et à les voir s’épanouir, à échanger les sourires, à les entendre poursuivre les pistes lancées dans leurs discussions, nous savons que la récolte est et sera abondante.

 

Découvrez idAction, Trickster, et venez à la rencontre de l'équipe d'Exeko lors du prochain 5@7 présentant la médiation intellectuelle! 

Dialogues interculturels à bord d’idAction Mobile

Par Marie Pierre Gadoua, médiatrice idAction Mobile

 

À bord de la caravane philosophique d’Exeko, nous avons la chance de côtoyer dans une même soirée des gens de cultures et d’identités autochtones (et aussi non-autochtones) extrêmement variées. Algonquins, Atikamekw, Cris, Innus, Inuit, Mi’kmaq, Mohawk, Ojibwé, et j’en passe, font partie des participants avec qui nous travaillons régulièrement, et ce simultanément. Une situation unique, si nous pensons aux distances qui séparent habituellement leurs communautés d’origine sur le territoire québécois et canadien.  Avec notre outil qu’est la médiation culturelle et intellectuelle, ces rencontres représentent une opportunité pour réfléchir ensemble à d’importantes questions sur la culture et l’identité, leur définition, leur expression et leur transmission, ainsi que la perception d’autrui et les relations (et absence de relations) interculturelles dans le milieu urbain que nous partageons.

 

Afin de stimuler ces discussions et de les partager avec le public, idAction Mobile a débuté il y a deux semaines une collaboration avec le Musée McCord, en lien avec son exposition permanente mettant de l’avant sa collection des Premiers Peuples du Canada, intitulée « Porter son identité ». Nous avons créé un catalogue qui présente une sélection d’objets du McCord, afin de provoquer des discussions sur l’identité (en avons-nous une seule ou plusieurs ? Comment la/les définir ?), les traditions du passé et celles du présent (préserver ou renouveler ?), le changement et les transformations culturelles (sont-elles souhaitables ? si oui, comment ?), le rôle des musées (usurpateurs ou protecteurs ?), et bien d’autres questions complexes et passionnantes. Aussi, nous proposons aux participants qui le veulent bien de partager leurs réflexions et témoignages avec le public. De faire entendre leur voix, quoi. C’est sur le site internet du Musée McCord que vous pourrez voir éventuellement le fruit de ces ateliers, en lien avec l’exposition permanente et la collection des Premiers Peuples.

 

Un petit avant goût ? La semaine dernière,  en regardant la photo d’un parka féminin (amauti) hautement décoré de perles, une participante inuit rencontrée au refuge du PAQ nous a expliqué, dessin à l’appui, la signature des femmes son village (Kangiqsualujjuaq) quant à la façon de coudre les perles sur leurs kamiik (bottes en peau de phoque). Avec un groupe de femmes inuit rencontrées au Métro Atwater, et qui sont originaires des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut et du Nunavik, nous avons eu une discussion animée sur leurs divers styles d’uluit (couteaux féminins de forme semi-circulaire), objets du quotidien indispensables (une des participantes nous a même montré le sien, tout droit sorti de son sac à main), mais aussi un symbole identitaire marquant pour les femmes inuit contemporaines. Couper de la viande et affirmer son identité en même temps ? Bien oui, justement, me disent-elles avec aplomb, mais avec un air quand même un brin songeur.

http://www.mccord-museum.qc.ca/scripts/imagedownload.php?accessNumber=ME...

Aussi, il y eut un grand intérêt à propos des objets non-inuit, ceux des Premières Nations, une curiosité que nous avons tenté de satisfaire avec l’aide des autres participants présents à ce moment. En regardant des images de raquettes provenant de diverses communautés de Premières Nations du Québec, une des participantes nous a confié que son père les collectionne, et qu’il en a un très grand nombre provenant des quatre coins de la province. Ah oui ? Un homme inuit qui collectionne des objets traditionnels des Premières Nations ? Pourquoi pas, me dit-elle. Évidemment que ça se peut, pourquoi suis-je étonnée.

 

http://www.mccord-museum.qc.ca/en/collection/artifacts/ACC1148.1-2

 

 

Parlant d’étonnement, saviez-vous que les aurores boréales, en plus d’être magnifiques visuellement, émettent des sons et que les femmes inuit du Nunavik les imitent dans leurs chants de gorge ? Cette information que nous avons apprise dernièrement, nous avons décidé de la partager avec les participants, et d’en profiter pour leur demander s’ils ont des histoires et croyances propres à leur culture, à propos de ce phénomène.

 

de petites images d'aurores boréales et un peu de réflexion à laisser aux participants...

 

Chez les Inuit de la région d’Igloolik au Nunavut, les aurores boréales sont causées par les esprits des morts qui jouent au ballon (une sorte de ‘football’ inuit) avec des crânes de morse. Rien de moins. Pour sa part, un participant cri rencontré au refuge du PAQ nous a expliqué que ce sont les esprits qui dansent, mais qu’il faut se méfier des aurores car elles peuvent nous enlever et nous emporter à jamais. D’ailleurs, il ne faut surtout pas imiter leurs bruits pendant leur manifestation céleste, en frottant nos ongles ensemble, par exemple, car cela pourrait provoquer notre perte. Leurs bruits sont en fait une sorte de claquement . Tout le monde craint les aurores, à ses dires, même les chiens. Ces derniers se cachent et on n’en entend plus un japper dans la communauté lorsque ces lumières envahissent le ciel. Un participant Ojibwé, qui s’est joint à notre conversation, nous dit que pour sa part, il ne les craint pas, mais que d’y penser lui rappelle la première fois qu’il en a vu,  un moment magique vécu avec sa grand-mère au Labrador. Un Ojibwé au Labrador ? Bien oui, que son ami me répond, les Ojibwé sont partout, ma chère, même que ce dernier vient en fait de la Floride ! Ah, ok… Floride, Labrador, pourquoi pas. Encore une fois, je suis déstabilisée et j’en apprends.

Ce bel échange interculturel sur les aurores boréales s’est terminé en beauté lorsqu’un des participants m’a relancé la question : Et toi, Marie-Pierre ? Comment parle-t-on des aurores boréales dans ta culture ? Silence radio de mon côté… Aucune idée ! Un peu honteuse, je lui ai promis de faire une recherche et de lui revenir là dessus. En fait, la recherche, je l’avais déjà faite, mais sans m’en rendre compte. Nous, dans notre culture, on en parle avec la science. Internet regorge de sources à cet effet. Mais la science (astronomie, physique, météorologie et autres), peut-elle être perçue comme une croyance culturelle, une histoire, une façon d’appréhender le monde et de se le raconter ? Vous pouvez-être certaine que je vais soulever la question avec les participants lors de ma prochaine route !  

Découvrez d'autres récits des expériences vécues à bord d'idAction Mobile!

http://exeko.org/idaction-mobile 

 

Dialogues interculturels à bord d’idAction Mobile

Par Marie Pierre Gadoua, médiatrice idAction Mobile

 

À bord de la caravane philosophique d’Exeko, nous avons la chance de côtoyer dans une même soirée des gens de cultures et d’identités autochtones (et aussi non-autochtones) extrêmement variées. Algonquins, Atikamekw, Cris, Innus, Inuit, Mi’kmaq, Mohawk, Ojibwé, et j’en passe, font partie des participants avec qui nous travaillons régulièrement, et ce simultanément. Une situation unique, si nous pensons aux distances qui séparent habituellement leurs communautés d’origine sur le territoire québécois et canadien.  Avec notre outil qu’est la médiation culturelle et intellectuelle, ces rencontres représentent une opportunité pour réfléchir ensemble à d’importantes questions sur la culture et l’identité, leur définition, leur expression et leur transmission, ainsi que la perception d’autrui et les relations (et absence de relations) interculturelles dans le milieu urbain que nous partageons.

 

Afin de stimuler ces discussions et de les partager avec le public, idAction Mobile a débuté il y a deux semaines une collaboration avec le Musée McCord, en lien avec son exposition permanente mettant de l’avant sa collection des Premiers Peuples du Canada, intitulée « Porter son identité ». Nous avons créé un catalogue qui présente une sélection d’objets du McCord, afin de provoquer des discussions sur l’identité (en avons-nous une seule ou plusieurs ? Comment la/les définir ?), les traditions du passé et celles du présent (préserver ou renouveler ?), le changement et les transformations culturelles (sont-elles souhaitables ? si oui, comment ?), le rôle des musées (usurpateurs ou protecteurs ?), et bien d’autres questions complexes et passionnantes. Aussi, nous proposons aux participants qui le veulent bien de partager leurs réflexions et témoignages avec le public. De faire entendre leur voix, quoi. C’est sur le site internet du Musée McCord que vous pourrez voir éventuellement le fruit de ces ateliers, en lien avec l’exposition permanente et la collection des Premiers Peuples.

 

Un petit avant goût ? La semaine dernière,  en regardant la photo d’un parka féminin (amauti) hautement décoré de perles, une participante inuit rencontrée au refuge du PAQ nous a expliqué, dessin à l’appui, la signature des femmes son village (Kangiqsualujjuaq) quant à la façon de coudre les perles sur leurs kamiik (bottes en peau de phoque). Avec un groupe de femmes inuit rencontrées au Métro Atwater, et qui sont originaires des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut et du Nunavik, nous avons eu une discussion animée sur leurs divers styles d’uluit (couteaux féminins de forme semi-circulaire), objets du quotidien indispensables (une des participantes nous a même montré le sien, tout droit sorti de son sac à main), mais aussi un symbole identitaire marquant pour les femmes inuit contemporaines. Couper de la viande et affirmer son identité en même temps ? Bien oui, justement, me disent-elles avec aplomb, mais avec un air quand même un brin songeur.

http://www.mccord-museum.qc.ca/scripts/imagedownload.php?accessNumber=ME...

Aussi, il y eut un grand intérêt à propos des objets non-inuit, ceux des Premières Nations, une curiosité que nous avons tenté de satisfaire avec l’aide des autres participants présents à ce moment. En regardant des images de raquettes provenant de diverses communautés de Premières Nations du Québec, une des participantes nous a confié que son père les collectionne, et qu’il en a un très grand nombre provenant des quatre coins de la province. Ah oui ? Un homme inuit qui collectionne des objets traditionnels des Premières Nations ? Pourquoi pas, me dit-elle. Évidemment que ça se peut, pourquoi suis-je étonnée.

 

http://www.mccord-museum.qc.ca/en/collection/artifacts/ACC1148.1-2

 

 

Parlant d’étonnement, saviez-vous que les aurores boréales, en plus d’être magnifiques visuellement, émettent des sons et que les femmes inuit du Nunavik les imitent dans leurs chants de gorge ? Cette information que nous avons apprise dernièrement, nous avons décidé de la partager avec les participants, et d’en profiter pour leur demander s’ils ont des histoires et croyances propres à leur culture, à propos de ce phénomène.

 

de petites images d'aurores boréales et un peu de réflexion à laisser aux participants...

 

Chez les Inuit de la région d’Igloolik au Nunavut, les aurores boréales sont causées par les esprits des morts qui jouent au ballon (une sorte de ‘football’ inuit) avec des crânes de morse. Rien de moins. Pour sa part, un participant cri rencontré au refuge du PAQ nous a expliqué que ce sont les esprits qui dansent, mais qu’il faut se méfier des aurores car elles peuvent nous enlever et nous emporter à jamais. D’ailleurs, il ne faut surtout pas imiter leurs bruits pendant leur manifestation céleste, en frottant nos ongles ensemble, par exemple, car cela pourrait provoquer notre perte. Leurs bruits sont en fait une sorte de claquement . Tout le monde craint les aurores, à ses dires, même les chiens. Ces derniers se cachent et on n’en entend plus un japper dans la communauté lorsque ces lumières envahissent le ciel. Un participant Ojibwé, qui s’est joint à notre conversation, nous dit que pour sa part, il ne les craint pas, mais que d’y penser lui rappelle la première fois qu’il en a vu,  un moment magique vécu avec sa grand-mère au Labrador. Un Ojibwé au Labrador ? Bien oui, que son ami me répond, les Ojibwé sont partout, ma chère, même que ce dernier vient en fait de la Floride ! Ah, ok… Floride, Labrador, pourquoi pas. Encore une fois, je suis déstabilisée et j’en apprends.

Ce bel échange interculturel sur les aurores boréales s’est terminé en beauté lorsqu’un des participants m’a relancé la question : Et toi, Marie-Pierre ? Comment parle-t-on des aurores boréales dans ta culture ? Silence radio de mon côté… Aucune idée ! Un peu honteuse, je lui ai promis de faire une recherche et de lui revenir là dessus. En fait, la recherche, je l’avais déjà faite, mais sans m’en rendre compte. Nous, dans notre culture, on en parle avec la science. Internet regorge de sources à cet effet. Mais la science (astronomie, physique, météorologie et autres), peut-elle être perçue comme une croyance culturelle, une histoire, une façon d’appréhender le monde et de se le raconter ? Vous pouvez-être certaine que je vais soulever la question avec les participants lors de ma prochaine route !  

Découvrez d'autres récits des expériences vécues à bord d'idAction Mobile!

http://exeko.org/idaction-mobile 

 

Dialogues interculturels à bord d’idAction Mobile

Par Marie Pierre Gadoua, médiatrice idAction Mobile

 

À bord de la caravane philosophique d’Exeko, nous avons la chance de côtoyer dans une même soirée des gens de cultures et d’identités autochtones (et aussi non-autochtones) extrêmement variées. Algonquins, Atikamekw, Cris, Innus, Inuit, Mi’kmaq, Mohawk, Ojibwé, et j’en passe, font partie des participants avec qui nous travaillons régulièrement, et ce simultanément. Une situation unique, si nous pensons aux distances qui séparent habituellement leurs communautés d’origine sur le territoire québécois et canadien.  Avec notre outil qu’est la médiation culturelle et intellectuelle, ces rencontres représentent une opportunité pour réfléchir ensemble à d’importantes questions sur la culture et l’identité, leur définition, leur expression et leur transmission, ainsi que la perception d’autrui et les relations (et absence de relations) interculturelles dans le milieu urbain que nous partageons.

 

Afin de stimuler ces discussions et de les partager avec le public, idAction Mobile a débuté il y a deux semaines une collaboration avec le Musée McCord, en lien avec son exposition permanente mettant de l’avant sa collection des Premiers Peuples du Canada, intitulée « Porter son identité ». Nous avons créé un catalogue qui présente une sélection d’objets du McCord, afin de provoquer des discussions sur l’identité (en avons-nous une seule ou plusieurs ? Comment la/les définir ?), les traditions du passé et celles du présent (préserver ou renouveler ?), le changement et les transformations culturelles (sont-elles souhaitables ? si oui, comment ?), le rôle des musées (usurpateurs ou protecteurs ?), et bien d’autres questions complexes et passionnantes. Aussi, nous proposons aux participants qui le veulent bien de partager leurs réflexions et témoignages avec le public. De faire entendre leur voix, quoi. C’est sur le site internet du Musée McCord que vous pourrez voir éventuellement le fruit de ces ateliers, en lien avec l’exposition permanente et la collection des Premiers Peuples.

 

Un petit avant goût ? La semaine dernière,  en regardant la photo d’un parka féminin (amauti) hautement décoré de perles, une participante inuit rencontrée au refuge du PAQ nous a expliqué, dessin à l’appui, la signature des femmes son village (Kangiqsualujjuaq) quant à la façon de coudre les perles sur leurs kamiik (bottes en peau de phoque). Avec un groupe de femmes inuit rencontrées au Métro Atwater, et qui sont originaires des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut et du Nunavik, nous avons eu une discussion animée sur leurs divers styles d’uluit (couteaux féminins de forme semi-circulaire), objets du quotidien indispensables (une des participantes nous a même montré le sien, tout droit sorti de son sac à main), mais aussi un symbole identitaire marquant pour les femmes inuit contemporaines. Couper de la viande et affirmer son identité en même temps ? Bien oui, justement, me disent-elles avec aplomb, mais avec un air quand même un brin songeur.

http://www.mccord-museum.qc.ca/scripts/imagedownload.php?accessNumber=ME...

Aussi, il y eut un grand intérêt à propos des objets non-inuit, ceux des Premières Nations, une curiosité que nous avons tenté de satisfaire avec l’aide des autres participants présents à ce moment. En regardant des images de raquettes provenant de diverses communautés de Premières Nations du Québec, une des participantes nous a confié que son père les collectionne, et qu’il en a un très grand nombre provenant des quatre coins de la province. Ah oui ? Un homme inuit qui collectionne des objets traditionnels des Premières Nations ? Pourquoi pas, me dit-elle. Évidemment que ça se peut, pourquoi suis-je étonnée.

 

http://www.mccord-museum.qc.ca/en/collection/artifacts/ACC1148.1-2

 

 

Parlant d’étonnement, saviez-vous que les aurores boréales, en plus d’être magnifiques visuellement, émettent des sons et que les femmes inuit du Nunavik les imitent dans leurs chants de gorge ? Cette information que nous avons apprise dernièrement, nous avons décidé de la partager avec les participants, et d’en profiter pour leur demander s’ils ont des histoires et croyances propres à leur culture, à propos de ce phénomène.

 

de petites images d'aurores boréales et un peu de réflexion à laisser aux participants...

 

Chez les Inuit de la région d’Igloolik au Nunavut, les aurores boréales sont causées par les esprits des morts qui jouent au ballon (une sorte de ‘football’ inuit) avec des crânes de morse. Rien de moins. Pour sa part, un participant cri rencontré au refuge du PAQ nous a expliqué que ce sont les esprits qui dansent, mais qu’il faut se méfier des aurores car elles peuvent nous enlever et nous emporter à jamais. D’ailleurs, il ne faut surtout pas imiter leurs bruits pendant leur manifestation céleste, en frottant nos ongles ensemble, par exemple, car cela pourrait provoquer notre perte. Leurs bruits sont en fait une sorte de claquement . Tout le monde craint les aurores, à ses dires, même les chiens. Ces derniers se cachent et on n’en entend plus un japper dans la communauté lorsque ces lumières envahissent le ciel. Un participant Ojibwé, qui s’est joint à notre conversation, nous dit que pour sa part, il ne les craint pas, mais que d’y penser lui rappelle la première fois qu’il en a vu,  un moment magique vécu avec sa grand-mère au Labrador. Un Ojibwé au Labrador ? Bien oui, que son ami me répond, les Ojibwé sont partout, ma chère, même que ce dernier vient en fait de la Floride ! Ah, ok… Floride, Labrador, pourquoi pas. Encore une fois, je suis déstabilisée et j’en apprends.

Ce bel échange interculturel sur les aurores boréales s’est terminé en beauté lorsqu’un des participants m’a relancé la question : Et toi, Marie-Pierre ? Comment parle-t-on des aurores boréales dans ta culture ? Silence radio de mon côté… Aucune idée ! Un peu honteuse, je lui ai promis de faire une recherche et de lui revenir là dessus. En fait, la recherche, je l’avais déjà faite, mais sans m’en rendre compte. Nous, dans notre culture, on en parle avec la science. Internet regorge de sources à cet effet. Mais la science (astronomie, physique, météorologie et autres), peut-elle être perçue comme une croyance culturelle, une histoire, une façon d’appréhender le monde et de se le raconter ? Vous pouvez-être certaine que je vais soulever la question avec les participants lors de ma prochaine route !  

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  • « Je ne suis que la courroie de transmission, je ne fais que retranscrire ce que les gens m'ont donné dans la rue. »

    Stéphane Dionne, artiste co-créateur pour métissage urbain

  • « Faire confiance et donner aux jeunes autochtones marginalisés le pouvoir de se faire comprendre et entendre…  »

    Nadia Duguay, directrice du projet

  • « On y apprend, entre autres que même si nous ne sommes qu'une infinitésimale partie de la planète, nous ne sommes pas insignifiants, on peut faire quelque chose, on peut comprendre quel peut y être notre rôle. »

    Participant en milieu carcéral

  • « Les discussions sur les sujets amenés durant les ateliers sont positives et intéressantes, l’animateur réussit à ouvrir des débats, à allumer les esprits sur des sujets importants. »

    Johanne Cooper, directrice générale, La Maison Tangente

  • « Les ateliers idAction m'ont permis de me voir autrement de celle que j'aurais du être. Et je vais le devenir.  »

    Sophie Poucachiche, participante

  • « Tel un arbre, à chaque fois que quelqu'un apprend et transmet quelque chose, y en a un autre en arrière qui va grandir »

    Jimmy, participant

  • « On a besoin de tout le monde; si on a juste des ingénieurs et des architectes, on va manger quoi? Des plans et des schémas?" »

    Tony, participant idAction

  • « Y'en a qui ont la soif du pouvoir, ben moi c'est la soif du savoir »

    Jo, participant idAction

  • « C'est un excellent programme qui permet aux enfants de connaître leurs traditions et d'accroître leurs interactions avec les aînés dans la communauté. »

    Erika Eagle, Assistante en développement social, Grandir Ensemble Waswanipi

  • « Notre objectif : Tisser des liens solides avec les communautés, travailler main dans la main, apporter notre pierre à l'édifice, et transmettre le plus que nous pouvons, en espérant que, dans l'avenir, notre programme n'ait plus sa raison d'être. »

    François-Xavier Michaux, directeur du programme

  • « On a appris à affronter nos peurs. »

    Cynthia, participante Trickster

  • « La formule ; des ateliers quasi « intensifs », pour arriver à un résultat concret en seulement 2 semaines. Une réussite dont les élèves se rappelleront toute leur vie! »

    Marie-Ève Gagnon, professeure d’Art, à propos de Trickster

  • « Collaborer avec l’équipe de Exeko a clairement amélioré la portée de nos projets. Par leur vision de la mixité et de la médiation culturelle, Exeko s’est démarqué dans leur façon de faire valoir l’intégration des personnes vivant avec une déficience intellectuelle. »

    Nadia Bastien, directrice générale AMDI

  • « Ça fait longtemps que j’ai pas été dans un évènement qui m’ai apporté autant de bonheur. »

    Un visiteur, D'un oeil différent 2013

  • « Quelle belle exposition ! Ça nous a fait rêver un peu ! J’ai appris que y’a beaucoup de personnes qui peuvent faire des œuvres magnifiques, différentes, ça nous a fait rêver »

    Un visiteur, D'un oeil différent 2013

  • « Comment te sens tu quand tu vois ta toile accrochée à un mur? Bien en dedans, c'est le fun »

    Dan, exposant à D'un oeil différent 2013

  • « Pourquoi t'aime ça peindre? J'aime ça Parce que personne peut m'enlever ça dans la tête. »

    Diane, exposante à D'un oeil différent 2013

  • « Son but? Développer le raisonnement, la pensée critique, la logique, et augmenter la participation citoyenne de ces groupes marginalisés. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir

  • « Les gens ne pensent pas à me donner des livres alors que j'aime tellement lire! »

    Elie, participante

  • « Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de personnes qui travaillent à faire changer les choses et les attitudes, cela me donne un peu plus confiance dans l'avenir. »

    Participant en milieu carcéral

  • « Cet espace de savoir, nourrissant l’esprit et la créativité, ainsi que l’ouverture qu’offre idAction sont tout à votre honneur. »

    Louise Chabot, Présidente CSQ

  • « J'ai appris que 80% des richesses de la planète sont détenues et gaspillées par 20% de celles-ci, [...] qu'un rire est universel et qu'il met un baume sur les souffrances de quiconque, [...] qu'il y a des gens qui souffrent et que je peux à ma manière les aider. »

    Participant en milieu carcéral

  • « La caravane d’Exeko, qui distribue des livres, des cahiers et des crayons aux itinérants de Montréal, et plus particulièrement aux itinérants autochtones, sillonne les rues de Montréal, pour faire jaillir la participation culturelle de ces exclus de la société. Avec des résultats franchement étonnants. »

    Caroline Monpetit, Journaliste, Le Devoir

  • « Vous donnez le goût aux gens d'avoir des idées... »

    Participant, idAction Mobile

  • «  Pourquoi ne restez-vous pas ici pour toujours ? »

    Nathaniel, participant, Trickster

  • « Depuis que vous êtes là, les jeunes rient, et il y en a même qu’on n'avais jamais vu sourire qui sourient maintenant. »

    Directrice d'une école partenaire

  • « Es-tu un artiste? -Oui - Pourquoi? - Parce que j'aime »

    Gilles Grégoire, artiste, en réponse à notre médiatrice

  • « On a notre style, notre marque de commerce. On fait les choses différemment des autres. »

    Guillaume Lapierre, artiste exposant à D'un oeil différent 2013

  • « J’ai dessiné en t’écoutant, comme écouté de la musique. J’ai adoré. Je suis passée par beaucoup de stades, comme ton histoire. »

    Soufia Bensaïd à Edon Descollines, duo d'artistes Tandem Créatif 2013

  • « Exeko met en place des solutions créatives à différentes problématiques, donne une voix aux sans voix et de l'espoir aux plus démunis. »

    Bulletin des YMCA

  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses

  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil ! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses

  • « L'art a l'avantage de permettre [de] parler [de déficience intellectuelle] en termes de capacité plutôt que de limitation. »

    Delphine Ragon, Directrice des programmes communautaires aux Compagnons de Montréal

  • « On voit [...]depuis quelques années plus de productions de grande qualité avec des personnes ayant une déficience intellectuelle qui sont des artistes à part entière. »

    Julie Laloire, Agente de sensibilisation à l'AMDI

  • « C'était un moment inoubliable : je suis tellement reconnaissant... »

    Larry, participant

  • « Merci de parler avec moi! Aujourd'hui je me sentais complètement seule, personne ne me parlait. »

    Eva, participante

  • « Nous sommes vraiment heureux de conjuguer nos actions à celles d'Exeko; nous avons ainsi l'assurance que la jeunesse autochtone en bénéficiera de façon significative.»
    Marie-Josée Coutu, Présidente de la Fondation Marcelle et Jean Coutu
  • « J'ai toujours été imprégnée du désir de justice sociale et je croyais ne pas avoir de préjugés...mais je dois dire que mon expérience chez Exeko a transformé ma vision des personnes en marge.»
    Muriel Kearney, bénévole depuis septembre 2015
  • « Je ne suis que la courroie de transmission, je ne fais que retranscrire ce que les gens m'ont donné dans la rue.»
    Stéphane Dionne, artiste co-créateur pour métissage urbain
  • « I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer»
    A participant, idAction Mobile
  • « Pourquoi t'aime ça peindre? J'aime ça Parce que personne peut m'enlever ça dans la tête.»
    Diane, exposante à D'un oeil différent 2013
  • « Comment te sens tu quand tu vois ta toile accrochée à un mur? Bien en dedans, c'est le fun»
    Dan, exposant à D'un oeil différent 2013
  • « Quelle belle exposition ! Ça nous a fait rêver un peu ! J’ai appris que y’a beaucoup de personnes qui peuvent faire des œuvres magnifiques, différentes, ça nous a fait rêver»
    Un visiteur, D'un oeil différent 2013
  • « Ça fait longtemps que j’ai pas été dans un évènement qui m’ai apporté autant de bonheur.»
    Un visiteur, D'un oeil différent 2013
  • « Collaborer avec l’équipe de Exeko a clairement amélioré la portée de nos projets. Par leur vision de la mixité et de la médiation culturelle, Exeko s’est démarqué dans leur façon de faire valoir l’intégration des personnes vivant avec une déficience intellectuelle.»
    Nadia Bastien, directrice générale AMDI
  • « La formule ; des ateliers quasi « intensifs », pour arriver à un résultat concret en seulement 2 semaines. Une réussite dont les élèves se rappelleront toute leur vie!»
    Marie-Ève Gagnon, professeure d’Art, à propos de Trickster
  • « On a appris à affronter nos peurs.»
    Cynthia, participante Trickster
  • « Notre objectif : Tisser des liens solides avec les communautés, travailler main dans la main, apporter notre pierre à l'édifice, et transmettre le plus que nous pouvons, en espérant que, dans l'avenir, notre programme n'ait plus sa raison d'être.»
    François-Xavier Michaux, directeur du programme
  • « C'est un excellent programme qui permet aux enfants de connaître leurs traditions et d'accroître leurs interactions avec les aînés dans la communauté.»
    Erika Eagle, Assistante en développement social, Grandir Ensemble Waswanipi
  • « Y'en a qui ont la soif du pouvoir, ben moi c'est la soif du savoir»
    Jo, participant idAction
  • « On a besoin de tout le monde; si on a juste des ingénieurs et des architectes, on va manger quoi? Des plans et des schémas?"»
    Tony, participant idAction
  • « Tel un arbre, à chaque fois que quelqu'un apprend et transmet quelque chose, y en a un autre en arrière qui va grandir»
    Jimmy, participant
  • « Les ateliers idAction m'ont permis de me voir autrement de celle que j'aurais du être. Et je vais le devenir. »
    Sophie Poucachiche, participante
  • « Les discussions sur les sujets amenés durant les ateliers sont positives et intéressantes, l’animateur réussit à ouvrir des débats, à allumer les esprits sur des sujets importants.»
    Johanne Cooper, directrice générale, La Maison Tangente
  • « On y apprend, entre autres que même si nous ne sommes qu'une infinitésimale partie de la planète, nous ne sommes pas insignifiants, on peut faire quelque chose, on peut comprendre quel peut y être notre rôle.»
    Participant en milieu carcéral
  • « Faire confiance et donner aux jeunes autochtones marginalisés le pouvoir de se faire comprendre et entendre… »
    Nadia Duguay, directrice du projet
  • « Son but? Développer le raisonnement, la pensée critique, la logique, et augmenter la participation citoyenne de ces groupes marginalisés.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir
  • « Les gens ne pensent pas à me donner des livres alors que j'aime tellement lire!»
    Elie, participante
  • « Merci de parler avec moi! Aujourd'hui je me sentais complètement seule, personne ne me parlait.»
    Eva, participante
  • « C'était un moment inoubliable : je suis tellement reconnaissant...»
    Larry, participant
  • « On voit [...]depuis quelques années plus de productions de grande qualité avec des personnes ayant une déficience intellectuelle qui sont des artistes à part entière.»
    Julie Laloire, Agente de sensibilisation à l'AMDI
  • « L'art a l'avantage de permettre [de] parler [de déficience intellectuelle] en termes de capacité plutôt que de limitation.»
    Delphine Ragon, Directrice des programmes communautaires aux Compagnons de Montréal
  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil !»
    Hélène-Elise Blais, les Muses
  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil!»
    Hélène-Elise Blais, les Muses
  • « Exeko met en place des solutions créatives à différentes problématiques, donne une voix aux sans voix et de l'espoir aux plus démunis.»
    Bulletin des YMCA
  • « J’ai dessiné en t’écoutant, comme écouté de la musique. J’ai adoré. Je suis passée par beaucoup de stades, comme ton histoire.»
    Soufia Bensaïd à Edon Descollines, duo d'artistes Tandem Créatif 2013
  • « On a notre style, notre marque de commerce. On fait les choses différemment des autres.»
    Guillaume Lapierre, artiste exposant à D'un oeil différent 2013
  • « Es-tu un artiste? -Oui - Pourquoi? - Parce que j'aime»
    Gilles Grégoire, artiste, en réponse à notre médiatrice
  • « Depuis que vous êtes là, les jeunes rient, et il y en a même qu’on n'avais jamais vu sourire qui sourient maintenant.»
    Directrice d'une école partenaire
  • « Pourquoi ne restez-vous pas ici pour toujours ?»
    Nathaniel, participant, Trickster
  • « Vous donnez le goût aux gens d'avoir des idées...»
    Participant, idAction Mobile
  • « La caravane d’Exeko, qui distribue des livres, des cahiers et des crayons aux itinérants de Montréal, et plus particulièrement aux itinérants autochtones, sillonne les rues de Montréal, pour faire jaillir la participation culturelle de ces exclus de la société. Avec des résultats franchement étonnants.»
    Caroline Monpetit, Journaliste, Le Devoir
  • « J'ai appris que 80% des richesses de la planète sont détenues et gaspillées par 20% de celles-ci, [...] qu'un rire est universel et qu'il met un baume sur les souffrances de quiconque, [...] qu'il y a des gens qui souffrent et que je peux à ma manière les aider.»
    Participant en milieu carcéral
  • « Cet espace de savoir, nourrissant l’esprit et la créativité, ainsi que l’ouverture qu’offre idAction sont tout à votre honneur.»
    Louise Chabot, Présidente CSQ
  • « Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de personnes qui travaillent à faire changer les choses et les attitudes, cela me donne un peu plus confiance dans l'avenir.»
    Participant en milieu carcéral