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Chloé Barrette-Bennington pour Exeko

Encore une fois, le groupe Exeko me met au défi de répondre à une de leurs questions tellement personnelle et vaste comme toujours. L’art sert à quoi et à qui ?

Pour moi, l’art sert à exprimer des émotions ainsi que des visions. Il sert à créer. Chaque jour, dès notre réveil, nous commençons à créer une nouvelle journée. Nous sommes donc tous artistes. Par exemple par les vêtements que l’on porte, notre humeur, nos mouvements et ce, même sans s’en rendre compte. Alors que notre routine commence, certaines personnes nous observent et font fonctionner leur créativité qui deviendra de l’art.

Nos mouvements peuvent inspirer un danseur, un sculpteur, un comédien. Nous faisons partie du processus de création sans le savoir. Regardez bien autour de vous, les vêtements d’hier deviendront ceux que l’on créera dans quelques années et c’est grâce à vous.

Votre lunch peut, pour quelqu’un, devenir de l’art culinaire seulement par sa simplicité. Ça peut même inspirer une nouvelle façon de se nourrir.

Donc, l’art sert à tous ceux qui veulent créer.

Et maintenant, il sert à quoi ?

Il sert à enseigner l’histoire, présente, passée et future. Il sert à divertir, réfléchir, confronter, discuter, critiquer. Il ne laisse personne indifférent.

L’art sert à enrichir nos connaissances, à notre évolution, à nous faire rire, pleurer et à exprimer plusieurs émotions. Même la déprime, la colère et la joie.

Un poème débute souvent par une boule dans la gorge. Le sentiment d’une injustice, d’un mal d’amour, mal du pays. Chaque artiste, dont nous-mêmes faisons partie, l’exprime différemment. Certains choisissent les mots et d’autres la peinture ou les notes de musique.

Soyez créatifs, soyez vous-mêmes et vous serez l’objet d’art le plus recherché et le plus précieux.

Gilles Lamarche

P.S. Pablo Picasso a dit que tout acte de création est d’abord un acte de destruction. Nous démolissons tout et nous recommençons à neuf. Qu’en pensez-vous ?

P.P.S. Moi, je ne suis pas d’accord. Les sculptures sont souvent faites avec des pièces recyclées.    

 

 

Gilles Lamarche participe aux activités d'idAction organisées avec la Maison des amis du Plateau-Mont-Royal. Cette initiative est possible en partie grâce à nos partenaires financiers : Ville de Montréal et Arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

         

Note de la rédaction : Le 30 septembre 2021, le Canada a célébré la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Pour souligner cet événement, nous nous sommes questionnés sur les concepts de vérité et de réconciliation lors de notre atelier idAction à la Maison des amis du Plateau. À la suite de cette rencontre, Gilles a souhaité nous partager quelques-unes de ces réflexions.

 

Aujourd’hui [NDLR : le 30 septembre 2021], nous avons essayé, dans notre groupe d’Exeko de la Maison des amis, de discuter de ce nouveau concept de paix. Cette journée fériée n’était que pour le gouvernement seulement et non pour les gens ordinaires ou extraordinaires comme nous.

N’oublions pas qu’il [le gouvernement] est et était le problème et coupable de crimes odieux. Il n’était pas le seul. L’Église Catholique, les colonisateurs britanniques et français ont eu leur part de torts. Tout cela pour que ce peuple [les autochtones] soit assimilé à leur image – supposément civilisée – même si ce peuple respectait la nature et la vie selon leurs besoins et étaient les premières personnes éco responsables bien avant les gaz à effet de serre.

Soyons honnêtes envers la plupart d’entre nous. Nous ne nous sentons aucunement concernés par ces anciennes histoires. Faux ! Cela fait partie de notre héritage qu’on le que l’on veuille ou non. Agissons maintenant pour leur redonner leur fierté.

On m’a demandé si j’étais au courant de l’histoire des pensionnats et j’ai dit que ça m’avait été raconté quand j’étais à l’école primaire. Comme j’aimais l’histoire, j’ai continué à m’informer. J’ai toujours voulu voir plus loin que mon nombril. Pour mieux comprendre.

Nous ne pouvons pas effacer ou changer l’histoire ni simplement dire «désolé». Ça ne suffira jamais à comprendre ou alléger les souffrances. Porter un chandail orange pour célébrer, contester ou pour toutes autres raisons, c’est bien, mais le mieux serait de laisser ce peuple nous raconter leur histoire comme il l’ont vécu et nous obtiendrons une vérité : la leur. Avec celle du gouvernement et celle de l’Église, nous aurons trois vérités.

À qui allons-nous confier cette tâche ? Cette lourde tâche de récolter les différentes vérités ? À un historien, oui. Mais ces informations, d’où viendront-elles ? Des nations abusées ? Des documents gouvernementaux ou ecclésiastiques dont certains sont falsifiés ?

De quoi ce peuple a-t-il besoin ? Des excuses longtemps attendues ? Des compensations ? Ou de leur laisser reprendre leur place dans la société que nous continuons de considérer comme la nôtre ?

La réconciliation viendra, non pas des instances supérieures, mais seulement de notre conscience. Ce qui a été fait ne peut pas être défait. C’est à nous d’y voir individuellement et de poser un geste vers l’autre. C’est peu, mais très efficace. Arrêtons d’attendre après le gouvernement et ses promesses pour agir.

Nos ancêtres ont fermé les yeux. Ne faisons pas comme eux.

Merci.

P.S. Toutes les statues et monuments ne devraient aucunement être détruits car c’est aussi notre histoire. Je souhaiterais que l’on affiche les rectifications, tant aux événements qu’au parcours du personnage afin que les générations futures puissent essayer de comprendre et apprendre que chaque peuple, à travers l’histoire, a droit à sa vérité.

Arrêter de cacher la honte de ne pas avoir agi et ignorer ne devrait pas faire partie de notre vocabulaire. C’est à eux de vouloir nous pardonner.

Gilles Lamarche

 

 

Gilles Lamarche participe aux activités d'idAction organisées avec la Maison des amis du Plateau-Mont-Royal. Cette initiative est possible en partie grâce à nos partenaires financiers : Ville de Montréal et Arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

    

Crédit : Ezra Bridgman

Cette question m’a été posée par une jeune dame à la Maison des amis. 

Ma première réponse, sans réfléchir et à froid, a été : oui, c’est nécessaire. Quelques jours plus tard, j’ai eu des doutes. J’ai donc vérifié la définition de désir. Elle est courte et simple. Trop simple pour moi.

Désir, définition abrégée : action de désirer, sentiment, objet de désir, se faire des illusions, appétit sexuel.

Désir et appétit sexuel vont de pair quand on pense au mot désir, mais qu’en est-il quand le désir, notre désir, n’est pas celui de l’autre partenaire. Il devient illusion. Il peut même devenir fantasme. Bon ou mauvais selon les situations ou relations. 

Le désir peut être pernicieux et nous faire perdre nos valeurs personnelles comme le fait de désirer la mort ou la maladie à une personne par vengeance. Faut-il donc y répondre ? À vous de décider car toute action engendre une réaction et c’est ce qui nous fait interagir avec ceux qui nous entourent.

Le désir n’est pas seulement illusions, il peut être concret : désirer apprendre une langue, danser, suivre des cours, faire du sport, etc.

Samedi, par hasard, étant assis sur un des rares bacs de parc de la rue Mont-Royal, j’ai rencontré une dame et son ami. En parlant de rencontres précédentes et du lot du Lotto Max étant à 70 millions de dollars, elle, lui et moi n’étions pas d’accord sur la somme et ce que cela représenterait pour nous. 

Elle ne prend jamais de billet tandis que j’en ai pris deux avec des connaissances de la pharmacie et lui en pris plusieurs. 

Son désir à lui est de pouvoir finalement s’offrir tout le luxe qu’il dit avoir manqué dans sa vie et être indépendant. 

Elle, sans moyen financier extravagant, n’avait que le seul désir de magasiner des vêtements qui lui plaisent dans des friperies.

Moi, mon désir était de partager avec deux semi inconnues car 70 millions c’est trop.

Comme le désir est illusoire et que rêver est permis, ma réponse à la question initiale est : non car certains désirs inassouvis sont plus importants pour notre bien-être que des désirs accomplis auxquels nous avons répondus. 

Désirer le bien, je suis pour. Désirer le mal, je suis contre. 

Gilles Lamarche

P.S. Jouez le jeu et demandez à votre entourage ce qu’il en pense. Discuter nous fait avancer.

 

 

Gilles Lamarche participe aux activités d'idAction organisées avec la Maison des amis du Plateau-Mont-Royal. Cette initiative est possible en partie grâce à nos partenaires financiers : Ville de Montréal et Arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

 

    

 

 

Crédit : Seniju

Bonjour,

La question – ou plutôt l’énigme – que l’on m’a proposé cette semaine est : pourquoi renforcer l’indifférence ?

J’y ai pensé souvent et maintenant, à la faveur d’une nuit douce de juin, j’ai décidé de lui décrire ma vision ou ma version personnelle de l’indifférence. 

Selon moi, l’indifférence se présente sous différentes formes : la froideur, la neutralité, le besoin et la survie pour n’en nommer que quatre. Sûrement qu’en y réfléchissant, vous pourriez en trouver d’autres.

Souvent, les gens me reprochent mon cynisme, ma froideur analytique face à certaines situations et aussi mon manque d’empathie. C’est pourtant après avoir vu les réactions verbale et faciale des gens que moi-même je me remets en question suite à mes réponses. 

La question lui est venue de deux situations auxquelles elle s’est sentie confrontées. L’une d’elle est l’histoire d’une amie qui s’est présentée à l’hôpital (Fleury) pour des soins urgents et l’hôpital l’a retourné chez elle où elle est décédée le lendemain matin. Des connaissances lui ont dit que l’hôpital était réputé pour des cas semblables. 

L’autre situation est une agression sauvage entre deux joueurs de hockey.

Il existe d’autres situations comme la vieillesse, l’itinérance, la maltraitance en tout genre, la fainéantise, la violence, etc. Mais pour cette fois, je réagis aux deux situations mentionnées.

Au hockey, les mordus vous diront que les bagarres font fait partie du spectacle. Que c’est normal. Est-ce que c’est de l’indifférence ? D’autres diront le contraire et qu’ils n’ont aucun pouvoir sur la situation et vont blâmer la LNH. Est-ce aussi de l’indifférence ? Moi je dirais non et oui. Non car on nous y a habitué depuis que le hockey est devenu un sport professionnel et oui car aux olympiques, il y a plus de règlements qui sanctionnent les joueurs [en cas de violence] et le spectacle est aussi beau. 

La situation de l’hôpital est plus épineuse car elle est plus individuelle. Elle devrait nous émouvoir, nous choquer, nous indigner. Encore une fois, les gens concernés vont trouver aberrante et même inhumaine la décision de l’hôpital et d’autres diront qu’elle aurait dû aller dans un autre hôpital, rester sur place ou autres platitudes du même genre. Est-ce encore de l’indifférence ? À vous d’y réfléchir.

Il y a autant de situation où nous devrions nous questionner, mais comme aucun de ces scénarios – pourtant réels – ne nous sont personnels, nous restons indifférents à différents degrés. Le jour où la situation deviendra personnelle, nous comprendrons et évidemment, il sera trop tard. Les autres penseront comme nous l’avons fait précédemment. Ils seront indifférents. Pourrons-nous les blâmer, les lapider sur la place publique ? Non.

Gilles Lamarche

 

 

Gilles Lamarche participe aux activités d'idAction organisées avec la Maison des amis du Plateau-Mont-Royal. Cette initiative est possible en partie grâce à nos partenaires financiers : Ville de Montréal et Arrondissement du Plateau-Mont-Royal.

 

    

 

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  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • «  I write my thoughts in my head, not on paper, and my thought is not lost. »

    Participant @PACQ

  • « Why use paper when it is as beautiful as this? »

    One of the co-creator for Métissage Urbain

  • « I Have my own identity ! »

    Putulik, Inuit participant, Métissage Urbain

  • « It is terrible for a society to ignore people with such talent! »

    Hélène-Elise Blais, les Muses about ART and ID projects

  • « Art has the advantage to make people talk about abilities rather than limitations, when confronted with an intellectual disability.  »

    Delphine Ragon, Community Programs Manager, Les Compagnons de Montréal

  • « Over the past few years, we have been seeing more and more high quality productions by people with an intellectual disability who truly are artists.  »

    Julie Laloire @AMDI

  • « Exeko implements creative solutions to several problematic, gives a voice to those we don't hear and hope to the underprivileged. »

    Bulletin des YMCA

  • « Its goal? To develop reasoning, critical thinking, logic, and increase citizen participation of these marginalized groups. »

    Caroline Monpetit, Le Devoir (free translation)

  • « ...empowering the children, and giving them confidence »

    APTN National News

  • « It’s a great program for children to learn about their traditions and to increase their interaction with Elders in the community. »

    Erika Eagle, Social Development Assistant with Waswanipi Brighter Future

  • « We are not higher, we are not lower, we are equal. »

    Simeoni, participant idAction Mobile

  • « Receving is good, but giving is better »

    Participant idAction@Kanesatake

  • « They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

    Participant, idAction@Accueil Bonneau

  • « What better way to strengthen intergenerational ties? [...] A meeting between peers, a place for expression, learning and recovery »

    Chantal Potvin, reporter at Innuvelle

  • «  I don't know everything, but while reading it, it always bring me one step closer »

    A participant, idAction Mobile

  • «  By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years. »

    Elisha Muskat, Executive Director, Ashoka Canada

  • «  ...empowering the children, and giving them confidence »

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  • «  I was completely alone today, thanks for talking to me »

    Elie, participant @idAction Mobile

  • «  They're both people. We're not looking enough after people with problems, and mostly with mental health issues. Then we would have more people able to work. »

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  • «  Today, the power acquired through knowledge is more far-reaching than knowledge itself. »

    André Frossard

  • « By engaging with people on a deep level, we see Exeko reinvigorating individual spirit to rebuild society in a new way. Exeko's work is not about small projects, but about achieving full social inclusion at a systemic level. [...] we believe that Exeko will reach a level of systemic impact with Quebec, Canada and the world within 5-10 years.»
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