La grève de la faim : une solution aux problèmes de la société?
Par admin : 11/07/2014 - 11:56
Vendredi 24 octobre, peut-être avez vous croisé dans les rues de Montréal deux étudiantes en sociologie, faisant une grève de la faim...
Équipe du jour (c) Exeko
Pour cette deuxième résidence artistique de cet automne 2014, idAction mobile a pris la forme d'une action de théâtre invisible, produite à deux reprises dans l'espace public. Sous la direction de Kena Molina, 6 comédiens ont ainsi intérprété un court scénario qui se fondait dans l'action urbaine, destiné à interpeller les passants de tous profils qui se trouvaient dans le quartier.
Alessia et Jani sont assises par terre. Entre les deux jeunes femmes grévistes, une pancarte revendicatrice.
Samuel interprête un jeune homme un peu baveux, mais ouvert. Il ne comprend pas comment et pourquoi les grévistes en sont arrivées à penser faire un tel acte. Un peu maladroit, il mange son Macdo juste à côté des jeunes filles, en lance quelques morceaux aux mouettes.
Un homme d'affaire (joué par Francois) minimise leur acte de révolte avec des phrases telles que: «C'est complètement ridicule de réagir comme ça! Le monde a toujours été injuste vous perdez votre temps avec vos enfantillages. Prenez-vous en main! Allez donc vous chercher une job!» Il finira par leur lancer un deux dollars pour qu'elles achètent un journal.
Enfin, une étudiante en communication (Kena) fait une «documentaire spontané» qui a pour thème la rue. Accompagnée de sa camerawoman (Marie Claude) elle interviewe les passants sur cet acte de protestation.
Une participante offre des livres aux grévistes (C) Exeko
Ce jour-là, comme par hasard, la van idAction Mobile se trouve justement aux emplacements choisis par les grévistes. À son bord Mathieu, médiateur, accompagné de ses collègues Maxime, Flore et Dorothée.
Le quatuor agit alors au titre de lien, attirant subtilement l'attention des participants sur la situation, afin de créer des débats, points de connexion; et d'inviter chacun à s'exprimer sur un sujet commun. Jouée une première fois devant la mission St Michael à l'heure du dîner, la scène ne manque pas de susciter les réactions diverses: manque de logique, choix irrespectueux ou stratégique, sympathie... Plusieurs rechignent à aller discuter leur point de vue avec les grévistes, et nous débutons ainsi un répertoire des arguments en faveur et contre la cause soutenue, ainsi qu'une liste des raisons qui nous empêchent d'aller les confronter. Les interactions des acteurs suscitent également beaucoup de réactions, tandis qu'un agent de sécurité de l'UQAM tente en vain de déplacer nos étudiantes du jour. Plusieurs appuient la cause, mais ne se sentent pas touchés par le moyen de la défendre. Plusieurs évoquent des conseils pour être plus visibles, rejoindre davantage de monde.
Atelier "improvisé" (c) Exeko
Au square Emilie Gamelin, deuxième théâtre du jour, une participante offre les livres tout juste récupérés à bord de la caravane aux grévistes qui viennent de refuser son argent. Des actes créatifs et réflexifs (L'inclusion c'est...) voient le jour autour de la van, permettant ainsi de créer un peu d'interaction devant le tableau qui se joue, tandis que Kena et son acolyte amassent les précieux témoignages!
L'inclusion, c'est... (C) Exeko
Près d'une centaine de personnes auront ce jour là donné leur point de vue sur cet acte controversé.
C'est la saison des résidences artistiques et inclusives à bord de la van!
Venez apprendre et échanger sur l'héritage identitaire et culturel des Premières Nations avec le Musée Mobile de Marie-Pierre Gadoua et Mathieu Riel, en partenariat avec le Musée McCord!