"Chacun peut essayer de deviner, de comprendre."

Par Sébastien Gratoir,

 

Bénévole pour idAction et idAction Mobile depuis 1 an chez Exeko

 

 
 
J’ai eu l’occasion de faire plusieurs sorties avec l’IdAction mobile en hiver comme en été.
Comment résumer la médiation culturelle et intellectuelle qui y est proposée aux personnes en situation d' itinérance? Je partage ici quelques « flashs » que j’ai retenus de toutes ces sorties avec les médiateurs cités, ce qui demande finalement peu d’explications supplémentaires…
 
J’ai ce premier souvenir d’un arrêt à Atwater au Square Cabot avec Claude sous une colossale pluie interminable. On discute avec plusieurs Inuits, de la pluie, sujet un peu… « plate » et de musique… Profitons-en ! Nous voici tous ensemble dehors en train de chanter « Purple rain » en danse de la pluie !
 
Ce moment également où on parle avec « G » d’un beau projet de Youssef « Si j’étais Maire de Montréal, je… ». Tout est possible, chacun peut proposer ce qu’il veut, absurde ou non, avec ou sans argent. « G » propose qu’il y ait moins de voitures… Pourquoi ? Pour qu’il puisse y avoir plus d’enfants dans les rues, dit-il… D’après lui, il y en avait beaucoup plus avant qui se promenaient, c’était plus beau…
 
 
"si j'étais maire de Montréal" (C) Exeko
Je repense aussi à cette expérience que j’ai déjà racontée plusieurs fois de « G », encore, et de son appareil photo jetable. Lorsqu’on en donne un à une personne en situation d' itinérance, il y a souvent un très bon retour lorsqu’on leur rend les photos développées, une belle fierté des prises artistiques ou un contentement du souvenir. Mais ici, à plusieurs reprises, « G » nous dit qu’il n’a pas encore pris de photos, qu’il n’ose pas, qu’il l’a oublié, qu’il a peut-être pris l’eau alors qu’il semblait très motivé par l’idée. Avec Youssef, on réfléchit ensemble dans la voiture et il prend la décision de lui en donner un deuxième. Il pense que « G » l’a perdu ou qu’il est cassé et qu’il n’ose pas nous le dire, gêné. Rapidement, Youssef lui donne et on repart. Par la fenêtre, je vois « G » avec un grand sourire, des étoiles dans les yeux, mettant l’appareil dans son sac, le ressortant et le posant sur son cœur en regardant au ciel. Il a compris qu’on a compris. Bien vu Youssef !
 
don de photos (C) Exeko
 
Je me rappelle de ces craies données à un groupe d’Inuits pour écrire sur le sol… Ils dessinent rapidement des inuksuit (pluriel apparemment de inukshuk !) sauf que l’un ajoute des « pierres » et des chiffres. Cela devient un jeu de marelle ! Une capsule de bière remplace le caillou jeté qui bloque la case. S’en suivent des dessins de visages et d’émotions, on ne peut plus s’arrêter ! Juste quelques craies… Marie-Pierre propose de sortir les papiers dessin que l’on propose à plusieurs participants autochtones… Ils n’ont pas l’air motivés au départ. On discute et Jonathan, nouveau bénévole, commence à dessiner de son côté une plume. Un des hommes le regarde et vient vers lui pour le corriger et pour finalement dessiner avec lui… La conversation artistique est lancée pour un bout !
 
Un autre soir avec Youssef, avec une étudiante en techniques policières comme collègue bénévole. A un moment, nous nous arrêtons dans une rue très animée en double file, où nous rencontrons un jeune en situation d'itinérance. En se présentant et en serrant la main de l’étudiante, il « sent » qu’elle a une tension, qu’elle a mal au poignet. Elle confirme. Avec son accord, il commence à lui faire un massage, il se dit spécialiste. Il propose alors d’autres postures où ils se tirent par les bras. Youssef et moi-même testons les positions sous le regard ébahis et les appareils photos de Japonais (ou Chinois ?) qu’on invite à nous rejoindre (sans succès malheureusement).
 
leçons de massothérapie (C) Gaetan Nerincx @ Exeko
 
 L’étudiante finit sur le dos du jeune, en toute confiance apparemment. Elle confirme à la fin qu’elle a en effet beaucoup moins mal…
 
Stéphanie, étudiante en techniques policières (C) Gaetan Nerincx @ Exeko
 
 
Ma dernière sortie fut celle avec Max. Que de surprises encore ! Le dictionnaire urbain où des participants nous proposent des définitions très poétiques du « mobilier urbain » : chien = liberté, arbre = poumon...
 
Enrichissement du dictionnaire urbain (C) Exeko
 
 … L’Idphoto propose aux personnes de traduire, d’exprimer des mots tirés au hasard avec une composition personnelle d’objets prise en photo. Chacun peut essayer de deviner, de comprendre. Des échanges de fleur pour la paix, une loupe pour le travailleur épié, …
 
en plein atelier idPhoto avec Joel! (C) Exeko
 
 
Pour finir, je ne peux éviter cette sortie mémorable avec Dorothée, notre maman-bénévoles, où nous nous sommes tous retrouvés, y compris des passants, à marcher au ralenti et à faire un combat avec des lasers invisibles à éviter. 
improvisition de rue (C) Exeko
 
L’amusement a laissé sa place à des émotions plus dures en fin de soirée. Un Autochtone, en train de nous montrer comment faire un capteur de rêve avec une branche et un bout de corde trouvés, nous raconte d’où il vient. Il s’arrête cependant à un moment lorsqu’il arrive au sujet de ses enfants restés dans sa communauté qu’il n’a plus vus depuis longtemps… Silence, des larmes apparaissent… Dorothée lui propose, à ce « grand gaillard assez costaud», avec son accord, de le serrer dans ses bras. Il finit par téléphoner d’une cabine à sa femme, hospitalisée… Le capteur de rêve n’a pas été fini mais il est encore dans la camionnette…
 
Don' construit un capteur de rêve à bord (C) Exeko  
 
 
Merci à tous les médiateurs et bénévoles que j’ai rencontrés et qui m’ont fait confiance ! Même si nous nous rassemblons et ressemblons par notre motivation et notre objectif final commun d’Exeko, chacun a ses particularités, ses envies, ses idées, ce qui enrichit chaque soirée ! En revenant de la première sortie, je me suis rendu compte à quel point ce que je qualifiais d’une toute autre réalité était finalement si accessible via ces idées...
 
 
A votre tour, devenez bénévoles!
 
 
 
idAction Mobile est un projet soutenu par les Locations Jean Légaré et le FRIJ
 
 
 

"Chacun peut essayer de deviner, de comprendre."

Par Sébastien Gratoir,

 

Bénévole pour idAction et idAction Mobile depuis 1 an chez Exeko

 

 
 
J’ai eu l’occasion de faire plusieurs sorties avec l’IdAction mobile en hiver comme en été.
Comment résumer la médiation culturelle et intellectuelle qui y est proposée aux personnes en situation d' itinérance? Je partage ici quelques « flashs » que j’ai retenus de toutes ces sorties avec les médiateurs cités, ce qui demande finalement peu d’explications supplémentaires…
 
J’ai ce premier souvenir d’un arrêt à Atwater au Square Cabot avec Claude sous une colossale pluie interminable. On discute avec plusieurs Inuits, de la pluie, sujet un peu… « plate » et de musique… Profitons-en ! Nous voici tous ensemble dehors en train de chanter « Purple rain » en danse de la pluie !
 
Ce moment également où on parle avec « G » d’un beau projet de Youssef « Si j’étais Maire de Montréal, je… ». Tout est possible, chacun peut proposer ce qu’il veut, absurde ou non, avec ou sans argent. « G » propose qu’il y ait moins de voitures… Pourquoi ? Pour qu’il puisse y avoir plus d’enfants dans les rues, dit-il… D’après lui, il y en avait beaucoup plus avant qui se promenaient, c’était plus beau…
 
 
"si j'étais maire de Montréal" (C) Exeko
Je repense aussi à cette expérience que j’ai déjà racontée plusieurs fois de « G », encore, et de son appareil photo jetable. Lorsqu’on en donne un à une personne en situation d' itinérance, il y a souvent un très bon retour lorsqu’on leur rend les photos développées, une belle fierté des prises artistiques ou un contentement du souvenir. Mais ici, à plusieurs reprises, « G » nous dit qu’il n’a pas encore pris de photos, qu’il n’ose pas, qu’il l’a oublié, qu’il a peut-être pris l’eau alors qu’il semblait très motivé par l’idée. Avec Youssef, on réfléchit ensemble dans la voiture et il prend la décision de lui en donner un deuxième. Il pense que « G » l’a perdu ou qu’il est cassé et qu’il n’ose pas nous le dire, gêné. Rapidement, Youssef lui donne et on repart. Par la fenêtre, je vois « G » avec un grand sourire, des étoiles dans les yeux, mettant l’appareil dans son sac, le ressortant et le posant sur son cœur en regardant au ciel. Il a compris qu’on a compris. Bien vu Youssef !
 
don de photos (C) Exeko
 
Je me rappelle de ces craies données à un groupe d’Inuits pour écrire sur le sol… Ils dessinent rapidement des inuksuit (pluriel apparemment de inukshuk !) sauf que l’un ajoute des « pierres » et des chiffres. Cela devient un jeu de marelle ! Une capsule de bière remplace le caillou jeté qui bloque la case. S’en suivent des dessins de visages et d’émotions, on ne peut plus s’arrêter ! Juste quelques craies… Marie-Pierre propose de sortir les papiers dessin que l’on propose à plusieurs participants autochtones… Ils n’ont pas l’air motivés au départ. On discute et Jonathan, nouveau bénévole, commence à dessiner de son côté une plume. Un des hommes le regarde et vient vers lui pour le corriger et pour finalement dessiner avec lui… La conversation artistique est lancée pour un bout !
 
Un autre soir avec Youssef, avec une étudiante en techniques policières comme collègue bénévole. A un moment, nous nous arrêtons dans une rue très animée en double file, où nous rencontrons un jeune en situation d'itinérance. En se présentant et en serrant la main de l’étudiante, il « sent » qu’elle a une tension, qu’elle a mal au poignet. Elle confirme. Avec son accord, il commence à lui faire un massage, il se dit spécialiste. Il propose alors d’autres postures où ils se tirent par les bras. Youssef et moi-même testons les positions sous le regard ébahis et les appareils photos de Japonais (ou Chinois ?) qu’on invite à nous rejoindre (sans succès malheureusement).
 
leçons de massothérapie (C) Gaetan Nerincx @ Exeko
 
 L’étudiante finit sur le dos du jeune, en toute confiance apparemment. Elle confirme à la fin qu’elle a en effet beaucoup moins mal…
 
Stéphanie, étudiante en techniques policières (C) Gaetan Nerincx @ Exeko
 
 
Ma dernière sortie fut celle avec Max. Que de surprises encore ! Le dictionnaire urbain où des participants nous proposent des définitions très poétiques du « mobilier urbain » : chien = liberté, arbre = poumon...
 
Enrichissement du dictionnaire urbain (C) Exeko
 
 … L’Idphoto propose aux personnes de traduire, d’exprimer des mots tirés au hasard avec une composition personnelle d’objets prise en photo. Chacun peut essayer de deviner, de comprendre. Des échanges de fleur pour la paix, une loupe pour le travailleur épié, …
 
en plein atelier idPhoto avec Joel! (C) Exeko
 
 
Pour finir, je ne peux éviter cette sortie mémorable avec Dorothée, notre maman-bénévoles, où nous nous sommes tous retrouvés, y compris des passants, à marcher au ralenti et à faire un combat avec des lasers invisibles à éviter. 
improvisition de rue (C) Exeko
 
L’amusement a laissé sa place à des émotions plus dures en fin de soirée. Un Autochtone, en train de nous montrer comment faire un capteur de rêve avec une branche et un bout de corde trouvés, nous raconte d’où il vient. Il s’arrête cependant à un moment lorsqu’il arrive au sujet de ses enfants restés dans sa communauté qu’il n’a plus vus depuis longtemps… Silence, des larmes apparaissent… Dorothée lui propose, à ce « grand gaillard assez costaud», avec son accord, de le serrer dans ses bras. Il finit par téléphoner d’une cabine à sa femme, hospitalisée… Le capteur de rêve n’a pas été fini mais il est encore dans la camionnette…
 
Don' construit un capteur de rêve à bord (C) Exeko  
 
 
Merci à tous les médiateurs et bénévoles que j’ai rencontrés et qui m’ont fait confiance ! Même si nous nous rassemblons et ressemblons par notre motivation et notre objectif final commun d’Exeko, chacun a ses particularités, ses envies, ses idées, ce qui enrichit chaque soirée ! En revenant de la première sortie, je me suis rendu compte à quel point ce que je qualifiais d’une toute autre réalité était finalement si accessible via ces idées...
 
 
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"Chacun peut essayer de deviner, de comprendre."

Par Sébastien Gratoir,

 

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J’ai eu l’occasion de faire plusieurs sorties avec l’IdAction mobile en hiver comme en été.
Comment résumer la médiation culturelle et intellectuelle qui y est proposée aux personnes en situation d' itinérance? Je partage ici quelques « flashs » que j’ai retenus de toutes ces sorties avec les médiateurs cités, ce qui demande finalement peu d’explications supplémentaires…
 
J’ai ce premier souvenir d’un arrêt à Atwater au Square Cabot avec Claude sous une colossale pluie interminable. On discute avec plusieurs Inuits, de la pluie, sujet un peu… « plate » et de musique… Profitons-en ! Nous voici tous ensemble dehors en train de chanter « Purple rain » en danse de la pluie !
 
Ce moment également où on parle avec « G » d’un beau projet de Youssef « Si j’étais Maire de Montréal, je… ». Tout est possible, chacun peut proposer ce qu’il veut, absurde ou non, avec ou sans argent. « G » propose qu’il y ait moins de voitures… Pourquoi ? Pour qu’il puisse y avoir plus d’enfants dans les rues, dit-il… D’après lui, il y en avait beaucoup plus avant qui se promenaient, c’était plus beau…
 
 
"si j'étais maire de Montréal" (C) Exeko
Je repense aussi à cette expérience que j’ai déjà racontée plusieurs fois de « G », encore, et de son appareil photo jetable. Lorsqu’on en donne un à une personne en situation d' itinérance, il y a souvent un très bon retour lorsqu’on leur rend les photos développées, une belle fierté des prises artistiques ou un contentement du souvenir. Mais ici, à plusieurs reprises, « G » nous dit qu’il n’a pas encore pris de photos, qu’il n’ose pas, qu’il l’a oublié, qu’il a peut-être pris l’eau alors qu’il semblait très motivé par l’idée. Avec Youssef, on réfléchit ensemble dans la voiture et il prend la décision de lui en donner un deuxième. Il pense que « G » l’a perdu ou qu’il est cassé et qu’il n’ose pas nous le dire, gêné. Rapidement, Youssef lui donne et on repart. Par la fenêtre, je vois « G » avec un grand sourire, des étoiles dans les yeux, mettant l’appareil dans son sac, le ressortant et le posant sur son cœur en regardant au ciel. Il a compris qu’on a compris. Bien vu Youssef !
 
don de photos (C) Exeko
 
Je me rappelle de ces craies données à un groupe d’Inuits pour écrire sur le sol… Ils dessinent rapidement des inuksuit (pluriel apparemment de inukshuk !) sauf que l’un ajoute des « pierres » et des chiffres. Cela devient un jeu de marelle ! Une capsule de bière remplace le caillou jeté qui bloque la case. S’en suivent des dessins de visages et d’émotions, on ne peut plus s’arrêter ! Juste quelques craies… Marie-Pierre propose de sortir les papiers dessin que l’on propose à plusieurs participants autochtones… Ils n’ont pas l’air motivés au départ. On discute et Jonathan, nouveau bénévole, commence à dessiner de son côté une plume. Un des hommes le regarde et vient vers lui pour le corriger et pour finalement dessiner avec lui… La conversation artistique est lancée pour un bout !
 
Un autre soir avec Youssef, avec une étudiante en techniques policières comme collègue bénévole. A un moment, nous nous arrêtons dans une rue très animée en double file, où nous rencontrons un jeune en situation d'itinérance. En se présentant et en serrant la main de l’étudiante, il « sent » qu’elle a une tension, qu’elle a mal au poignet. Elle confirme. Avec son accord, il commence à lui faire un massage, il se dit spécialiste. Il propose alors d’autres postures où ils se tirent par les bras. Youssef et moi-même testons les positions sous le regard ébahis et les appareils photos de Japonais (ou Chinois ?) qu’on invite à nous rejoindre (sans succès malheureusement).
 
leçons de massothérapie (C) Gaetan Nerincx @ Exeko
 
 L’étudiante finit sur le dos du jeune, en toute confiance apparemment. Elle confirme à la fin qu’elle a en effet beaucoup moins mal…
 
Stéphanie, étudiante en techniques policières (C) Gaetan Nerincx @ Exeko
 
 
Ma dernière sortie fut celle avec Max. Que de surprises encore ! Le dictionnaire urbain où des participants nous proposent des définitions très poétiques du « mobilier urbain » : chien = liberté, arbre = poumon...
 
Enrichissement du dictionnaire urbain (C) Exeko
 
 … L’Idphoto propose aux personnes de traduire, d’exprimer des mots tirés au hasard avec une composition personnelle d’objets prise en photo. Chacun peut essayer de deviner, de comprendre. Des échanges de fleur pour la paix, une loupe pour le travailleur épié, …
 
en plein atelier idPhoto avec Joel! (C) Exeko
 
 
Pour finir, je ne peux éviter cette sortie mémorable avec Dorothée, notre maman-bénévoles, où nous nous sommes tous retrouvés, y compris des passants, à marcher au ralenti et à faire un combat avec des lasers invisibles à éviter. 
improvisition de rue (C) Exeko
 
L’amusement a laissé sa place à des émotions plus dures en fin de soirée. Un Autochtone, en train de nous montrer comment faire un capteur de rêve avec une branche et un bout de corde trouvés, nous raconte d’où il vient. Il s’arrête cependant à un moment lorsqu’il arrive au sujet de ses enfants restés dans sa communauté qu’il n’a plus vus depuis longtemps… Silence, des larmes apparaissent… Dorothée lui propose, à ce « grand gaillard assez costaud», avec son accord, de le serrer dans ses bras. Il finit par téléphoner d’une cabine à sa femme, hospitalisée… Le capteur de rêve n’a pas été fini mais il est encore dans la camionnette…
 
Don' construit un capteur de rêve à bord (C) Exeko  
 
 
Merci à tous les médiateurs et bénévoles que j’ai rencontrés et qui m’ont fait confiance ! Même si nous nous rassemblons et ressemblons par notre motivation et notre objectif final commun d’Exeko, chacun a ses particularités, ses envies, ses idées, ce qui enrichit chaque soirée ! En revenant de la première sortie, je me suis rendu compte à quel point ce que je qualifiais d’une toute autre réalité était finalement si accessible via ces idées...
 
 
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Petits artistes, sourires et acrobaties

Par Jani Greffe Bélanger, Coordonnatrice terrain Trickster@Kitcisakik  
 
À quelques jours du spectacle, ça fourmille encore à Kitcisakik. En plein, cœur des olympiades annuelles, les jeunes jumèlent compétition de souc-au-canot, à un atelier de jonglerie, de théâtre ou d'ombres chinoises. Plus le temps avance, plus nous rencontrons de véritables petits artistes.   
Les ateliers sont donnés dans l'école ou sous le soleil de la cour de celle-ci, profitant des installations pour faire quelques acrobaties inspirées de l'aérien. Les balles de jongleries sont de plus en plus en contrôle et ne tombent presque plus au sol. Les acrobaties se font plus fixes et les sourires sont toujours présents. 
  Première pyramide avec les filles (c) Exeko
Les échanges et le partage sont au rendez-vous. Nous passons le reste du temps à se promener dans la communauté, Manu, bâtons fleurs en mains, et Marc-André avec ses balles de jonglerie ou son appareil photo. 
  Neldon et Gwenda apprennent de nouveaux trucs avec Manu (c) Exeko         Marc-André en plein shooting avec Chrystal l'acrobate (c) Exeko  
C'est avec plaisir que de plus en plus, nous voyons revenir atelier après atelier les mêmes visages. Lentement des personnages du conte de « L'enlèvement de Waseya » se collent à ceux-ci.  Découvrez le programme Trickster en cliquant ici !    

Pages

Sous la responsabilité de la coordination générale, sous la supervision du responsable des partenariats et en étroite collaboration avec l’équipe...

 

 

En ce mois national de l'histoire autochtone, Exeko souhaite contribuer à faire connaître l’histoire des...

On cherche un.e étudiant.e collégial en analyse de données et en gestion de l’information qui a le souci du détail, qui voudrait développer son...

Nous recherchons une personne afin d'offrir un soutien à la coordination de la gestion administrative et les membres de l’organisation....

  • « Je ne suis que la courroie de transmission, je ne fais que retranscrire ce que les gens m'ont donné dans la rue. »

    Stéphane Dionne, artiste co-créateur pour métissage urbain

  • « Faire confiance et donner aux jeunes autochtones marginalisés le pouvoir de se faire comprendre et entendre…  »

    Nadia Duguay, directrice du projet

  • « On y apprend, entre autres que même si nous ne sommes qu'une infinitésimale partie de la planète, nous ne sommes pas insignifiants, on peut faire quelque chose, on peut comprendre quel peut y être notre rôle. »

    Participant en milieu carcéral

  • « Les discussions sur les sujets amenés durant les ateliers sont positives et intéressantes, l’animateur réussit à ouvrir des débats, à allumer les esprits sur des sujets importants. »

    Johanne Cooper, directrice générale, La Maison Tangente

  • « Les ateliers idAction m'ont permis de me voir autrement de celle que j'aurais du être. Et je vais le devenir.  »

    Sophie Poucachiche, participante

  • « Tel un arbre, à chaque fois que quelqu'un apprend et transmet quelque chose, y en a un autre en arrière qui va grandir »

    Jimmy, participant

  • « On a besoin de tout le monde; si on a juste des ingénieurs et des architectes, on va manger quoi? Des plans et des schémas?" »

    Tony, participant idAction

  • « Y'en a qui ont la soif du pouvoir, ben moi c'est la soif du savoir »

    Jo, participant idAction

  • « C'est un excellent programme qui permet aux enfants de connaître leurs traditions et d'accroître leurs interactions avec les aînés dans la communauté. »

    Erika Eagle, Assistante en développement social, Grandir Ensemble Waswanipi

  • « Notre objectif : Tisser des liens solides avec les communautés, travailler main dans la main, apporter notre pierre à l'édifice, et transmettre le plus que nous pouvons, en espérant que, dans l'avenir, notre programme n'ait plus sa raison d'être. »

    François-Xavier Michaux, directeur du programme

  • « On a appris à affronter nos peurs. »

    Cynthia, participante Trickster

  • « La formule ; des ateliers quasi « intensifs », pour arriver à un résultat concret en seulement 2 semaines. Une réussite dont les élèves se rappelleront toute leur vie! »

    Marie-Ève Gagnon, professeure d’Art, à propos de Trickster

  • « Collaborer avec l’équipe de Exeko a clairement amélioré la portée de nos projets. Par leur vision de la mixité et de la médiation culturelle, Exeko s’est démarqué dans leur façon de faire valoir l’intégration des personnes vivant avec une déficience intellectuelle. »

    Nadia Bastien, directrice générale AMDI

  • « Ça fait longtemps que j’ai pas été dans un évènement qui m’ai apporté autant de bonheur. »

    Un visiteur, D'un oeil différent 2013

  • « Quelle belle exposition ! Ça nous a fait rêver un peu ! J’ai appris que y’a beaucoup de personnes qui peuvent faire des œuvres magnifiques, différentes, ça nous a fait rêver »

    Un visiteur, D'un oeil différent 2013

  • « Comment te sens tu quand tu vois ta toile accrochée à un mur? Bien en dedans, c'est le fun »

    Dan, exposant à D'un oeil différent 2013

  • « Pourquoi t'aime ça peindre? J'aime ça Parce que personne peut m'enlever ça dans la tête. »

    Diane, exposante à D'un oeil différent 2013

  • « Son but? Développer le raisonnement, la pensée critique, la logique, et augmenter la participation citoyenne de ces groupes marginalisés. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir

  • « Les gens ne pensent pas à me donner des livres alors que j'aime tellement lire! »

    Elie, participante

  • « Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de personnes qui travaillent à faire changer les choses et les attitudes, cela me donne un peu plus confiance dans l'avenir. »

    Participant en milieu carcéral

  • « Cet espace de savoir, nourrissant l’esprit et la créativité, ainsi que l’ouverture qu’offre idAction sont tout à votre honneur. »

    Louise Chabot, Présidente CSQ

  • « J'ai appris que 80% des richesses de la planète sont détenues et gaspillées par 20% de celles-ci, [...] qu'un rire est universel et qu'il met un baume sur les souffrances de quiconque, [...] qu'il y a des gens qui souffrent et que je peux à ma manière les aider. »

    Participant en milieu carcéral

  • « La caravane d’Exeko, qui distribue des livres, des cahiers et des crayons aux itinérants de Montréal, et plus particulièrement aux itinérants autochtones, sillonne les rues de Montréal, pour faire jaillir la participation culturelle de ces exclus de la société. Avec des résultats franchement étonnants. »

    Caroline Monpetit, Journaliste, Le Devoir

  • « Vous donnez le goût aux gens d'avoir des idées... »

    Participant, idAction Mobile

  • «  Pourquoi ne restez-vous pas ici pour toujours ? »

    Nathaniel, participant, Trickster

  • « Depuis que vous êtes là, les jeunes rient, et il y en a même qu’on n'avais jamais vu sourire qui sourient maintenant. »

    Directrice d'une école partenaire

  • « Es-tu un artiste? -Oui - Pourquoi? - Parce que j'aime »

    Gilles Grégoire, artiste, en réponse à notre médiatrice

  • « On a notre style, notre marque de commerce. On fait les choses différemment des autres. »

    Guillaume Lapierre, artiste exposant à D'un oeil différent 2013

  • « J’ai dessiné en t’écoutant, comme écouté de la musique. J’ai adoré. Je suis passée par beaucoup de stades, comme ton histoire. »

    Soufia Bensaïd à Edon Descollines, duo d'artistes Tandem Créatif 2013

  • « Exeko met en place des solutions créatives à différentes problématiques, donne une voix aux sans voix et de l'espoir aux plus démunis. »

    Bulletin des YMCA

  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses

  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil ! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses

  • « L'art a l'avantage de permettre [de] parler [de déficience intellectuelle] en termes de capacité plutôt que de limitation. »

    Delphine Ragon, Directrice des programmes communautaires aux Compagnons de Montréal

  • « On voit [...]depuis quelques années plus de productions de grande qualité avec des personnes ayant une déficience intellectuelle qui sont des artistes à part entière. »

    Julie Laloire, Agente de sensibilisation à l'AMDI

  • « C'était un moment inoubliable : je suis tellement reconnaissant... »

    Larry, participant

  • « Merci de parler avec moi! Aujourd'hui je me sentais complètement seule, personne ne me parlait. »

    Eva, participante

  • « Nous sommes vraiment heureux de conjuguer nos actions à celles d'Exeko; nous avons ainsi l'assurance que la jeunesse autochtone en bénéficiera de façon significative.»
    Marie-Josée Coutu, Présidente de la Fondation Marcelle et Jean Coutu
  • « J'ai toujours été imprégnée du désir de justice sociale et je croyais ne pas avoir de préjugés...mais je dois dire que mon expérience chez Exeko a transformé ma vision des personnes en marge.»
    Muriel Kearney, bénévole depuis septembre 2015
  • « Je ne suis que la courroie de transmission, je ne fais que retranscrire ce que les gens m'ont donné dans la rue.»
    Stéphane Dionne, artiste co-créateur pour métissage urbain
  • « I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer»
    A participant, idAction Mobile
  • « Pourquoi t'aime ça peindre? J'aime ça Parce que personne peut m'enlever ça dans la tête.»
    Diane, exposante à D'un oeil différent 2013
  • « Comment te sens tu quand tu vois ta toile accrochée à un mur? Bien en dedans, c'est le fun»
    Dan, exposant à D'un oeil différent 2013
  • « Quelle belle exposition ! Ça nous a fait rêver un peu ! J’ai appris que y’a beaucoup de personnes qui peuvent faire des œuvres magnifiques, différentes, ça nous a fait rêver»
    Un visiteur, D'un oeil différent 2013
  • « Ça fait longtemps que j’ai pas été dans un évènement qui m’ai apporté autant de bonheur.»
    Un visiteur, D'un oeil différent 2013
  • « Collaborer avec l’équipe de Exeko a clairement amélioré la portée de nos projets. Par leur vision de la mixité et de la médiation culturelle, Exeko s’est démarqué dans leur façon de faire valoir l’intégration des personnes vivant avec une déficience intellectuelle.»
    Nadia Bastien, directrice générale AMDI
  • « La formule ; des ateliers quasi « intensifs », pour arriver à un résultat concret en seulement 2 semaines. Une réussite dont les élèves se rappelleront toute leur vie!»
    Marie-Ève Gagnon, professeure d’Art, à propos de Trickster
  • « On a appris à affronter nos peurs.»
    Cynthia, participante Trickster
  • « Notre objectif : Tisser des liens solides avec les communautés, travailler main dans la main, apporter notre pierre à l'édifice, et transmettre le plus que nous pouvons, en espérant que, dans l'avenir, notre programme n'ait plus sa raison d'être.»
    François-Xavier Michaux, directeur du programme
  • « C'est un excellent programme qui permet aux enfants de connaître leurs traditions et d'accroître leurs interactions avec les aînés dans la communauté.»
    Erika Eagle, Assistante en développement social, Grandir Ensemble Waswanipi
  • « Y'en a qui ont la soif du pouvoir, ben moi c'est la soif du savoir»
    Jo, participant idAction
  • « On a besoin de tout le monde; si on a juste des ingénieurs et des architectes, on va manger quoi? Des plans et des schémas?"»
    Tony, participant idAction
  • « Tel un arbre, à chaque fois que quelqu'un apprend et transmet quelque chose, y en a un autre en arrière qui va grandir»
    Jimmy, participant
  • « Les ateliers idAction m'ont permis de me voir autrement de celle que j'aurais du être. Et je vais le devenir. »
    Sophie Poucachiche, participante
  • « Les discussions sur les sujets amenés durant les ateliers sont positives et intéressantes, l’animateur réussit à ouvrir des débats, à allumer les esprits sur des sujets importants.»
    Johanne Cooper, directrice générale, La Maison Tangente
  • « On y apprend, entre autres que même si nous ne sommes qu'une infinitésimale partie de la planète, nous ne sommes pas insignifiants, on peut faire quelque chose, on peut comprendre quel peut y être notre rôle.»
    Participant en milieu carcéral
  • « Faire confiance et donner aux jeunes autochtones marginalisés le pouvoir de se faire comprendre et entendre… »
    Nadia Duguay, directrice du projet
  • « Son but? Développer le raisonnement, la pensée critique, la logique, et augmenter la participation citoyenne de ces groupes marginalisés.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir
  • « Les gens ne pensent pas à me donner des livres alors que j'aime tellement lire!»
    Elie, participante
  • « Merci de parler avec moi! Aujourd'hui je me sentais complètement seule, personne ne me parlait.»
    Eva, participante
  • « C'était un moment inoubliable : je suis tellement reconnaissant...»
    Larry, participant
  • « On voit [...]depuis quelques années plus de productions de grande qualité avec des personnes ayant une déficience intellectuelle qui sont des artistes à part entière.»
    Julie Laloire, Agente de sensibilisation à l'AMDI
  • « L'art a l'avantage de permettre [de] parler [de déficience intellectuelle] en termes de capacité plutôt que de limitation.»
    Delphine Ragon, Directrice des programmes communautaires aux Compagnons de Montréal
  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil !»
    Hélène-Elise Blais, les Muses
  • « C'est terrible pour une société d'ignorer des gens avec un talent pareil!»
    Hélène-Elise Blais, les Muses
  • « Exeko met en place des solutions créatives à différentes problématiques, donne une voix aux sans voix et de l'espoir aux plus démunis.»
    Bulletin des YMCA
  • « J’ai dessiné en t’écoutant, comme écouté de la musique. J’ai adoré. Je suis passée par beaucoup de stades, comme ton histoire.»
    Soufia Bensaïd à Edon Descollines, duo d'artistes Tandem Créatif 2013
  • « On a notre style, notre marque de commerce. On fait les choses différemment des autres.»
    Guillaume Lapierre, artiste exposant à D'un oeil différent 2013
  • « Es-tu un artiste? -Oui - Pourquoi? - Parce que j'aime»
    Gilles Grégoire, artiste, en réponse à notre médiatrice
  • « Depuis que vous êtes là, les jeunes rient, et il y en a même qu’on n'avais jamais vu sourire qui sourient maintenant.»
    Directrice d'une école partenaire
  • « Pourquoi ne restez-vous pas ici pour toujours ?»
    Nathaniel, participant, Trickster
  • « Vous donnez le goût aux gens d'avoir des idées...»
    Participant, idAction Mobile
  • « La caravane d’Exeko, qui distribue des livres, des cahiers et des crayons aux itinérants de Montréal, et plus particulièrement aux itinérants autochtones, sillonne les rues de Montréal, pour faire jaillir la participation culturelle de ces exclus de la société. Avec des résultats franchement étonnants.»
    Caroline Monpetit, Journaliste, Le Devoir
  • « J'ai appris que 80% des richesses de la planète sont détenues et gaspillées par 20% de celles-ci, [...] qu'un rire est universel et qu'il met un baume sur les souffrances de quiconque, [...] qu'il y a des gens qui souffrent et que je peux à ma manière les aider.»
    Participant en milieu carcéral
  • « Cet espace de savoir, nourrissant l’esprit et la créativité, ainsi que l’ouverture qu’offre idAction sont tout à votre honneur.»
    Louise Chabot, Présidente CSQ
  • « Je m'aperçois qu'il y a beaucoup de personnes qui travaillent à faire changer les choses et les attitudes, cela me donne un peu plus confiance dans l'avenir.»
    Participant en milieu carcéral