La grande bleu

Par Alessia De Salis, Artiste-médiatrice au Drama Summer Camp Trickster@Kahnawake

Deux grands yeux bleus imprégnés par la forme de ses larmes.  La grande bleu a 8 ans. Nos premières rencontres se résumaient à de grandes crises de larmes suivies de longs silences qu’elle savait si bien nous imposer de son regard fixe et inébranlable.  C’était ainsi qu’elle se présentait et qu’elle rentrait en contact avec nous.   Une crise de larmes. À tout coup. Peu importe l’émotion qui la traverse, automatiquement sera redirigée vers le département larmes et colère.  Le regard fixe, les larmes lourdes, le corps figé.

Jani, prend son regard dans ses bras et tente de bercer sa colère et d’éponger ses larmes. Petit à petit, nous apprivoisons la grande bleu.

Ombres chinoises (c) Exeko

 

Aujourd’hui…une drôle de petite danse, 3 crises et beaucoup plus de sourires. Une amélioration considérable.

Tu as créé une drôle de petite danse que tout le monde adore et nous a tous fait rire. Tu te fais applaudir.

La main sur l’épaule je te fais remarquer que tout le monde t’admire. Tu donnes tes yeux au plancher mais je reçois quand même un sourire.

Tu es si fière que tu me demandes de montrer ta danse aux adultes.

Je te chuchotte : C’est à toi grande bleu, nous sommes tous là.

Les enfants : Vas-y grande bleu, on fait ta danse!!!

Long silence.

On tire la langue! (c) Exeko

Tu nous fixes. Le regard dur qui cache un appel à l’aide. Ton corps te traîne sur scène mais tu peux difficilement bouger. Tu marmonnes tout bas de petits gémissements que personne ne déchiffre. Tu te remplis d’une colère qui se traduit par de grandes larmes qui innondent la pièce.

Là, sous la table, à l’abri du vrai monde, des adultes et des méchants, je te rejoins. Trop. Plein. D’émotion. Envahie. Larmes. Boule dans la gorge.

Je suis là. Sous la table. Je ne broncherai pas. Je reste dans tes larmes. Je te regarde pour te dire avec mes yeux comment je voudrais plonger avec mon cœur dans ta gorge trop serrée pour t’enlever cette boule. Je te demande de me faire confiance. Tu dis oui. Mais ton cœur a tellement peur. Mécaniquement tu me rejettes puis tu t’accroches à moi. Tu me serres sur un plateau de sanglots ton débat intérieur. Je le prends. Le serre dans mes bras.  Ta respiration se calme. Mais tes yeux. Un regard plein de rage et de pitié. Dans ta poitrine, un vide qui étouffe et qui explose.  Tes mains quêtent pour un peu de réconfort…prends ma main.  Serre-la avec tout ce qui t’étouffe.

Ombres en mouvement (c) Exeko

 

Je te demande pourquoi tu as choisi de ne pas faire ta danse quand tout le monde l’aimait tant.

Tu me réponds : My whole life is like that anyway.

On parle de ta danse, de tout ce que tu fais de beau et de grand et de si touchant. Dans tes yeux, tu souris de tous ces beaux moments.  Alors nous décidons d’essayer ensemble de ne pas saboter, de croire en tes capacités et de DANSER!!!

Having fun! (c) Exeko

Depuis, une nouvelle forme dans tes yeux, moins de larmes, plus de rire.  Nous joignons nos forces et nous mettons tous nos outils sur la table pour permettre à tes beaux yeux de rire et sourire. Tous les jours tu nous laisses entrevoir des moments qui te ressemblent, drôles, touchants, et plein de belles surprises. Je sais que tu vas m’émerveiller.

Ouvrez les yeux, c’est la grande bleu!

(c) Exeko

 

http://exeko.org/trickster

Ce que la publicité nous fait devenir

Article rédigé par Gérald Michel Tremblay, participant idAction à la Maison du Père, suite à un atelier sur la publicité.
 

Sur la publicité...et ce qu'elle nous fait devenir.

 

Un système social, surtout de type capitaliste, n'a pas intérêt à souhaiter des citoyens matures (sages), c'est-à-dire des gens qui perfectionnent ou affectionnent les qualités individuelles. Je m'explique: toute agence de publicité qui vend un produit, quel qu’il soit, n'a pas intérêt à ce que sa publicité rende ses cibles susceptibles de devenir économes, sereines et encore moins en contrôle d'elles-mêmes; puisque le but ultime est toujours le même: celui de vendre un produit, quel qu'il soit... en vendre le plus possible au plus gros prix possible, tout en se foutant éperdument des conséquences à long terme, qu'elles affectent l'environnement ou l'intimité de ces individus. Donc, nous nous retrouvons dans une société qui maintenant, dès l'école primaire, endoctrine ses enfants, ses futurs consommateurs, leur faisant croire que plaisir = bonheur. Mais le plaisir est un effet du corps, une excitation due à une réponse spontanée de la chair, n'étant complice qu'avec ce qui est purement matériel et rationnel; tandis que le bonheur est en quelque sorte à l'opposé, puisqu'il est synonyme de paix d'esprit (intérieure), c'est-à-dire de quiétude, de contrôle sur soi-même...sur tout ce qui se rattache à la bonne conscience.

Évidemment, les élites d'aujourd'hui ont pour mot d'ordre d'inciter et de convaincre ces futures générations de consommateurs que la surconsommation n'est pas si néfaste pour le quotidien, de même que centrer sa vie sur l'avoir et le paraître ne peut être que bon et profitable pour le corps comme pour l'esprit; qu'ils disent faussement être au même niveau d'évolution ou de qualité ou de quantité. C'est comme la fausse vérité qui laisse sous-entendre au travers de plusieurs publicités actuelles que la chair est l'équivalent de l'esprit, ce qui est évidemment saugrenu comme propos.

Comme avant toute chose rien n’était, l’onde précéda la matière pour la faire naître du néant.

Comme disent et écrivent encore plusieurs écrivains et philosophes, comme plusieurs théosophes d'ailleurs : les vicieux étant les plus rentables au point vue économique, une société qui cherche à s'enrichir fera donc tout en son pouvoir pour que ces citoyens deviennent comme tel, en leur faisant croire que sans un avoir et un paraître démesurés ils ne seront tout simplement bons qu'à exister le temps de mourir, qu'il ne seront que de simples personnes aux yeux de personne. Enlevez toutes les mauvaises choses d'un système de compétition, comme celui de la compétition extrême du capitalisme, et vous allez vous retrouver le bec à l'eau vite fait comme société !

Comme décrivaient les premiers grands philosophes de l'antiquité: une société endoctrine sa classe ouvrière comme ces sans-classes à se révolter, à se criminaliser afin de faire monter le taux de délinquance pour que par celui-ci se justifie le système judiciaire et politique, faisant miroiter l'illusion de la nécessité et de l'incontournabilité de ceux-ci par la souffrance des plus démunis et des moins instruits. Ainsi, la classe la plus corrompue de la planète, celles des élites (les fortunés au pouvoir comme on dit, tels que les politiciens, les fonctionnaires, les médecins, les avocats, les juges, les notaires, etc.), s’agrandie au détriment des victimes que sont les gens les plus défavorisés et les plus vulnérables de la planète, les pauvres...Tout comme aujourd'hui.

 

 

Le riche ne redonne que la poussière de ses trésors à ceux qui l'ont enrichi.          Gérald M. Tremblay

 

exeko.org/idaction 

La famille au sens large...

Mercredi 23 juillet, un équipage tout particulier embarquait à bord de idAction Mobile : aux côtés de Fred, le plus ancien des médiateurs en poste, et de Dorothée, chargée du projet, se joignaient Allison Reid (Réseau pour la Stratégie Urbaine des Autochtones à Montréal), Anick Sioui (Foyer pour Femmes Autochtones de Montréal), et Annie Gauthier (Arrondissement de Ville Marie), 3 partenaires précieuses avec lesquelles nous travaillons depuis plus d'un an et demi de façon constante, sur divers comités. Ainsi réunis en équipe pourvue d'une solide connaissance du terrain, tant du point de vue des réalités sociales que des potentiels artistiques, de la configuration urbaine et des partenaires environnants, nous démarrions une fois de plus notre tournée dans la bonne humeur.

Un premier arrêt s'effectue au carré St Louis. Tandis que Fred s'élance à la rencontre de quelques jeunes rencontrés la veille dans le cadre des journées Oasis, nos 3 invitées restent encore un peu intimidées! Bloquée dans le fond de la van, je les encourage à descendre! "Je ne sais pas trop comment m'y prendre", risque l'une d'elles. "Awaye les chicks, vous venez?" résonne la voix d'un des participants, depuis l'arrière de la van, où il s'affaire à choisir de nouveaux livres! C'est le go : nous descendons toutes les 4 saluer les jeunes hommes, qui s'enthousiasment devant le choix de livres! L'un d'eux me joue un petit air de l'harmonica que Fred l'a aidé à réparer la veille, avant de repartir à ses occupations. "C'est une vraiment bonne idée de pouvoir écrire dans les livres, de partager ce qu'on pense avec le suivant!!" "On vous adore, c'est tellement cool ce que vous faites!!" Une première escale où nous recevons des éloges si encourageantes...

Nous prenons ensuite la route en direction d'Atwater. Depuis la fermeture du square Cabot fin juin, les rencontres y sont plus difficiles, plus rares. La mobilité des participants que nous avions l'habitude d'y rencontrer nous est encore inconnue. Cependant, entourés de tant de partenaires connaissant le lieu et ses enjeux, nous nous risquons. 3 petits arrêts à Open Door, Batshaw et au Foyer pour femmes nous permettent d'amorcer le recrutement de jeunes pour la prochaine édition de Trickster à Montréal. Nous stationnons ensuite la van (je cite Fred: "de façon feng shui") dans les environs du square, proche d'une gang de participants que nous connaissons. Et là... instant retrouvailles. Je m'extirpe de la van au plus vite, sans trop en croire mes yeux! T. est de retour! C'est comme dans les films, au ralenti, ç'en est presque drôle et il manque juste la musique, ces quelques mètres de courses mutuelle vers une accolade teintée par le plaisir des retrouvailles.

Retrouvailles chargées en émotions (C) Exeko

Ca peut dérouter, mais il semble qu'un lien particulier nous réunisse à chaque fois. Un lien né il y a des années maintenant, autour de carnets à dessins, confiés puis retrouvés. T. est entourée ce jour-là de toute sa famille, dont elle est si fière...

La famille tout en sourire (C) Ddecollasson @ Exeko

Ce sont aussi des retrouvailles avec plusieurs autres. Le rire et la bonne humeur règnent. On sort les craies, les trottoirs deviennent lieu d'expression, et de création, de réflexion autour d'énigmes, de portraits. L'album photo demeure un outil de communication incroyablement efficace : c'est ainsi que je parviens à avoir de bonnes nouvelles d'une dizaine de participants, dont j'étais sans nouvelles depuis plusieurs mois. Les liens de famille se dévoilent : "Lui, il m'a quasiment élevée! ", "Elle, c'est ma soeur, et la petite, ma nièce!" "S. c'était ma cousine, son frère et ses amis c'est mon crew!!". On ressent beaucoup de fierté, chaque photo est reçue comme un cadeau dont la valeur semble inestimable. Fait impressionant, on semble presque faire partie de cette belle famille, le temps de ces échanges : "Elle, c'est ma meilleure amie.. je l'aime profondément... et son projet m'a tellement aidée, ils ne s'en rendent pas compte". "Et Youssef, comment va t-il?" s'enquiert une des participantes, au sujet d'un des médiateurs qui vient de quitter le projet. "Passe lui le bonjour de ma part, s'il te plaît, il me manque!"

Bonne humeur au rendez vous (c) Ddecollasson @ Exeko

P. de son côté, entame une grande discussion politique avec Allison. "J'aurais aimé rester plus, c'était vraiment intéressant, la prochaine fois que je le verrai j'irai en reparler", dit elle, une fois les portes de la van refermées.

P. entouré de nos trois partenaires, bénévoles d'un jour

 

Nous quittons les lieux à regret mais satisfaits, énergisés. À quelques coins de rue, un participant, lecteur connu de notre médiateur. "Ouvre ta fenêtre, lance un fort et determiné "YO DUDE!" tends lui ce calepin de note et ce stylo!" recommande Fred à Anik, assise à côté de lui. Ni une ni deux, elle s'essaye, ça fonctionne si bien que tout le monde explose de rire devant ce "yo dude" si affirmé! Au Centre d'Amitié Autochtone, la soirée culturelle bat son plein. Nous restons quelques instants, le temps de saluer quelques visages connus, et de récupérer de la bannique toute moelleuse et toute chaude, à distribuer sur la suite du parcours. Le premier à en recevoir n'est pas bien loin, et Anik réitère : "Yo Dude! Tu veux d'la bannique?" ! L'assurance se fait sentir!

Dernier arrêt au PAQ, tous les participants sortent du refuge pour venir saluer l'équipe, s'enquérir des nouveautés du projet, donner des nouvelles des uns et des autres, chercher une paire de lunettes, un calepin ou un livre. Nous remettons également un appareil photo jetable pour J, avec cette fois une mission reliée : photographier l'Art. Grand défi, dont nous avons hâte de voir les résultats!

http://exeko.org/idaction-mobile

 

La famille au sens large...

Mercredi 23 juillet, un équipage tout particulier embarquait à bord de idAction Mobile : aux côtés de Fred, le plus ancien des médiateurs en poste, et de Dorothée, chargée du projet, se joignaient Allison Reid (Réseau pour la Stratégie Urbaine des Autochtones à Montréal), Anick Sioui (Foyer pour Femmes Autochtones de Montréal), et Annie Gauthier (Arrondissement de Ville Marie), 3 partenaires précieuses avec lesquelles nous travaillons depuis plus d'un an et demi de façon constante, sur divers comités. Ainsi réunis en équipe pourvue d'une solide connaissance du terrain, tant du point de vue des réalités sociales que des potentiels artistiques, de la configuration urbaine et des partenaires environnants, nous démarrions une fois de plus notre tournée dans la bonne humeur.

Un premier arrêt s'effectue au carré St Louis. Tandis que Fred s'élance à la rencontre de quelques jeunes rencontrés la veille dans le cadre des journées Oasis, nos 3 invitées restent encore un peu intimidées! Bloquée dans le fond de la van, je les encourage à descendre! "Je ne sais pas trop comment m'y prendre", risque l'une d'elles. "Awaye les chicks, vous venez?" résonne la voix d'un des participants, depuis l'arrière de la van, où il s'affaire à choisir de nouveaux livres! C'est le go : nous descendons toutes les 4 saluer les jeunes hommes, qui s'enthousiasment devant le choix de livres! L'un d'eux me joue un petit air de l'harmonica que Fred l'a aidé à réparer la veille, avant de repartir à ses occupations. "C'est une vraiment bonne idée de pouvoir écrire dans les livres, de partager ce qu'on pense avec le suivant!!" "On vous adore, c'est tellement cool ce que vous faites!!" Une première escale où nous recevons des éloges si encourageantes...

Nous prenons ensuite la route en direction d'Atwater. Depuis la fermeture du square Cabot fin juin, les rencontres y sont plus difficiles, plus rares. La mobilité des participants que nous avions l'habitude d'y rencontrer nous est encore inconnue. Cependant, entourés de tant de partenaires connaissant le lieu et ses enjeux, nous nous risquons. 3 petits arrêts à Open Door, Batshaw et au Foyer pour femmes nous permettent d'amorcer le recrutement de jeunes pour la prochaine édition de Trickster à Montréal. Nous stationnons ensuite la van (je cite Fred: "de façon feng shui") dans les environs du square, proche d'une gang de participants que nous connaissons. Et là... instant retrouvailles. Je m'extirpe de la van au plus vite, sans trop en croire mes yeux! T. est de retour! C'est comme dans les films, au ralenti, ç'en est presque drôle et il manque juste la musique, ces quelques mètres de courses mutuelle vers une accolade teintée par le plaisir des retrouvailles.

Retrouvailles chargées en émotions (C) Exeko

Ca peut dérouter, mais il semble qu'un lien particulier nous réunisse à chaque fois. Un lien né il y a des années maintenant, autour de carnets à dessins, confiés puis retrouvés. T. est entourée ce jour-là de toute sa famille, dont elle est si fière...

La famille tout en sourire (C) Ddecollasson @ Exeko

Ce sont aussi des retrouvailles avec plusieurs autres. Le rire et la bonne humeur règnent. On sort les craies, les trottoirs deviennent lieu d'expression, et de création, de réflexion autour d'énigmes, de portraits. L'album photo demeure un outil de communication incroyablement efficace : c'est ainsi que je parviens à avoir de bonnes nouvelles d'une dizaine de participants, dont j'étais sans nouvelles depuis plusieurs mois. Les liens de famille se dévoilent : "Lui, il m'a quasiment élevée! ", "Elle, c'est ma soeur, et la petite, ma nièce!" "S. c'était ma cousine, son frère et ses amis c'est mon crew!!". On ressent beaucoup de fierté, chaque photo est reçue comme un cadeau dont la valeur semble inestimable. Fait impressionant, on semble presque faire partie de cette belle famille, le temps de ces échanges : "Elle, c'est ma meilleure amie.. je l'aime profondément... et son projet m'a tellement aidée, ils ne s'en rendent pas compte". "Et Youssef, comment va t-il?" s'enquiert une des participantes, au sujet d'un des médiateurs qui vient de quitter le projet. "Passe lui le bonjour de ma part, s'il te plaît, il me manque!"

Bonne humeur au rendez vous (c) Ddecollasson @ Exeko

P. de son côté, entame une grande discussion politique avec Allison. "J'aurais aimé rester plus, c'était vraiment intéressant, la prochaine fois que je le verrai j'irai en reparler", dit elle, une fois les portes de la van refermées.

P. entouré de nos trois partenaires, bénévoles d'un jour

 

Nous quittons les lieux à regret mais satisfaits, énergisés. À quelques coins de rue, un participant, lecteur connu de notre médiateur. "Ouvre ta fenêtre, lance un fort et determiné "YO DUDE!" tends lui ce calepin de note et ce stylo!" recommande Fred à Anik, assise à côté de lui. Ni une ni deux, elle s'essaye, ça fonctionne si bien que tout le monde explose de rire devant ce "yo dude" si affirmé! Au Centre d'Amitié Autochtone, la soirée culturelle bat son plein. Nous restons quelques instants, le temps de saluer quelques visages connus, et de récupérer de la bannique toute moelleuse et toute chaude, à distribuer sur la suite du parcours. Le premier à en recevoir n'est pas bien loin, et Anik réitère : "Yo Dude! Tu veux d'la bannique?" ! L'assurance se fait sentir!

Dernier arrêt au PAQ, tous les participants sortent du refuge pour venir saluer l'équipe, s'enquérir des nouveautés du projet, donner des nouvelles des uns et des autres, chercher une paire de lunettes, un calepin ou un livre. Nous remettons également un appareil photo jetable pour J, avec cette fois une mission reliée : photographier l'Art. Grand défi, dont nous avons hâte de voir les résultats!

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Sous la responsabilité de la coordination générale, sous la supervision du responsable des partenariats et en étroite collaboration avec l’équipe...

 

 

En ce mois national de l'histoire autochtone, Exeko souhaite contribuer à faire connaître l’histoire des...

On cherche un.e étudiant.e collégial en analyse de données et en gestion de l’information qui a le souci du détail, qui voudrait développer son...

Nous recherchons une personne afin d'offrir un soutien à la coordination de la gestion administrative et les membres de l’organisation....

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • «  I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost. »

    Participant @PACQ

  • « Why use paper when it is as beautiful as this? »

    One of the co-creator for Métissage Urbain

  • « I Have my own identity ! »

    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain

  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects

  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability.  »

    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal

  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists.  »

    Julie Laloire @AMDI

  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged. »

    Bulletin des YMCA

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • « ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community. »

    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future

  • « We are not higher, we are not lower, we are equal. »

    Simeoni, participant idAction Mobile

  • « Receving is good, but giving is better »

    Participant idAction@Kanesatake

  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery »

    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle

  • «  I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer »

    A participant, idAction Mobile

  • «  By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • «  ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • «  I was completely alone today, thanks for talking to me »

    Elie, participant @idAction Mobile

  • «  They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • «  Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself. »

    André Frossard

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged.»
    Bulletin des YMCA
  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists. »
    Julie Laloire @AMDI
  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability. »
    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal
  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent!»
    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects
  • « I Have my own identity !»
    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain
  • « Why use paper when it is as beautiful as this?»
    One of the co-creator for Métissage Urbain
  • « I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost.»
    Participant @PACQ
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups.»
    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)
  • « Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself.»
    André Frossard
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work.»
    Participant, idAction@Accueil Bonneau
  • « We are not higher, we are not lower, we are equal.»
    Simeoni, participant idAction Mobile
  • « I was completely alone today, thanks for talking to me»
    Elie, participant @idAction Mobile
  • « Receving is good, but giving is better»
    Participant idAction@Kanesatake
  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery»
    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle
  • «  ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News
  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada
  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community.»
    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future
  • « ...empowering the children, and giving them confidence»
    APTN National News