Calendriers et cartes d'amitié pour adoucir l'hiver

Un témoignage de Catherine Jobin qui a fabriqué avec l'aide de son fils Léon et des amis des calendriers et cartes d'amitié pour les participant.e.s d'Exeko.

"Chaque année en décembre, je prépare un calendrier de l'Avent pour mon fils (Léon qui a 8 ans) et celui-ci inclut des sorties, activités spéciales, bricolages ou autres (…). Cette année, nous avons donc préparé des cartes de Noël pour des personnes âgées vivant seules par l'entremise d'une bénévole chez Les Petits Frères. 

Puis, l'idée initiale était d'aller porter des biscuits et sandwichs au Campement Notre-Dame mais le démantèlement nous a pris par surprise. Nous avons aussi pris contact avec Exeko pour trouver une façon de s'impliquer auprès vos clientèles. (...) Nous avons préparé des sacs décorés de Noël à l'attention d'Exeko incluant des chaussettes chaudes, des tuques, des mitaines, des chocolats, brosses à dent, dentifrice, etc. J'avais fait une collecte auprès de mes proches pour avoir un lot plus considérable. Mon fils a apprécié cette action et ça a apporté son lot de questions (...). Plusieurs personnes avaient été inspirées et nous ont proposé de se joindre à nous si on récidivait. Alors quand j'ai proposé à Léon de préparer des cartes d'amitié pour la Saint-Valentin, il était super motivé ! Nous avons proposé à des amis d'en préparer aussi de leur côté. Avec la contribution (en temps, argent et matériel) de ces personnes, nous avons pu remettre à Exeko plus de 35 cartes faites à la main, des chocolats, des gants/mitaines/tuques et foulards, une vingtaine de chaussettes thermales et quelques masques lavables! Un merci spécial à Marie-Sophie, Valérie, Anaïs, Francine et Mélanie ainsi que leurs familles respectives :-) 

Évidemment, ces gestes sont modestes et à petite échelle mais ils permettent de faire du bien aux autres en faisant une activité plus ludique avec les enfants (...). Ça permet aussi d'ouvrir des discussions au sein des familles et je trouve ça sain. On va continuer et tant mieux si on peut inspirer les autres!"

 

"Nous sommes des femmes"

[For ENGLISH, click here]

"Nous sommes des femmes" est une lettre ouverte portant la voix et l'espoir des femmes à nos élu.e.s.

Cette lettre est le fruit de réflexions avec un groupe de femmes engagées, en situation d'itinérance, usagères de l'Auberge Madeleine, rencontrées dans le cadre de nos ateliers de développement de l'esprit critique, d'analyse sociale et de participation citoyenne. Ces femmes ont un désir immense de faire circuler leur message, de faire connaitre leurs réalités, de prouver qu'il est possible de se faire publier, même lorsque l'on vit une situation d'extrême précarité et d'exclusion.

Afin de souligner la Journée internationnale pour les droits des femmes de cette année, les participantes aux ateliers actuels à l'Auberege se sont inpiré de cette lettre et de son message pour créer des affiches à placarder dans le quartier du Plateau Mont-Royal (Montréal): une occasion pour vous repartager cette lettre qui est encore pleine de justesse et d'actualité.

*****

Montréal, 12 décembre 2019

LETTRE OUVERTE. « Nous sommes des femmes »

En ces temps agités vous n’avez souvent plus le temps de nous offrir un sourire, nous aurions aimé vous partagez cette lettre. À vous, nos élu.e.s, et à vous, notre société, nous voulions vous présenter notre quotidien et la sagesse qu’il faut pour pouvoir y survivre. Bien que nous ne croyons plus à Saint-Nicolas, nous avons ajouté une liste de souhaits car, qui sait, peut-être que nous rêvons encore un peu.

Nous sommes des femmes et nous survivons à la pauvreté.

Nous sommes de plus en plus nombreuses à être qualifiées, très courageuses, sans nécessairement être dans la drogue ou l’alcool et à se retrouver sans abri. Pourquoi donc ? Nous avons parfois été utilisées, la femme vieillissante passe de femme objet à un objet laissé, comme un sac vert de recyclage, sur le trottoir. Aujourd’hui, le manque de place en centre d’hébergement est tel que certaines d’entre nous doivent prouver qu’elles en arrachent plus que les autres pour avoir une place.

“Nous, les femmes, souhaitons voir plus de places dans les centres d’hébergement, plus de centres pour femmes et une hausse des subventions qui y sont destinées. Ça urge.”

Nous sommes des femmes et notre valeur n’est pas reconnue.

Beaucoup d’entre nous se sont retrouvées à la rue par excès de bonté ou parce que nous sous- estimons notre valeur. Difficile de faire autrement alors que la société ne la reconnaît toujours pas. Outre l’iniquité salariale, comment expliquer qu’un médecin gagne un salaire aussi disproportionné par rapport aux infirmières ? La valeur des produits, celle-là par contre nous la connaissons bien. Le prix du pain est rendu à 4$, le lait 2,85$. Le coût de la vie augmente et nos revenus ne suivent pas.

“Nous, les femmes, souhaitons voir une baisse du coût des produits de consommation, des passes d’autobus à prix réduit selon le revenu. Nous souhaitons que les femmes gagnent un salaire égal à celui des hommes. Qu’un système plus juste permette à chacun de payer selon ses revenus.”

Nous sommes des femmes et nous vivons de la violence.

Nous sommes dans la rue et nous devons nous cacher pour ne pas être battues. Si nous ne réussissons pas à dormir chez un ami, une connaissance, un Tim Hortons ou un McDonald, nous devons nous abriter dans les ruelles, les fond de cours, les boisés, n’importe où pourvu que nous dormions. Les femmes sans abris sont moins visibles, alors le gouvernement ne fait rien pour elles.

“Nous, les femmes, souhaitons de cesser d’être abusées et que la femme dans la rue soit plus respectée que les chiens. Nous souhaitons qu’il y ait davantage d’hommes aimants et nous souhaitons qu’il soit reconnu que les violences viennent aussi des colocataires, des propriétaires.”

Nous sommes des femmes et le système nous rend malades.

Avec le désengagement de l’État, beaucoup de personnes se sont retrouvées sans véritables ressources pour leur venir en aide, et au fil des années ont rejoint les rangs de l’itinérance. Lorsque ce n’est pas la maladie mentale qui mène à l’itinérance, c’est l’itinérance qui mène à la maladie mentale. Les injustices que nous vivons quotidiennement nous rendent malades. La maladie est un luxe que nous ne pouvons nous permettre lorsque ça prend six mois pour voir un psychiatre. Si tu veux te suicider, tu ne vas pas attendre six mois.

“Nous, les femmes, souhaitons une révision des budgets octroyés pour la santé et une augmentation des services existants en santé mentale. Une société s’améliore par sa santé et son éducation.”

Nous sommes des femmes et nous méritons le respect. 

Toute personne a droit à un logement décent. Ce n’est pas normal de vivre dans des lieux insalubres parce que nous avons moins de revenus. Parfois même dans vos dons, nous ressentons le mépris en recevant de la nourriture périmée. Nous vivons dans une société épicurienne et superficielle où nous avons perdu de vue les choses essentielles. Prioriser l’avoir plutôt que l’être, sans partager les ressources adéquatement n’est pas une solution à long terme.

“Nous, les femmes, souhaitons des logements comme vous avez vous autres. Nous souhaitons une société juste, qui a les valeurs à la bonne place.”

Nous sommes des femmes et nous voulons plus de la part de nos élu.e.s.

Nous savons que “les pauvres” ce n’est pas vendeur, mais si la base de la pyramide est chambranlante, il n’y a aucune fierté à être à la tête. Nous avons l’impression que vous travaillez à un niveau si haut que nos voix ne s’y rendent pas. Malheureusement, il y a longtemps que l’économie a pris le dessus sur la valorisation du peuple. Il est temps de revenir à des valeurs communautaires, à plus de communication et d’unité.

“Nous, les femmes, souhaitons un contrôle sur le prix des loyers ainsi que plus de logements abordables et propres. Nous souhaitons plus de support financier, que vous cessiez de dire les choses et que vous commenciez à les faire.”

Avec le temps et les différentes violences, beaucoup d’entre nous se taisent, bouche fermée, certaines ne parlent plus du tout, muette.

Pourquoi donc ce silence ?

Aujourd’hui, nous voulons briser ce silence.

 

 

[ENGLISHThanks to Etienne Mendoza for the French to English translation.

“We are women” is an open letter carrying the voice and the hope of women to our elected officials.

This letter is the fruit of the discussions of a group of invested women in a situation of homelessness, using the Auberge Madeleine. They have met within the framework of our development of critical thinking, social analysis and citizen participation workshops. These women have a tremendous desire to circulate their message, get people to know better their reality, prove it is possible to get their work published even when living in an extremely precarious situation of exclusion.

In order to commemorate the International women’s rights day, the participants created posters that will be put up in the Plateau Mont-Royal neighbourhood (Montréal). It is a wonderful opportunity to share this letter that is still very accurate.

*****

December 12, 2019, Montréal

OPEN LETTER. « We are women »

In these troubled times where you often don’t have time to give us a smile, we would have loved to share this letter to you. To you, our elected officials, and to you, our society, we wanted to show you our daily life and the wisdom that is necessary to survive it. Although we don’t believe in Santa Claus anymore, we added a wish list because, who knows, maybe we’re still dreaming a bit more.

We are women and we are surviving poverty.

We, although very brave, are increasingly ending up becoming homeless, without necessarily being submerged by drugs or alcohol. Why? Sometimes because we have been used; the aging woman goes from an objectified woman to an object that got abandoned on the sidewalk, like a green recycling bag. Nowadays, the space constraint in shelters is important to the point where some of us must prove that they’re having a harder time than others to have some space.

“Us, women, wish to have more space in shelters, more women’s centers, and an increase in the funding that are destined to them. And fast.”

We are women and our value isn’t acknowledged.

A lot of us ended up living on the street because of our excess of kindness or because we underestimate our own value. It’s hard to find another option since society doesn’t recognize our value. Aside from the pay inequity, how can we explain that the salary of a doctor is so disproportionate compared to the salary of a nurse? However, we know the value of our products well. The price of bread is 4$, the milk is 2,85$. The cost of living goes up while our income doesn’t. 

“Us, women, wish to see a reduction of the cost of consumer products, bus passes at a reduced price depending on the person’s income. We wish that women had the same pay as men. That a more fair system allows everyone to pay according to their income.”

We are women and we are experiencing violence.

We are on the street and must hide in order not to get beaten up. If we can’t sleep at a friend/acquaintance’s house, a Tim Hortons or a McDonald, we must shelter ourselves in alleyways, the backs of courtyards, woodlots; anywhere as long as we can sleep. Homeless women are less visible, so the government does nothing for them.

“We, women, wish to stop being abused and that the woman living on the street would be more respected than dogs. We wish that there were more loving men and we wish that it can be acknowledged that the violence can come from roommates or landlords, too.”

We are women and the system makes us sick.

With the disengagement from the state, lots of people ended up not having resources to help them and, over the years, ended up in a situation of homelessness. When it’s not the mental illness causing homelessness, it’s the homelessness that can lead to mental illness. The injustices that we go through daily are making us sick. The sickness is a luxury that we cannot allow ourselves when it takes six months to see a psychiatrist. If you want to kill yourself, you won’t wait six months.

“Us, women, wish a budget revision for the health sector and an increase in existing services for mental health. A society can be improved by taking care of its health and its education.”

We are women and deserve respect.

Every person has the right to decent housing. It’s not normal to live in unsanitary places because we have less income. Sometimes, even in your donations, we feel disdain when we receive expired food. We live in an epicurean and superficial society where we lost sight of the essential things. Prioritizing the possession rather than the human being, without adequately sharing resources, isn’t a long-term solution.

“Us, women, wish to have housing like yours. We wish a just society that is putting its values at the right place.”

We are women and we want more from our elected officials.

We know that “poor people” won’t sell, but if the base of the pyramid is shaky, you can’t be proud of being on top of it. We feel like you work at such a high level that our voices can’t reach it. Unfortunately, it has been a while since the economy has been more valued than the people. It is time to go back to communal values, to more communication and unity.

“We, women, wish that rent prices were monitored as well as wishing for more affordable and clean housing. We wish for more financial support, that you would stop saying what you’re about to do and just do them.”

With time and different forms of violence, many of us keep quiet, mouth shut, some don’t talk at all, mute. Why break the silence? Today, we want to break this silence.

 

"Nous sommes des femmes"

[For ENGLISH, click here]

"Nous sommes des femmes" est une lettre ouverte portant la voix et l'espoir des femmes à nos élu.e.s.

Cette lettre est le fruit de réflexions avec un groupe de femmes engagées, en situation d'itinérance, usagères de l'Auberge Madeleine, rencontrées dans le cadre de nos ateliers de développement de l'esprit critique, d'analyse sociale et de participation citoyenne. Ces femmes ont un désir immense de faire circuler leur message, de faire connaitre leurs réalités, de prouver qu'il est possible de se faire publier, même lorsque l'on vit une situation d'extrême précarité et d'exclusion.

Afin de souligner la Journée internationnale pour les droits des femmes de cette année, les participantes aux ateliers actuels à l'Auberege se sont inpiré de cette lettre et de son message pour créer des affiches à placarder dans le quartier du Plateau Mont-Royal (Montréal): une occasion pour vous repartager cette lettre qui est encore pleine de justesse et d'actualité.

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Montréal, 12 décembre 2019

LETTRE OUVERTE. « Nous sommes des femmes »

En ces temps agités vous n’avez souvent plus le temps de nous offrir un sourire, nous aurions aimé vous partagez cette lettre. À vous, nos élu.e.s, et à vous, notre société, nous voulions vous présenter notre quotidien et la sagesse qu’il faut pour pouvoir y survivre. Bien que nous ne croyons plus à Saint-Nicolas, nous avons ajouté une liste de souhaits car, qui sait, peut-être que nous rêvons encore un peu.

Nous sommes des femmes et nous survivons à la pauvreté.

Nous sommes de plus en plus nombreuses à être qualifiées, très courageuses, sans nécessairement être dans la drogue ou l’alcool et à se retrouver sans abri. Pourquoi donc ? Nous avons parfois été utilisées, la femme vieillissante passe de femme objet à un objet laissé, comme un sac vert de recyclage, sur le trottoir. Aujourd’hui, le manque de place en centre d’hébergement est tel que certaines d’entre nous doivent prouver qu’elles en arrachent plus que les autres pour avoir une place.

“Nous, les femmes, souhaitons voir plus de places dans les centres d’hébergement, plus de centres pour femmes et une hausse des subventions qui y sont destinées. Ça urge.”

Nous sommes des femmes et notre valeur n’est pas reconnue.

Beaucoup d’entre nous se sont retrouvées à la rue par excès de bonté ou parce que nous sous- estimons notre valeur. Difficile de faire autrement alors que la société ne la reconnaît toujours pas. Outre l’iniquité salariale, comment expliquer qu’un médecin gagne un salaire aussi disproportionné par rapport aux infirmières ? La valeur des produits, celle-là par contre nous la connaissons bien. Le prix du pain est rendu à 4$, le lait 2,85$. Le coût de la vie augmente et nos revenus ne suivent pas.

“Nous, les femmes, souhaitons voir une baisse du coût des produits de consommation, des passes d’autobus à prix réduit selon le revenu. Nous souhaitons que les femmes gagnent un salaire égal à celui des hommes. Qu’un système plus juste permette à chacun de payer selon ses revenus.”

Nous sommes des femmes et nous vivons de la violence.

Nous sommes dans la rue et nous devons nous cacher pour ne pas être battues. Si nous ne réussissons pas à dormir chez un ami, une connaissance, un Tim Hortons ou un McDonald, nous devons nous abriter dans les ruelles, les fond de cours, les boisés, n’importe où pourvu que nous dormions. Les femmes sans abris sont moins visibles, alors le gouvernement ne fait rien pour elles.

“Nous, les femmes, souhaitons de cesser d’être abusées et que la femme dans la rue soit plus respectée que les chiens. Nous souhaitons qu’il y ait davantage d’hommes aimants et nous souhaitons qu’il soit reconnu que les violences viennent aussi des colocataires, des propriétaires.”

Nous sommes des femmes et le système nous rend malades.

Avec le désengagement de l’État, beaucoup de personnes se sont retrouvées sans véritables ressources pour leur venir en aide, et au fil des années ont rejoint les rangs de l’itinérance. Lorsque ce n’est pas la maladie mentale qui mène à l’itinérance, c’est l’itinérance qui mène à la maladie mentale. Les injustices que nous vivons quotidiennement nous rendent malades. La maladie est un luxe que nous ne pouvons nous permettre lorsque ça prend six mois pour voir un psychiatre. Si tu veux te suicider, tu ne vas pas attendre six mois.

“Nous, les femmes, souhaitons une révision des budgets octroyés pour la santé et une augmentation des services existants en santé mentale. Une société s’améliore par sa santé et son éducation.”

Nous sommes des femmes et nous méritons le respect. 

Toute personne a droit à un logement décent. Ce n’est pas normal de vivre dans des lieux insalubres parce que nous avons moins de revenus. Parfois même dans vos dons, nous ressentons le mépris en recevant de la nourriture périmée. Nous vivons dans une société épicurienne et superficielle où nous avons perdu de vue les choses essentielles. Prioriser l’avoir plutôt que l’être, sans partager les ressources adéquatement n’est pas une solution à long terme.

“Nous, les femmes, souhaitons des logements comme vous avez vous autres. Nous souhaitons une société juste, qui a les valeurs à la bonne place.”

Nous sommes des femmes et nous voulons plus de la part de nos élu.e.s.

Nous savons que “les pauvres” ce n’est pas vendeur, mais si la base de la pyramide est chambranlante, il n’y a aucune fierté à être à la tête. Nous avons l’impression que vous travaillez à un niveau si haut que nos voix ne s’y rendent pas. Malheureusement, il y a longtemps que l’économie a pris le dessus sur la valorisation du peuple. Il est temps de revenir à des valeurs communautaires, à plus de communication et d’unité.

“Nous, les femmes, souhaitons un contrôle sur le prix des loyers ainsi que plus de logements abordables et propres. Nous souhaitons plus de support financier, que vous cessiez de dire les choses et que vous commenciez à les faire.”

Avec le temps et les différentes violences, beaucoup d’entre nous se taisent, bouche fermée, certaines ne parlent plus du tout, muette.

Pourquoi donc ce silence ?

Aujourd’hui, nous voulons briser ce silence.

 

 

[ENGLISHThanks to Etienne Mendoza for the French to English translation.

“We are women” is an open letter carrying the voice and the hope of women to our elected officials.

This letter is the fruit of the discussions of a group of invested women in a situation of homelessness, using the Auberge Madeleine. They have met within the framework of our development of critical thinking, social analysis and citizen participation workshops. These women have a tremendous desire to circulate their message, get people to know better their reality, prove it is possible to get their work published even when living in an extremely precarious situation of exclusion.

In order to commemorate the International women’s rights day, the participants created posters that will be put up in the Plateau Mont-Royal neighbourhood (Montréal). It is a wonderful opportunity to share this letter that is still very accurate.

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December 12, 2019, Montréal

OPEN LETTER. « We are women »

In these troubled times where you often don’t have time to give us a smile, we would have loved to share this letter to you. To you, our elected officials, and to you, our society, we wanted to show you our daily life and the wisdom that is necessary to survive it. Although we don’t believe in Santa Claus anymore, we added a wish list because, who knows, maybe we’re still dreaming a bit more.

We are women and we are surviving poverty.

We, although very brave, are increasingly ending up becoming homeless, without necessarily being submerged by drugs or alcohol. Why? Sometimes because we have been used; the aging woman goes from an objectified woman to an object that got abandoned on the sidewalk, like a green recycling bag. Nowadays, the space constraint in shelters is important to the point where some of us must prove that they’re having a harder time than others to have some space.

“Us, women, wish to have more space in shelters, more women’s centers, and an increase in the funding that are destined to them. And fast.”

We are women and our value isn’t acknowledged.

A lot of us ended up living on the street because of our excess of kindness or because we underestimate our own value. It’s hard to find another option since society doesn’t recognize our value. Aside from the pay inequity, how can we explain that the salary of a doctor is so disproportionate compared to the salary of a nurse? However, we know the value of our products well. The price of bread is 4$, the milk is 2,85$. The cost of living goes up while our income doesn’t. 

“Us, women, wish to see a reduction of the cost of consumer products, bus passes at a reduced price depending on the person’s income. We wish that women had the same pay as men. That a more fair system allows everyone to pay according to their income.”

We are women and we are experiencing violence.

We are on the street and must hide in order not to get beaten up. If we can’t sleep at a friend/acquaintance’s house, a Tim Hortons or a McDonald, we must shelter ourselves in alleyways, the backs of courtyards, woodlots; anywhere as long as we can sleep. Homeless women are less visible, so the government does nothing for them.

“We, women, wish to stop being abused and that the woman living on the street would be more respected than dogs. We wish that there were more loving men and we wish that it can be acknowledged that the violence can come from roommates or landlords, too.”

We are women and the system makes us sick.

With the disengagement from the state, lots of people ended up not having resources to help them and, over the years, ended up in a situation of homelessness. When it’s not the mental illness causing homelessness, it’s the homelessness that can lead to mental illness. The injustices that we go through daily are making us sick. The sickness is a luxury that we cannot allow ourselves when it takes six months to see a psychiatrist. If you want to kill yourself, you won’t wait six months.

“Us, women, wish a budget revision for the health sector and an increase in existing services for mental health. A society can be improved by taking care of its health and its education.”

We are women and deserve respect.

Every person has the right to decent housing. It’s not normal to live in unsanitary places because we have less income. Sometimes, even in your donations, we feel disdain when we receive expired food. We live in an epicurean and superficial society where we lost sight of the essential things. Prioritizing the possession rather than the human being, without adequately sharing resources, isn’t a long-term solution.

“Us, women, wish to have housing like yours. We wish a just society that is putting its values at the right place.”

We are women and we want more from our elected officials.

We know that “poor people” won’t sell, but if the base of the pyramid is shaky, you can’t be proud of being on top of it. We feel like you work at such a high level that our voices can’t reach it. Unfortunately, it has been a while since the economy has been more valued than the people. It is time to go back to communal values, to more communication and unity.

“We, women, wish that rent prices were monitored as well as wishing for more affordable and clean housing. We wish for more financial support, that you would stop saying what you’re about to do and just do them.”

With time and different forms of violence, many of us keep quiet, mouth shut, some don’t talk at all, mute. Why break the silence? Today, we want to break this silence.

 

"Nous sommes des femmes"

[For ENGLISH, click here]

"Nous sommes des femmes" est une lettre ouverte portant la voix et l'espoir des femmes à nos élu.e.s.

Cette lettre est le fruit de réflexions avec un groupe de femmes engagées, en situation d'itinérance, usagères de l'Auberge Madeleine, rencontrées dans le cadre de nos ateliers de développement de l'esprit critique, d'analyse sociale et de participation citoyenne. Ces femmes ont un désir immense de faire circuler leur message, de faire connaitre leurs réalités, de prouver qu'il est possible de se faire publier, même lorsque l'on vit une situation d'extrême précarité et d'exclusion.

Afin de souligner la Journée internationnale pour les droits des femmes de cette année, les participantes aux ateliers actuels à l'Auberege se sont inpiré de cette lettre et de son message pour créer des affiches à placarder dans le quartier du Plateau Mont-Royal (Montréal): une occasion pour vous repartager cette lettre qui est encore pleine de justesse et d'actualité.

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Montréal, 12 décembre 2019

LETTRE OUVERTE. « Nous sommes des femmes »

En ces temps agités vous n’avez souvent plus le temps de nous offrir un sourire, nous aurions aimé vous partagez cette lettre. À vous, nos élu.e.s, et à vous, notre société, nous voulions vous présenter notre quotidien et la sagesse qu’il faut pour pouvoir y survivre. Bien que nous ne croyons plus à Saint-Nicolas, nous avons ajouté une liste de souhaits car, qui sait, peut-être que nous rêvons encore un peu.

Nous sommes des femmes et nous survivons à la pauvreté.

Nous sommes de plus en plus nombreuses à être qualifiées, très courageuses, sans nécessairement être dans la drogue ou l’alcool et à se retrouver sans abri. Pourquoi donc ? Nous avons parfois été utilisées, la femme vieillissante passe de femme objet à un objet laissé, comme un sac vert de recyclage, sur le trottoir. Aujourd’hui, le manque de place en centre d’hébergement est tel que certaines d’entre nous doivent prouver qu’elles en arrachent plus que les autres pour avoir une place.

“Nous, les femmes, souhaitons voir plus de places dans les centres d’hébergement, plus de centres pour femmes et une hausse des subventions qui y sont destinées. Ça urge.”

Nous sommes des femmes et notre valeur n’est pas reconnue.

Beaucoup d’entre nous se sont retrouvées à la rue par excès de bonté ou parce que nous sous- estimons notre valeur. Difficile de faire autrement alors que la société ne la reconnaît toujours pas. Outre l’iniquité salariale, comment expliquer qu’un médecin gagne un salaire aussi disproportionné par rapport aux infirmières ? La valeur des produits, celle-là par contre nous la connaissons bien. Le prix du pain est rendu à 4$, le lait 2,85$. Le coût de la vie augmente et nos revenus ne suivent pas.

“Nous, les femmes, souhaitons voir une baisse du coût des produits de consommation, des passes d’autobus à prix réduit selon le revenu. Nous souhaitons que les femmes gagnent un salaire égal à celui des hommes. Qu’un système plus juste permette à chacun de payer selon ses revenus.”

Nous sommes des femmes et nous vivons de la violence.

Nous sommes dans la rue et nous devons nous cacher pour ne pas être battues. Si nous ne réussissons pas à dormir chez un ami, une connaissance, un Tim Hortons ou un McDonald, nous devons nous abriter dans les ruelles, les fond de cours, les boisés, n’importe où pourvu que nous dormions. Les femmes sans abris sont moins visibles, alors le gouvernement ne fait rien pour elles.

“Nous, les femmes, souhaitons de cesser d’être abusées et que la femme dans la rue soit plus respectée que les chiens. Nous souhaitons qu’il y ait davantage d’hommes aimants et nous souhaitons qu’il soit reconnu que les violences viennent aussi des colocataires, des propriétaires.”

Nous sommes des femmes et le système nous rend malades.

Avec le désengagement de l’État, beaucoup de personnes se sont retrouvées sans véritables ressources pour leur venir en aide, et au fil des années ont rejoint les rangs de l’itinérance. Lorsque ce n’est pas la maladie mentale qui mène à l’itinérance, c’est l’itinérance qui mène à la maladie mentale. Les injustices que nous vivons quotidiennement nous rendent malades. La maladie est un luxe que nous ne pouvons nous permettre lorsque ça prend six mois pour voir un psychiatre. Si tu veux te suicider, tu ne vas pas attendre six mois.

“Nous, les femmes, souhaitons une révision des budgets octroyés pour la santé et une augmentation des services existants en santé mentale. Une société s’améliore par sa santé et son éducation.”

Nous sommes des femmes et nous méritons le respect. 

Toute personne a droit à un logement décent. Ce n’est pas normal de vivre dans des lieux insalubres parce que nous avons moins de revenus. Parfois même dans vos dons, nous ressentons le mépris en recevant de la nourriture périmée. Nous vivons dans une société épicurienne et superficielle où nous avons perdu de vue les choses essentielles. Prioriser l’avoir plutôt que l’être, sans partager les ressources adéquatement n’est pas une solution à long terme.

“Nous, les femmes, souhaitons des logements comme vous avez vous autres. Nous souhaitons une société juste, qui a les valeurs à la bonne place.”

Nous sommes des femmes et nous voulons plus de la part de nos élu.e.s.

Nous savons que “les pauvres” ce n’est pas vendeur, mais si la base de la pyramide est chambranlante, il n’y a aucune fierté à être à la tête. Nous avons l’impression que vous travaillez à un niveau si haut que nos voix ne s’y rendent pas. Malheureusement, il y a longtemps que l’économie a pris le dessus sur la valorisation du peuple. Il est temps de revenir à des valeurs communautaires, à plus de communication et d’unité.

“Nous, les femmes, souhaitons un contrôle sur le prix des loyers ainsi que plus de logements abordables et propres. Nous souhaitons plus de support financier, que vous cessiez de dire les choses et que vous commenciez à les faire.”

Avec le temps et les différentes violences, beaucoup d’entre nous se taisent, bouche fermée, certaines ne parlent plus du tout, muette.

Pourquoi donc ce silence ?

Aujourd’hui, nous voulons briser ce silence.

 

 

[ENGLISHThanks to Etienne Mendoza for the French to English translation.

“We are women” is an open letter carrying the voice and the hope of women to our elected officials.

This letter is the fruit of the discussions of a group of invested women in a situation of homelessness, using the Auberge Madeleine. They have met within the framework of our development of critical thinking, social analysis and citizen participation workshops. These women have a tremendous desire to circulate their message, get people to know better their reality, prove it is possible to get their work published even when living in an extremely precarious situation of exclusion.

In order to commemorate the International women’s rights day, the participants created posters that will be put up in the Plateau Mont-Royal neighbourhood (Montréal). It is a wonderful opportunity to share this letter that is still very accurate.

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December 12, 2019, Montréal

OPEN LETTER. « We are women »

In these troubled times where you often don’t have time to give us a smile, we would have loved to share this letter to you. To you, our elected officials, and to you, our society, we wanted to show you our daily life and the wisdom that is necessary to survive it. Although we don’t believe in Santa Claus anymore, we added a wish list because, who knows, maybe we’re still dreaming a bit more.

We are women and we are surviving poverty.

We, although very brave, are increasingly ending up becoming homeless, without necessarily being submerged by drugs or alcohol. Why? Sometimes because we have been used; the aging woman goes from an objectified woman to an object that got abandoned on the sidewalk, like a green recycling bag. Nowadays, the space constraint in shelters is important to the point where some of us must prove that they’re having a harder time than others to have some space.

“Us, women, wish to have more space in shelters, more women’s centers, and an increase in the funding that are destined to them. And fast.”

We are women and our value isn’t acknowledged.

A lot of us ended up living on the street because of our excess of kindness or because we underestimate our own value. It’s hard to find another option since society doesn’t recognize our value. Aside from the pay inequity, how can we explain that the salary of a doctor is so disproportionate compared to the salary of a nurse? However, we know the value of our products well. The price of bread is 4$, the milk is 2,85$. The cost of living goes up while our income doesn’t. 

“Us, women, wish to see a reduction of the cost of consumer products, bus passes at a reduced price depending on the person’s income. We wish that women had the same pay as men. That a more fair system allows everyone to pay according to their income.”

We are women and we are experiencing violence.

We are on the street and must hide in order not to get beaten up. If we can’t sleep at a friend/acquaintance’s house, a Tim Hortons or a McDonald, we must shelter ourselves in alleyways, the backs of courtyards, woodlots; anywhere as long as we can sleep. Homeless women are less visible, so the government does nothing for them.

“We, women, wish to stop being abused and that the woman living on the street would be more respected than dogs. We wish that there were more loving men and we wish that it can be acknowledged that the violence can come from roommates or landlords, too.”

We are women and the system makes us sick.

With the disengagement from the state, lots of people ended up not having resources to help them and, over the years, ended up in a situation of homelessness. When it’s not the mental illness causing homelessness, it’s the homelessness that can lead to mental illness. The injustices that we go through daily are making us sick. The sickness is a luxury that we cannot allow ourselves when it takes six months to see a psychiatrist. If you want to kill yourself, you won’t wait six months.

“Us, women, wish a budget revision for the health sector and an increase in existing services for mental health. A society can be improved by taking care of its health and its education.”

We are women and deserve respect.

Every person has the right to decent housing. It’s not normal to live in unsanitary places because we have less income. Sometimes, even in your donations, we feel disdain when we receive expired food. We live in an epicurean and superficial society where we lost sight of the essential things. Prioritizing the possession rather than the human being, without adequately sharing resources, isn’t a long-term solution.

“Us, women, wish to have housing like yours. We wish a just society that is putting its values at the right place.”

We are women and we want more from our elected officials.

We know that “poor people” won’t sell, but if the base of the pyramid is shaky, you can’t be proud of being on top of it. We feel like you work at such a high level that our voices can’t reach it. Unfortunately, it has been a while since the economy has been more valued than the people. It is time to go back to communal values, to more communication and unity.

“We, women, wish that rent prices were monitored as well as wishing for more affordable and clean housing. We wish for more financial support, that you would stop saying what you’re about to do and just do them.”

With time and different forms of violence, many of us keep quiet, mouth shut, some don’t talk at all, mute. Why break the silence? Today, we want to break this silence.

 

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Sous la responsabilité de la coordination générale, sous la supervision du responsable des partenariats et en étroite collaboration avec l’équipe...

 

 

En ce mois national de l'histoire autochtone, Exeko souhaite contribuer à faire connaître l’histoire des...

On cherche un.e étudiant.e collégial en analyse de données et en gestion de l’information qui a le souci du détail, qui voudrait développer son...

Nous recherchons une personne afin d'offrir un soutien à la coordination de la gestion administrative et les membres de l’organisation....

  • « Je ne suis que la courroie de transmission, je ne fais que retranscrire ce que les gens m'ont donné dans la rue. »

    Stéphane Dionne, artiste co-créateur pour métissage urbain

  • « Faire confiance et donner aux jeunes autochtones marginalisés le pouvoir de se faire comprendre et entendre…  »

    Nadia Duguay, directrice du projet

  • « On y apprend, entre autres que même si nous ne sommes qu'une infinitésimale partie de la planète, nous ne sommes pas insignifiants, on peut faire quelque chose, on peut comprendre quel peut y être notre rôle. »

    Participant en milieu carcéral

  • « Les discussions sur les sujets amenés durant les ateliers sont positives et intéressantes, l’animateur réussit à ouvrir des débats, à allumer les esprits sur des sujets importants. »

    Johanne Cooper, directrice générale, La Maison Tangente

  • « Les ateliers idAction m'ont permis de me voir autrement de celle que j'aurais du être. Et je vais le devenir.  »

    Sophie Poucachiche, participante

  • « Tel un arbre, à chaque fois que quelqu'un apprend et transmet quelque chose, y en a un autre en arrière qui va grandir »

    Jimmy, participant

  • « On a besoin de tout le monde; si on a juste des ingénieurs et des architectes, on va manger quoi? Des plans et des schémas?" »

    Tony, participant idAction

  • « Y'en a qui ont la soif du pouvoir, ben moi c'est la soif du savoir »

    Jo, participant idAction

  • « C'est un excellent programme qui permet aux enfants de connaître leurs traditions et d'accroître leurs interactions avec les aînés dans la communauté. »

    Erika Eagle, Assistante en développement social, Grandir Ensemble Waswanipi

  • « Notre objectif : Tisser des liens solides avec les communautés, travailler main dans la main, apporter notre pierre à l'édifice, et transmettre le plus que nous pouvons, en espérant que, dans l'avenir, notre programme n'ait plus sa raison d'être. »

    François-Xavier Michaux, directeur du programme

  • « On a appris à affronter nos peurs. »

    Cynthia, participante Trickster

  • « La formule ; des ateliers quasi « intensifs », pour arriver à un résultat concret en seulement 2 semaines. Une réussite dont les élèves se rappelleront toute leur vie! »

    Marie-Ève Gagnon, professeure d’Art, à propos de Trickster

  • « Collaborer avec l’équipe de Exeko a clairement amélioré la portée de nos projets. Par leur vision de la mixité et de la médiation culturelle, Exeko s’est démarqué dans leur façon de faire valoir l’intégration des personnes vivant avec une déficience intellectuelle. »

    Nadia Bastien, directrice générale AMDI

  • « Ça fait longtemps que j’ai pas été dans un évènement qui m’ai apporté autant de bonheur. »

    Un visiteur, D'un oeil différent 2013

  • « Quelle belle exposition ! Ça nous a fait rêver un peu ! J’ai appris que y’a beaucoup de personnes qui peuvent faire des œuvres magnifiques, différentes, ça nous a fait rêver »

    Un visiteur, D'un oeil différent 2013

  • « Comment te sens tu quand tu vois ta toile accrochée à un mur? Bien en dedans, c'est le fun »

    Dan, exposant à D'un oeil différent 2013

  • « Pourquoi t'aime ça peindre? J'aime ça Parce que personne peut m'enlever ça dans la tête. »

    Diane, exposante à D'un oeil différent 2013

  • « Son but? Développer le raisonnement, la pensée critique, la logique, et augmenter la participation citoyenne de ces groupes marginalisés. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir

  • « Les gens ne pensent pas à me donner des livres alors que j'aime tellement lire! »

    Elie, participante

  • « Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de personnes qui travaillent à faire changer les choses et les attitudes, cela me donne un peu plus confiance dans l'avenir. »

    Participant en milieu carcéral

  • « Cet espace de savoir, nourrissant l’esprit et la créativité, ainsi que l’ouverture qu’offre idAction sont tout à votre honneur. »

    Louise Chabot, Présidente CSQ

  • « J'ai appris que 80% des richesses de la planète sont détenues et gaspillées par 20% de celles-ci, [...] qu'un rire est universel et qu'il met un baume sur les souffrances de quiconque, [...] qu'il y a des gens qui souffrent et que je peux à ma manière les aider. »

    Participant en milieu carcéral

  • « La caravane d’Exeko, qui distribue des livres, des cahiers et des crayons aux itinérants de Montréal, et plus particulièrement aux itinérants autochtones, sillonne les rues de Montréal, pour faire jaillir la participation culturelle de ces exclus de la société. Avec des résultats franchement étonnants. »

    Caroline Monpetit, Journaliste, Le Devoir

  • « Vous donnez le goût aux gens d'avoir des idées... »

    Participant, idAction Mobile

  • «  Pourquoi ne restez-vous pas ici pour toujours ? »

    Nathaniel, participant, Trickster

  • « Depuis que vous êtes là, les jeunes rient, et il y en a même qu’on n'avais jamais vu sourire qui sourient maintenant. »

    Directrice d'une école partenaire

  • « Es-tu un artiste? -Oui - Pourquoi? - Parce que j'aime »

    Gilles Grégoire, artiste, en réponse à notre médiatrice

  • « On a notre style, notre marque de commerce. On fait les choses différemment des autres. »

    Guillaume Lapierre, artiste exposant à D'un oeil différent 2013

  • « J’ai dessiné en t’écoutant, comme écouté de la musique. J’ai adoré. Je suis passée par beaucoup de stades, comme ton histoire. »

    Soufia Bensaïd à Edon Descollines, duo d'artistes Tandem Créatif 2013

  • « Exeko met en place des solutions créatives à différentes problématiques, donne une voix aux sans voix et de l'espoir aux plus démunis. »

    Bulletin des YMCA

  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses

  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil ! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses

  • « L'art a l'avantage de permettre [de] parler [de déficience intellectuelle] en termes de capacité plutôt que de limitation. »

    Delphine Ragon, Directrice des programmes communautaires aux Compagnons de Montréal

  • « On voit [...]depuis quelques années plus de productions de grande qualité avec des personnes ayant une déficience intellectuelle qui sont des artistes à part entière. »

    Julie Laloire, Agente de sensibilisation à l'AMDI

  • « C'était un moment inoubliable : je suis tellement reconnaissant... »

    Larry, participant

  • « Merci de parler avec moi! Aujourd'hui je me sentais complètement seule, personne ne me parlait. »

    Eva, participante

  • « Nous sommes vraiment heureux de conjuguer nos actions à celles d'Exeko; nous avons ainsi l'assurance que la jeunesse autochtone en bénéficiera de façon significative.»
    Marie-Josée Coutu, Présidente de la Fondation Marcelle et Jean Coutu
  • « J'ai toujours été imprégnée du désir de justice sociale et je croyais ne pas avoir de préjugés...mais je dois dire que mon expérience chez Exeko a transformé ma vision des personnes en marge.»
    Muriel Kearney, bénévole depuis septembre 2015
  • « Je ne suis que la courroie de transmission, je ne fais que retranscrire ce que les gens m'ont donné dans la rue.»
    Stéphane Dionne, artiste co-créateur pour métissage urbain
  • « I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer»
    A participant, idAction Mobile
  • « Pourquoi t'aime ça peindre? J'aime ça Parce que personne peut m'enlever ça dans la tête.»
    Diane, exposante à D'un oeil différent 2013
  • « Comment te sens tu quand tu vois ta toile accrochée à un mur? Bien en dedans, c'est le fun»
    Dan, exposant à D'un oeil différent 2013
  • « Quelle belle exposition ! Ça nous a fait rêver un peu ! J’ai appris que y’a beaucoup de personnes qui peuvent faire des œuvres magnifiques, différentes, ça nous a fait rêver»
    Un visiteur, D'un oeil différent 2013
  • « Ça fait longtemps que j’ai pas été dans un évènement qui m’ai apporté autant de bonheur.»
    Un visiteur, D'un oeil différent 2013
  • « Collaborer avec l’équipe de Exeko a clairement amélioré la portée de nos projets. Par leur vision de la mixité et de la médiation culturelle, Exeko s’est démarqué dans leur façon de faire valoir l’intégration des personnes vivant avec une déficience intellectuelle.»
    Nadia Bastien, directrice générale AMDI
  • « La formule ; des ateliers quasi « intensifs », pour arriver à un résultat concret en seulement 2 semaines. Une réussite dont les élèves se rappelleront toute leur vie!»
    Marie-Ève Gagnon, professeure d’Art, à propos de Trickster
  • « On a appris à affronter nos peurs.»
    Cynthia, participante Trickster
  • « Notre objectif : Tisser des liens solides avec les communautés, travailler main dans la main, apporter notre pierre à l'édifice, et transmettre le plus que nous pouvons, en espérant que, dans l'avenir, notre programme n'ait plus sa raison d'être.»
    François-Xavier Michaux, directeur du programme
  • « C'est un excellent programme qui permet aux enfants de connaître leurs traditions et d'accroître leurs interactions avec les aînés dans la communauté.»
    Erika Eagle, Assistante en développement social, Grandir Ensemble Waswanipi
  • « Y'en a qui ont la soif du pouvoir, ben moi c'est la soif du savoir»
    Jo, participant idAction
  • « On a besoin de tout le monde; si on a juste des ingénieurs et des architectes, on va manger quoi? Des plans et des schémas?"»
    Tony, participant idAction
  • « Tel un arbre, à chaque fois que quelqu'un apprend et transmet quelque chose, y en a un autre en arrière qui va grandir»
    Jimmy, participant
  • « Les ateliers idAction m'ont permis de me voir autrement de celle que j'aurais du être. Et je vais le devenir. »
    Sophie Poucachiche, participante
  • « Les discussions sur les sujets amenés durant les ateliers sont positives et intéressantes, l’animateur réussit à ouvrir des débats, à allumer les esprits sur des sujets importants.»
    Johanne Cooper, directrice générale, La Maison Tangente
  • « On y apprend, entre autres que même si nous ne sommes qu'une infinitésimale partie de la planète, nous ne sommes pas insignifiants, on peut faire quelque chose, on peut comprendre quel peut y être notre rôle.»
    Participant en milieu carcéral
  • « Faire confiance et donner aux jeunes autochtones marginalisés le pouvoir de se faire comprendre et entendre… »
    Nadia Duguay, directrice du projet
  • « Son but? Développer le raisonnement, la pensée critique, la logique, et augmenter la participation citoyenne de ces groupes marginalisés.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir
  • « Les gens ne pensent pas à me donner des livres alors que j'aime tellement lire!»
    Elie, participante
  • « Merci de parler avec moi! Aujourd'hui je me sentais complètement seule, personne ne me parlait.»
    Eva, participante
  • « C'était un moment inoubliable : je suis tellement reconnaissant...»
    Larry, participant
  • « On voit [...]depuis quelques années plus de productions de grande qualité avec des personnes ayant une déficience intellectuelle qui sont des artistes à part entière.»
    Julie Laloire, Agente de sensibilisation à l'AMDI
  • « L'art a l'avantage de permettre [de] parler [de déficience intellectuelle] en termes de capacité plutôt que de limitation.»
    Delphine Ragon, Directrice des programmes communautaires aux Compagnons de Montréal
  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil !»
    Hélène-Elise Blais, les Muses
  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil!»
    Hélène-Elise Blais, les Muses
  • « Exeko met en place des solutions créatives à différentes problématiques, donne une voix aux sans voix et de l'espoir aux plus démunis.»
    Bulletin des YMCA
  • « J’ai dessiné en t’écoutant, comme écouté de la musique. J’ai adoré. Je suis passée par beaucoup de stades, comme ton histoire.»
    Soufia Bensaïd à Edon Descollines, duo d'artistes Tandem Créatif 2013
  • « On a notre style, notre marque de commerce. On fait les choses différemment des autres.»
    Guillaume Lapierre, artiste exposant à D'un oeil différent 2013
  • « Es-tu un artiste? -Oui - Pourquoi? - Parce que j'aime»
    Gilles Grégoire, artiste, en réponse à notre médiatrice
  • « Depuis que vous êtes là, les jeunes rient, et il y en a même qu’on n'avais jamais vu sourire qui sourient maintenant.»
    Directrice d'une école partenaire
  • « Pourquoi ne restez-vous pas ici pour toujours ?»
    Nathaniel, participant, Trickster
  • « Vous donnez le goût aux gens d'avoir des idées...»
    Participant, idAction Mobile
  • « La caravane d’Exeko, qui distribue des livres, des cahiers et des crayons aux itinérants de Montréal, et plus particulièrement aux itinérants autochtones, sillonne les rues de Montréal, pour faire jaillir la participation culturelle de ces exclus de la société. Avec des résultats franchement étonnants.»
    Caroline Monpetit, Journaliste, Le Devoir
  • « J'ai appris que 80% des richesses de la planète sont détenues et gaspillées par 20% de celles-ci, [...] qu'un rire est universel et qu'il met un baume sur les souffrances de quiconque, [...] qu'il y a des gens qui souffrent et que je peux à ma manière les aider.»
    Participant en milieu carcéral
  • « Cet espace de savoir, nourrissant l’esprit et la créativité, ainsi que l’ouverture qu’offre idAction sont tout à votre honneur.»
    Louise Chabot, Présidente CSQ
  • « Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de personnes qui travaillent à faire changer les choses et les attitudes, cela me donne un peu plus confiance dans l'avenir.»
    Participant en milieu carcéral